le taux de la maladie
chez les jeunes scolarisés
Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a déclaré vendredi 6 novembre sur RTL qu’il y avait 3 528 élèves positifs au coronavirus sur 12 millions d’élèves, d’après le dernier point établi par le ministère, se félicitant au passage d’un chiffre "maîtrisé".
Dans un communiqué daté du vendredi 6 novembre, l’Éducation nationale fait effectivement état de 3 528 élèves positifs au covid-19 cumulés sur les 4 derniers jours, c’est-à-dire du 2 au 5 novembre. Les chiffres de Jean-Michel Blanquer proviennent du point de situation établi tous les vendredis par le ministère.
Pour autant, ces chiffres ne correspondent pas aux données de Santé Publique France. Sur le portail Geodes, on constate qu’il y avait 32 976 jeunes de 0 à 19 ans positifs au covid-19 du 2 au 5 novembre. Sur la seule journée du 2 novembre, il y avait 10 000 cas positifs en France chez les 0-19 ans, soit trois plus que les chiffres du ministère sur quatre jours.
3 528 ou 32 976 ? ce n'est pas tout à fait pareil.
Si les chiffres communiqués chaque semaine par les services du Fantômas du 110 rue de Grenelle sont globalement stables, à regarder l’évolution du taux d’incidence (nombre de cas positifs pour 100 000 habitants) pour cette tranche d’âge , pour ceux fourni par de Santé Publique France, non.
La semaine du 14 septembre, le taux d’incidence chez les 0-9 ans était de 35,7. Il est passé à 94,1 la dernière semaine d’octobre. Ce taux d’incidence explose également chez les 10-19 ans et passe de 138,9 à 424,7 entre les semaines 38 et 44 comme en témoigne la courbe de Santé Publique France :
Un tel écart entre la vérité et les annonces ne relève pas de l'incapacité mais bien d'une volonté politique de la masquer et surtout de justifier les pratiques liberticides du pouvoir, la répression contre les jeunes qui s'insurgent à juste raison devant cet abandon par les autorités chargées d'assurer leur sécurité et santé collective.
Blanquer sait faire engager des poursuites judiciaires pour une minute de silence mal respectée.
Il sait faire arrêter des gamins de 10 ans à leur domicile à la levée du jour pour apologie du terrorisme.
Il laisse le satyre puant de Beauvau matraquer les jeunes et s'affranchir des lois de la République en leur direction mais par contre il laisse flotter les rubans, en matière de protections sanitaires des établissements d'enseignement*.
Répétons-le pour ne pas sous évaluer le niveau de ces pratiques.
Il s'agit du cap que l'escadre des frégates armée par le MEDEF tient pour parvenir à marquer durablement le pli de la résignation et de l'impossibilité de résister au choix des armateurs.
Canaille le Rouge ne se lassera pas de le répéter : la Pandémie est l'aubaine pour le capital pour remodeler à sa main la société frnaçaise et éliminer tous ce qui pourrait faire déraper son talon de fer.
Ce n'est pas une candidature providentielle dans 18 mois qui fera reculer la brutalité systémique mis en oeuvre sous la responsabilité de Macron mais bien la mobilisation maintenant pour y faire face, l'affronter et la faire reculer jusqu'à la battre.
Ceux qui jouent le jeu 2022 dans cette situation, laissant politiquement vide le champ du quotidien porteur des souffrance populaires se positionnent comme alliés objectifs du capital et ses forces.
Les mots existent pour qualifier ces comportements et l'histoire sait les juger.
le 11/11/2020
* A Paris, les CRS contrôlent les carnets de correspondances des lycéens pour les laisser accéder à leur bahut. Non seulement ils font cela mais prennent les carnets des mains des élèves (loi sur les contrôles + Pandémie)