Elle ne s'appelle pas Azenor Le Bihan, non. Son patronyme durant des années c'est étalé sur les pub TV et il semblerait que le matelas soit bien dodu.
La directrice générale de la société Agropar, holding du groupe Doux, exerçait un faux travail dans l’entreprise. Elle a été condamnée à payer 2,5 millions d’euros. Elle a attaqué en justice ses avocats mais elle a perdu.
Un nouveau rebondissement dans l’affaire Doux. À la suite d’un redressement fiscal de 2,5 millions d’euros, Renée Doux, directrice générale de la société Agropar, société holding du groupe Doux basée à Châteaulin, avait engagé un procès en responsabilité contre la société d’avocats Fidal. Elle vient de le perdre définitivement devant la Cour de cassation à Paris.
Redressement d’ISF
À la mort de son mari, Pierre-Jean Doux, en avril 1991, le conseil d’administration d’Agropar – présidé par Charles Doux –, avait élu son épouse, Renée Doux, directrice générale, avec une rémunération de 38 000 € par an.
Mais lors d’un contrôle portant sur les années 1999 et 2000, le fisc a estimé que cette nomination, décidée pour assurer la continuité familiale de la direction du groupe, « ne correspondait à aucun travail réel ». Dès lors, le fisc a considéré que les parts de Renée Doux dans l’entreprise n’étaient pas des biens déductibles de l’ISF car il ne s’agissait pas de biens professionnels. Il a donc procédé à un redressement d’ISF pour les années 1996 à 2000 avant de déposer une plainte pour fraude fiscale.
420 000 € de facture d’avocat
Aidée par la société Fidal qui lui a présenté une facture de 420 000 € pour l’avoir conseillée dans la succession de son mari, Renée Doux a payé 2,5 millions au fisc et la plainte a été classée. Mais la directrice a estimé avoir été victime de mauvais conseils de Fidal et lui a intenté un procès qu’elle a perdu le 15 février 2011 devant la cour d’appel de Paris.
Renée Doux reprochait notamment aux avocats de ne pas l’avoir alertée sur le risque causé par le caractère non effectif de sa fonction à la tête d’Agropar. Mais la Cour de cassation a estimé que les avocats n’avaient aucune information concernant le défaut de fonctions effectives de la directrice et n’avaient pas à contrôler le fonctionnement de cette société.
Pour le syndicat CFDT au comité central de l’entreprise Doux, cette annonce n’est pas étonnante. « Nous savions qu’il se passait quelque chose dans cette société. Nous avons même demandé les comptes d’Agropar pour savoir d’où proviennent ces gros salaires versés aux dirigeants du groupe Doux. »
Maël FABRE.
En attendant ce sont bien les salariés et les consommateurs qui se font plumer par la dynastie capitalo-volaillère et les petits éleveur les dindons de leur farce.