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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

InsécuritéS et délinquanceS...moins médiatisées mais...

Publié le 18 Janvier 2014 par Canaille Lerouge in maquignon, fraudes, hors-sol, col blanc, Coup de gueule, truand

vues avec un peu de recul

Plus le hors sol est prolifique plus les entorses sont systémiques (Kan aïl eur ouj -166 Ap Le Manifeste)

Plus le hors sol est prolifique plus les entorses sont systémiques (Kan aïl eur ouj -166 Ap Le Manifeste)

La presse quotidienne nous apprenait hier que deux "Bonny and Clyde" de la politique étaient visés par une information judiciaire pour « détournement de fonds publics ». Certes le braquage n'est "que" administratif , mais c'est c'est au regard de la loi aussi grave qu'un vol de mobylette, pour des valeurs qui se montent plus au niveau du détournement de Porsche ou équivalent.

Cela quelque temps après que le patron du f-haine en région Nord pas de Calais se retrouve condamné pour fraude fiscale, détournement de fond, travail dissimulé etc. Pourquoi ne pas faire travailler au black à Lille si a Levallois il est loisible de puiser dans le stock d'agents de la police municipale pour servir de chauffeur sous les cocotiers des Caraïbes ?



Ce vendredi, le Sénat accordant sa sage protection aussi rapprochée que dense à son doyen d'âge ex maire interdit de le rester par la justice, c'est son successeur qui est mis en examen pour "recel du produit d'infractions d'achats de votes », « financement illicite de campagnes électorales », « acceptation de dons » et « dépassement du plafond des dépenses électorales ». Un comparse est ressorti libre dans ce dossier. Enfin, libre ; presque : il est toujours en détention provisoire dans une affaire qui fait le lien entre le maire succédant et l'ex maire-sénateur, "Ce dernier -le comparse- est par ailleurs mis en examen et écroué dans un autre dossier, pour« tentative d'assassinat »" d'un de leur commun agent électoral trop bavard.

Ce qui est certes beaucoup moins grave que de faucher trois tubes de M&M à la supérette qui impose une mise rapide en maison de correction (pardon centre d'éducation fermée) mais tout de même n'est pas présentable à deux mois des élections où le maire mis en examen peut toujours être candidat.

 

Ces fantaisies judiciaro-politiques après qu'un autre ayant rang d'ex ministre se voit mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » et « blanchiment de fonds provenant d'avantages procurés par une entreprise dont les services ou produits sont pris en charge par la Sécurité sociale »,". Il est vrai qu'avec le temps, qui donc dans ce monde de hors sol se souvenait que c'était délictuel de frauder la sécu ?

 

D'autant que dans le match entre l'ancienne et la nouvelle équipe, les deux capitaines sont d'accord, le but du jeu justement, c'était d'organiser un tournoi pour voir qui permettrait de mieux la frauder.

 

 

Mais les frasques de la délinquance BCBG ne s'arrêtent pas là. D'autres contrées sont à explorer : après le gel de prothèse remplacé par du sirop de vaseline plus ou moins purifié, les médicaments proposés pour des usages exotiques, les vétérinaires boostants les sportifs comme lévrier sur un cynodrome, voici le retour des "maquilleurs carambougnons" ou "maquignons carambouilleurs".



L'année 2013 avait commencé avec les dés à cravaches du PMU transformés en charollais pour ravioli, 2014 s'engage avec une version bas-bretonne où les épices ne sont pas mal non plus.



C'est au pays des patrons faux nez rouge, ces maîtres du steak et pavés frites, qui traitent " leurs " salariés comme des boeufs pour se gaver le porte-feuille comme foie de canard en octobre et sont pour cela en délicatesse avec les services de l'Etat.

Utilité des proximités des élites rurales, ils savent s'arranger pour que leur nom n'apparaissent jamais dans la presse. (Scoop de Canaille le Rouge : il peut à coup sur vous dire que parmi les précédents il n'y a aucun roumain, rom et autres "intégrables sociaux "ainsi génétiquement défini par le patron de la rue des Saussaies).

 

Nos élites bas-bretonnes qui chaque dimanche à la sortie de la messe donnent aux pauvres avant de passer à la patisserie, jusqu'à une date récente fréquentaient tous les voeux de monsieur le Prefet de région- prefet du département et lui rendait la politesse en l'accueillant à la CCI ou à celle d'agriculture.

