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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Quand la mouche de mai prend le coche.

Publié le 8 Avril 2018 par Canaille Lerouge

 

...et nous mène en Bateau 

Quand la mouche de mai prend le coche.

Une des forces du mouvement ouvrier et progressiste est de permettre à des forces sociales, politiques, associatives de pouvoir converger pour faire avancer, voir gagner une idée, un projet.

Donc en période d’affrontement majeur entre le capital et le travail qui ne chercherait pas de réelles convergences renforçant le camp du travail et affaiblissant celui du Capital ?

Et tombe de l'éphéméride comme feuille d'impôt en avril la date du 5 mai.

5 mai ? C’est quoi ce 5 mai ? 

Le jour de la sainte Judith pour d'éventuels adeptes d'une lecture religieuse de l’agenda, aussi, pour les mêmes, la sainte Ange. 

Il parait que c’est le jour retenu par les Zelus de la FI pour faire sa fête, à qui ?

À la st Judith JLM médite, à la st Ange Mélenchon se démange.

Et donc, le jour annoncé par la FI pour « faire sa fête à Macron » (sic). Une resucée du rendez-vous d'octobre dernier.

Comme ça, hors de toute concertation avec les forces sociales qui s’affrontent au pouvoir, quittant son comptoir marseillais, César (puisqu'il s'est lui même étiqueté ainsi) débarque à Paris ? César, tu nous fends le cœur.

Les lauriers de César sont-ils si fanés qu’il doit user de ce type de réchauffé pour marquer le paysage ? 

Comme il n'est pas plus bête que mal habillé et qu'il persiste a prendre une pointure trop petite pour un chapeau qui lui file le melon, il va falloir expliquer à la drosophile insoumise que ce n'est pas comme ça que ça marche et cela vaut pour toute forme de diptère quelle que soit la couleur  et les miroitements de sa chitine.

D'abord il ne s'agit pas de "faire sa fête à Macron" mais d'un affrontement majeur de civilisation où Touthenmakron est certes vers le haut de la pyramide du capital mais pas la pyramide, où c'est le capital, ses valets et chiens de garde qui sont à submerger.

Un combat de société où le modèle social français et ses services publics sont au cœur de cette bataille.

Cela ne peut se faire sans la clarté autour d’un minimum d’objectifs adossés à ce mouvement social et de cohérence dont le premier geste est de respecter un protocole (au sens scientifique du terme) bien établi où ce sont les initiateurs qui pilotent, ceux qui partagent l’objectif venant s‘y rattacher avec leurs spécificités et explications, mais ne cherchant pas à en prendre la direction. C’est d'ailleurs historiquement ce que ce même mouvement sait de façon cinglante dénoncer sous le terme de « récupération ».

Dans ce mouvement social qui chaque jour se donne du souffle, il revient à ses initiateurs d ‘en porter objectifs et orientation, à charge à d’autres qui partagent tout ou partie de donner leurs explications, éclairage et de mettre en débat leur solution. 

JLM et ses amis qui jusqu’à présent, comme le plus grand nombre des autres se sont contentés de critiquer, parfois lancer des encouragements depuis les tribunes, décident maintenant qu'ils ont le capitanat et de définir la tactique de l'équipe. C'est ressentie comme une nouvelle opération récupération comme il nous en a donné hélas l’habitude.

 Après avoir dit pis que pendre des syndicalistes et leurs organisations, appeler les mêmes à date définie sans concertation, et de plus au lendemain d’un rendez-vous de lutte connu et faisant repère, le 1er mai, indique une déconnexion profonde d’avec ceux qu'il prétend vouloir représenter et rassembler. 

 C’est au mieux un contre-sens, une posture de matamore pour plateau TV. Certainement une aide objective pour le pouvoir, lequel va disposer ainsi d’un leurre-placebo qui comme au soir de la dernière initiative se résignera en rendant responsable de son échec la non-mobilisation derrière lui de ceux qui sont dans la lutte sans attendre son invitation.

Après avoir semer la confusion tant dans les objectifs que dans la pratique avec l'aide des claviers micro et caméra des chiens de garde en arrêt pour saisir le moment, l’organisateur auto-césarisé rendra ceux qui se battent responsable avec leurs syndicats de son échec au regard des objectifs affichés et déclarera le champion du capital vainqueur. (souvenez vous de la précédente initiative du même : après avoir appelé les syndicats et fixé la date du rendez-vous en indiquant couleur des drapeaux et nature des mots d'ordre à utiliser, "le chef de file de la France insoumise" avait jugé "la suite (...) bien décevante". " 

Désolé, mais pour sa part Canaille le Rouge ne participera pas à cette entreprise. Mieux il s’efforcera à contribuer au rassemblement sur des bases aussi larges que claires et efficaces pour le combat contre les conséquences des traités de Maastricht et de Lisbonne qui portent la signature des responsables de la casse des services publics et appellera à isoler tous feux qui ont permis l'existence et la ratification de ces traités.

Pour éclairer son propos canaille le Rouge vous donne le lien de sa page du 17 octobre 2017. En l'état il n'en change pas une ligne.

 

Retour vers ce brave La Fontaine qui malgré bien des défauts de cour savait se distancier pour peindre la société.

Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
Et de tous les côtés au Soleil exposé,
Six forts chevaux tiraient un Coche.
Femmes, Moine, vieillards, tout était descendu.
L'attelage suait, soufflait, était rendu.
Une Mouche survient, et des chevaux s'approche ;
Prétend les animer par son bourdonnement ;
Pique l'un, pique l'autre, et pense à tout moment
Qu'elle fait aller la machine,
S'assied sur le timon, sur le nez du Cocher ;
Aussitôt que le char chemine,
Et qu'elle voit les gens marcher,
Elle s'en attribue uniquement la gloire ;
Va, vient, fait l'empressée ; il semble que ce soit
Un Sergent de bataille allant en chaque endroit
Faire avancer ses gens, et hâter la victoire.
La Mouche en ce commun besoin
Se plaint qu'elle agit seule, et qu'elle a tout le soin ;
Qu'aucun n'aide aux chevaux à se tirer d'affaire.
Le Moine disait son Bréviaire ;
Il prenait bien son temps ! une femme chantait ;
C'était bien de chansons qu'alors il s'agissait !
Dame Mouche s'en va chanter à leurs oreilles,
Et fait cent sottises pareilles.
Après bien du travail le Coche arrive au haut.
Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt :
J'ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.
Ca, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine.
Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
S'introduisent dans les affaires :
Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés

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