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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Pavillons de complaisance et marins otages sous séquestre patronale.

Publié le 20 Juin 2020 par Canaille le Rouge

la Crise sanitaire c'est aussi cela : 

De 150 000 à la mi mai

à 200 000 au 15 juin, 

Prise d'otages 

par les états

et les armateurs 

 

Pavillons de complaisance et marins otages sous séquestre patronale.

A partir d'un article parmi d'autre du Monde et le point de vue de la CGT des Marins :

"Qu’ils soient titulaires d’un brevet maritime ou employés de bord, la fulgurance de la pandémie a pris au piège 400 000 navigants, soit un cinquième des « gens de mer » recensés à travers le monde : 200 000 attendent de débarquer, 200 000 autres de prendre la relève. En Asie comme en Amérique latine ou en Afrique, bien des Etats continuent d’interdire les changements d’équipages, ce qui les conduit à refouler leurs propres ressortissants.

Dans la baie de Manille, 35 000 Philippins seraient toujours confinés sur des paquebots, avec interdiction de descendre à terre." 

Voici le communiqué du Syndicat CGT des Marins du Grand-Ouest : 

Pour la CGT des Marins du Grand Ouest, la situation de ces 200.000 Marins est un danger pour eux et pour la Sécurité Maritime, un vrai danger de débordement et de violence à bord des navires concernés !  Bloqués à bord de navires dans le monde entier, la pandémie aura fait ses ravages Humains, Sociaux et Economiques dans la première activité Mondiale.

Les périodes d’embarquement pour certains Marins ont largement dépassé les 12 mois d’embarquement. Cette situation à notre connaissance est  inédite et dangereuse  pour ces Marins du Monde, pour ces Equipages !

Des situations que nous jugeons catastrophiques pour leurs Familles, mais aussi pour les Marins qui devaient les relever. Une désorganisation de plus dans cette activité pas toujours reconnue comme elle le mériterait, un peu abandonnée dans ce fort coup de vent, laissée à la dérive avec ses Marins !

Il y a quelques jours, Monsieur Stephen COTTON Secrétaire Général de la Fédération Internationale des Transports  (ITF) a tranché :- « nous ne dirons plus aux gens de mer qu’ils doivent rester à bord. S’ils veulent partir, nous les aiderons ». Le Syndicat CGT des Marins du Grand Ouest s’interroge sur les conséquences de tels propos : le Secrétaire Général  d’ITF (Fédération  à laquelle nous adhérons) de quelles aides parte-t-il ? Que deviendront les Marins qui quitteraient le navire ? Ces Marins qui attendent de pouvoir débarquer s’ils débarquaient, y aurait-il abandon de poste et du navire ? Cette déclaration nous parait certes très ferme mais pleine d’ambigüité,  quels Marins pourraient débarquer, qui déciderait, et surtout quels risques pour ces Marins ? Il ne suffit pas de débarquer, il faut pouvoir entrer rapidement au pays, et le souci est bien celui-là !

Ces Marins sont les otages de : l’Etat du pavillon du navire, l’Etat d’origine des Marins, des Sociétés de Manning de certains Armateurs peu réactifs face à une telle situation, incapable de trouver le bon cap. Tout ce microcosme doit coopérer, s’organiser  afin de relever au plus vite les Equipages, nous savons aussi que certains Armateurs sont plus réactifs que d’autres !

Ces Marins sont aussi les victimes de L’Organisation Maritime Internationale (OMI) et l’Organisation Internationale du Travail (OIT), elles ont une occasion de montrer leur utilité.  Elles devraient pouvoir prendre une décision commune (pour le bien des Marins). Le Syndicat CGT des Marins du Grand Ouest n’ose imaginer la vie de ces Equipages au quotidien !

Cette crise sanitaire planétaire, va mettre à la crête de la vague les profonds dysfonctionnements du « secteur »  maritime international très souvent dénoncés par le Syndicat CGT des Marins du Grand Ouest !

Elle va aussi révéler un peu plus encore  le peu de reconnaissance et d’intérêts des pays pour les activités Maritimes et leurs Marins qui permettent 90% échanges et autres activités cruciales pour notre avenir  et notre bien être !

La triste réalité de certains Marins durant la pandémie, pour un grand nombre est bien celle-là,  cette pénibilité n’est pas terminée. Il faut être Marin pour savoir ce que cela signifie !

Pour le Syndicat CGT des Marins du Grand Ouest

Jean-Paul HELLEQUIN Secrétaire Adjoint et porte-parole

https://marins29.wordpress.com

Révélateur des pavillons de complaisance ou (et) des pressions des armateurs s'y domiciliant, des régimes dictatoriaux dont certains flibustiers de la complaisance, la foire aux hommes sous payés embarqués ne cèdent en rien à celle des femme sous-payées encagées dans les ateliers.

C'est qu'il faut bien que les container remplis à Dacca débarquent en Europe ou USA pour que les enseignes, leur proprio-actionnaires se gavent.

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