Finie, la viande dans les cantines ?
Devant leur tournedos Rossini
ou le pavé de bar de ligne,
Ils y réfléchissent
Déjà, ils lachent la cavalerie médiatique soit pour contester soit pour approuver mais surtout pour faire émulsion médiatique. Comme cela on parlera moins de chômage et pas de salaires.
Le Télégramme de Brest monte de suite au créneau (pour des raisons de zone de chaléandise de ses abonnés plus que par soucis de santé publique ; il n'a pas eu la même réactivité pour le médiator pourtant mise en accusation depuis la même zone géographique) son article est asez emblématique d'une façon de poser le débat pour ne pas aller au fond :
"La charcuterie vient d'être classée cancérogène pour l'homme, par le centre international de recherche sur le cancer de l'OMS. De même, la viande rouge serait « probablement » en cause dans le cancer colorectal. L'annonce met en émoi les consommateurs, comme les éleveurs et les industriels de la viande, pour d'autres raisons. Du côté des scientifiques français, on souligne que les mises en garde sont déjà anciennes, mais qu'il est nécessaire de relativiser.
Annoncer avec tambour et trompette la dangerosité de la viande (hors volaille) et des charcuteries peut créer un mouvement de panique chez les consommateurs déjà échaudés par quelques crises alimentaires. Surtout quand l'annonce est faite, au niveau mondial, par l'agence de santé de l'OMS, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui s'appuie sur 800 études concernant le cancer chez l'homme. Va-t-on observer un boycott des produits carnés ou, tout au moins, un sérieux ralentissement de la viande au cours des prochaines semaines ?
Au risque de passer pour persifleur, Canaille le Rouge trouve que la publication de ces informations tombe à pic pour détourner les regards des circuits de production de l'alimentation devenue une zone de marchandisation industrielle.
Cela au moment où ce qui caractérise les tendances nuitritives de la planète repose plus sur la mal bouffe, le formatage alimentaire au bénéfice de la TIM (Tambouille-Industrielle-Mondialisée) et la culpabilisation des peuples qui expriment l'exigence aussi élémentaire que vitale de bien se nourrir. Entre Séguéla qui pérore sur le SMIC a 200€ (version 2015 du bol de riz) et les sectes théo-nutri-répréssive qui se frottent les tiroirs caisse à la lecture de telles publication, un espace idéologique à un ascétisme libérateur de zones plus grandes pour réorganiser le capatage par les gavés des richesses produites par les mal nourris se met en place.
Si tu es malade, c'est que tu consomme mal et trop. Donc, heureux sois-tu toi le carencé en protéine, bourré de glucide palmiformée, tu vas crever certes, mais pas d'un cancer du gastro faux filet ou d'une tumeur du boudin purée mais de faim ou de produit manufacturé de Monsanto à Mac Do ou autres y compris leurs versions tricolores.
Curieux que concernant l'échantillon de l'OMS (800 études) nous ne sachions qui mange de la viande élevée aux antibiotiques de chez "véto zen gros", nourri de végétaux bio restructurés façon Monsanto&C°, ni de quels persticides se retrouvent dans l'alimentation des troupeaux qui répendent cette nouvelle peste alimentaire.
La Canaille était déjà près à parier qu'un(e) élu(e) (pourquoi pas venant de la charnière bleu-rose-vert en mal de notoriété) irait demander de diminuer les portions de viande dans la restauration scolaire au nom du principe de précaution, les tarifs restant les mêmes au nom du désengagement de l'état dans les finances des collectivités publiques, que les lucky luke du serrage de ceinture pour les autres passaient à l'attaque. EELV cette amicale des repas branchés à 30€ l'assiette entre St Paul, St Placide, et St Philippe du Roule s'en prend à la restauration collective :
Il n'empêche. Toute la filière viande, très présente en Bretagne, peut être amenée à souffrir de l'annonce du CIRC. Des professionnels déjà en difficulté, on l'a vu récemment pour le porc, mais aussi pour le cheval et même le boeuf. D'autant qu'en cette année de Cop 21, les défenseurs de l'environnement et de nombreux nutritionnistes prônent la consommation alternative de protéines végétales. EELV a d'ailleurs saisi la balle au bond : « Limiter la consommation de viande est désormais une priorité absolue ». Les écologistes soulignent « le poids prépondérant de l'élevage dans les émissions de CO2, la déforestation, le gaspillage, la pollution des eaux et les méthodes intensives... ». EELV affirme que « la commande publique, notamment à travers la restauration collective (cantines, hôpitaux, maisons de retraite), doit montrer l'exemple et engager des alternatives végétariennes »
L'amicale du tournedos Rossini qui stigmatise les bouffeurs de cordons-bleux.