 

Et là, badaboum : En ce début d'année, coup de tonnerre sur le premier marché bovin du grand ouest : 

Dicton de maquignon : s'il tonne en janvier, ta cagnotte faut planquer !

 

Depuis février 2013, l'entreprise est scrutée de près (1). Nouveau rebondissement mardi. Le PDG et sa responsable actuelle du service qualité ont été placés en garde à vue dans les locaux de la section de recherche, à Nantes. Ils y avaient été convoqués à 10 h. Et ont pu ressortir le lendemain soir, mercredi.« Je considère que c'est la suite logique de l'information judiciaire, d'autant plus que depuis le début de l'enquête, c'est la première fois que les dirigeants sont auditionnés, a réagi hier Alain Hunault, maire (UMP) de Châteaubriant. Ce qui est important, c'est que, depuis, Castel Viandes est super-contrôlée par les services vétérinaires et qu'elle a pu garder ses 330 salariés à Châteaubriant. C'était loin d'être évident il y a bientôt un an. »

Carences

Les interrogatoires ont porté « sur l'ensemble des infractions reprochées, a déclaré Pierre Lecat, vice-procureur à Nantes. Les investigations montrent qu'il y a eu des carences en terme de traçabilité. La question est de savoir si cela a été volontaire ou s'il s'agit d'imperfection en terme de suivi. » Et la question, cette fois, préoccupe les consommateurs et clients potentiels. Les enjeux de l'affaire, en terme d'emploi local et de sécurité alimentaire, sont lourds et complexes.

 

Alors bien sûr, laissons continuer l'enquête mais ...mais , mais, mais, quand même ...

Ben oui, il ya quand même un truc qui chiffonne : le travail dissimulé, ce ne relève pas de l'erreur d'étiquetage. Comme ça, noyé dans la procédure vétérinaire, "on" trafic sur la main d'ouvre comme sur les carcasses ?

En gros et cela fait une superbe démonstration de la nature de la société : des matières premières douteuses travaillées par des ressources humaines plus ou moins frauduleusement employées pour faire des produits à écouler par toutes les façons possible, à vendre le plus cher possible. Bref, ils ont bien entendu Blummollet et sa bande : élever la compétitivité des entreprises y compris en avaissant le "coût du travail". Des produit achetés le moins chers possible, manufacturés au coût le plus bas pour avoir... une entreprise prospère.

Sur la site internet de la dite petite entreprise (300 salariés quand même, dans la branche ce n'est pas rien), il est possible de saliver en lisant ceci : "En pleine crise de la vache folle, Castel Viandes s’engage résolument sur la voie de la qualité et de la performance, tout en restant fidèle à l’authenticité qui fonde sa réputation". Le Figaro à la fin de l'an dernier se distançiant ainsi : "Flunch, McDonald's, Lustucru ou William Saurin ont suspendu leurs relations avec cet atelier de découpe bovine créé il y a cinquante ans mais dont les pratiques sont aujourd'hui remises en cause. "

 

 

En septembre, le procureur de Nantes avait ouvert une information judiciaire. Les soupçons sont nombreux : tromperie sur la marchandise entraînant un danger pour la santé, inexécution de procédure de retrait ou de rappel de produits préjudiciables, travail dissimulé, mise sur le marché de denrées non conformes, non-communication d'informations concernant des denrées alimentaires susceptibles d'être préjudiciables à la santé.

Grâce aux auditions de ces deux derniers jours, ajoute Pierre Lecat, « on a eu des confirmations, mais sur des choses que nous savions déjà. Maintenant, nous sommes plutôt dans une phase de conclusion du dossier ».

Un maquis judiciaire que les magistrats en charge du dossier vont devoir défricher dans le courant du mois. Pour décider, au bout du compte, s'il y a lieu de prononcer des mises en examen. « Je suis très confiant sur l'avenir de Castel Viandes, dans le cadre de cette enquête », a confié, de son côté, Me Benoit Chabert, l'avocat des dirigeants.

 

Le procureur annonce qu'il a eu des confirmations. Mais comme on n'est pas entre gens de la ZUP mais plutôt résident des centres villes, on n'en saura pas plus.

Cependant un détail attire l'atention : quand on voit qui il a fallu mobiliser pour déjà en arriver à ces premières confirmations, cela montre les moyens dont dispose la délinquance en col blanc et des relais d'enfûmage.

 

(1) Par les gendarmes enquêteurs de la section de recherche, puis par l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) et par la brigade nationale des enquêtes vétérinaires.

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