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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Il vont finir par le rendre sympathique, même à Canaille le Rouge.

Publié le 5 Avril 2017 par Canaille Lerouge

Les chiens de garde

se lâchent :

plein phare sur les codes.

Il vont finir par le rendre sympathique, même à Canaille le Rouge.

 

Ci après de large extrait de l'article d'un journaliste présent dans la coulisse, rendant compte, stupéfié de ce qu'il entend, les états d'âme de ses collègues VIP, ceux du clan Rolex et Louboutin, la coterie médiatique qui s'encanaille avenue Montaigne et lustre leur carte de presse à l'huile de vison.

Ca vaut le détour :

Anna Cabana, cheffe du service politique du JDD, apparaît particulièrement remontée. "Je ne trouve pas que Philippe Poutou mérite quelque honneur que ce soit parce qu'il s'est conduit de manière très irrespectueuse", cingle-t-elle. Bruno Jeudy, rédacteur en chef de Paris Match, enchaîne quelques secondes plus tard avec la même sévérité, remettant même en cause la légitimité même du militant, dont la candidature a pourtant été validée par le Conseil constitutionnel, à participer à cette élection : "Je trouve que c'est un candidat qui, par moments, n'a pas le respect qu'il faut pour être candidat à la présidentielle".

Toujours aussi agacée, Anna Cabana sort alors à nouveau la sulfateuse. Dans un inventaire à la Prévert des travers qu'elle reproche au militant, elle va jusqu'à lui reprocher de s'être... retroussé les manches au cours du débat ! "Philippe Poutou, il apostrophait les candidats par leur nom sans même mettre ni Madame, ni Monsieur, ni un prénom. Il s'asseyait derrière son pupitre, se retroussait les manches, se retournait pour parler avec son public, refusait de prendre place sur la photo collective (…) Il y a un irrespect dans sa posture de bout en bout et une forme d'indignité par rapport à la solennité d'un moment comme ce débat présidentiel."

Le péché ultime du candidat, selon la journaliste du JDD ? S'être présenté au débat sans chemise. Dès avant l'émission, la journaliste avait fait part de son trouble quant à sa tenue : "Pour venir se présenter devant des millions des Français dans un débat aussi important (…), mettre une chemise, peut-être pas une cravate mais une chemise, ne pas arriver mains dans les poches (…) Il y a des codes qui permettent de monter que vous respectez les personnes qui vous regardent, là il y a quand même une désinvolture". Là, les "codes" sont explicitement invoqués.

En toile de fond, on perçoit l'agacement de ces éditorialistes pour un débat mettant d'égal à égal ceux qu'ils appellent les "petits candidats" et les "gros", favoris de l'élection présidentielle. Présent sur le plateau de BFMTV en début de soirée, Christophe Barbier de L'Express n'avait d'ailleurs pas dissimulé une certaine stupéfaction en découvrant la tenue du candidat du NPA, dont il a tiré ces considérations : "Attendez, c'est une élection présidentielle (…) Il y a des millions d'hommes et de femmes qui vont regarder pour décider à qui on va confier le bouton nucléaire, à qui on va confier les négociations avec Trump, avec Poutine. Est-ce que Philippe Poutou a sa place là ?"Avant d'aller plus loin que cette fashion police, en pointant carrément le CV qu'il juge insuffisant de l'ouvrier : "Est-ce que Philippe Poutou ne va pas
discréditer sa cause, tout simplement parce que par son parcours, il ne
correspond pas au profil du chef d'Etat ?
"

Une journaliste de BFMTV sauvera l'honneur de ce plateau perclus d'une condescendance confinant au mépris social : Camille Langlade. La jeune femme rappelle en effet un détail qui a manifestement échappé à ses collègues : "Il joue le côté rebelle, c'est son créneau (…) Ce qui me gêne dans ce que vous dites, c'est que sans Philippe Poutou, on n'aurait peut-être eu aucune phrase sur les affaires". Mais Anna Cabana est toute absorbée par son indignation, répétant : "C'est de la désinvolture". Elle ne qualifie pas, en revanche, l'attitude de François Fillon qui, lui, a fait preuve de bien plus que de la désinvolture en signifiant aux journalistes qu'il refuserait désormais tout simplement de répondre à toute question sur les affaires qui lui ont valu une mise en examen. Mais lui était habillé selon les codes - et pour cause…

Bon ; pas d'accord avec Poutou, chez La Canaille, pas une nouveauté, c'est connu. Mais solidarité de classe. Quand on crache sur un prolo parce qu'il refuse de ne pas l'être et s'interdit de se déguiser en bandes des autres, d'abord cogner sur les fats, fesser ces rustres de l'honneur à vendre. 

Enseignement de la soirée d'hier :

 

 

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