Rappelons que la restauration collective regroupe les victimes les plus nombreuses de la filière "TIM" pointée ci dessus mais qu'au nom de la concurrence libre et non faussée EELV (pas qu'eux mais eux aussi) se refusent à la combattre.
Autre pari, les boucheries branchées des centres villes (ou de villes "sans HLM ni ZUP" ne verront pas leur recettes diminuer et paradoxalement ce seront les ventes de la production industrielle au nom de certificat de bonne conduite discutable (avec le basculement idéologique des risques sur la nature du produit et non sur les conditions de sa fabrication) qui tireront les marrons du feu.
La filière agro industrielle, faites lui confiance va savoir rapidement s'organiser pour retourner cette campagne à son profit ...pour ses profits.
"Sur la viande rouge, dit le toubib qui conseille le Télégranmme de Brest , il est « nécessaire de faire le distinguo entre le " viandard ", qui mange de la viande midi et soir, et celui qui n'en consomme que deux fois par semaine ». Enfin, le médecin rappelle que le mode de cuisson est aussi très important. « Finalement, mieux vaut manger de la viande crue. La cuisson au barbecue étant la plus dangereuse pour la santé ».
Et si on regardait qui peut en acheter et où ? Connait-on autrement que par la télé le boeuf de Kobé aux Minguettes ou à Clichy sous bois ? La côte de Charolais ou de Salers avec quel fric se la payer quand c'est SMIC plus RSA à la maison ?
En guise de commentaire aux déclarations du CIRC, l'Inserm, l'Institut national de la santé et de la recherche, a choisi de rééditer un communiqué de presse de 2005, titré : « Risque de cancer colorectal : la viande rouge en cause, le poisson protecteur ». Histoire de souligner que les chercheurs de l'Inserm n'ont pas attendu le CIRC pour se pencher sur la question et mettre en garde les Français.
Aux comptoirx des agences de Carnes-à-frics et autre annexes du Crédit Agricole, c'est la panique à bord. Faudrait pas que l'exigence de manger sainement viennent entammer le taux de profit de toute la filière partant de la vétopharmacie et l'industrie chimique jusqu'à la grande distribution.
La filière viande relativise les déclarations du CIRC
Du côté d'Interbev, l'interprofession élevage et viande, la réaction est tombée en fin d'après-midi. « Il ne s'agit pas d'une nouvelle étude scientifique, mais d'un jugement d'experts ayant fait un état de l'art d'études existantes. De plus, aucune étude scientifique n'a permis d'affirmer qu'un aliment pouvait être, à lui tout seul, la cause d'un cancer, une maladie complexe et multifactorielle ». Les professionnels de la viande insistent : « Le niveau de risque réel devrait prendre en compte le niveau d'exposition, tel que les quantités consommées, la régularité, le mode de vie... ». Interbev enfonce le clou en rappelant que « la consommation française moyenne de viande de boucherie (boeuf, veau, agneau, viande chevaline, porc hors charcuterie) est seulement de 52,5 g par jour. Une consommation inférieure à la limite recommandée par le World cancer research fund ».
Rappelons que ce n'est par peur d'un cancer de la tubulure que les gens mangent moins de viande mais par la réalité d'un ulcère du porte monnaie dû à 15 ans d'austérité salariale. Près de la moitié des familles reculent devant le prix de la viande rouge. Ce n'est par choix religieux que la volaille lawcost est le pivot de l'apport de protéine dans les familles.
Culpabiliser plutôt que donner du pouvoir d'achat pour monter en gamme de qualité pour la consommation des familles et diversifier l'alimentation, pas question.
Valls et Doux, Mac Do, Mac-Ron et Monsanto vont pouvoir bénir l'opportunité de la parition de cette enquête qui au mieux donne des pistes de reflexion mais surtout permet de d'entretenir l'ulcère ci avant dénoncé au nom de la lutte contre un cancer dont le système par nature produit les métastases.