l'actualité grecque
vue
de St Denis
Le titre de l'article de l'Huma proposé sur la toile pour la journée du 21 aout :
GRÈCE Alexis Tsipras décide de provoquer des élections anticipées. Privé de majorité après l’adoption du 3e plan européen par des défections de députés de Syriza, le premier ministre a remis sa démission mercredi.
Question 1 : si le dit Tsipras avait respecté le mandat donné par la direction de son parti et confirmé après le résultat du référendum, serait-il sans majorité ?
Question 2 : qui a fait défection au regard du mandat ? Tsipras ou les les députés ?
Reste un point qui n'est pas mineur: devant la démission du chef de gouvernement, le président de la république à des obligations constitutionelles qui portent un risque majeur de voir le pouvoir revenir aux droites (pasok compris): si l'un des partis de l'assemblée dit pouvoir constituer un gouvernement, il n'y a pas dissolution et il est constitutionelement chargé de constituer un gouvernement.
Tsipras fait le pari (a-t-on le droit de parier à ce niveau de responsabilité) qu'il n'y aura pas de majorité possible pour en former un. Ce qui veut dire que d'une part il joue les Ponce Pilate puisque disposéà passer la main à une coalition capable d'en former un et que d'autre part, alors que son groupe plus le KKE pourrait offrir une alternative au mémorandum, il confirme l'acceptation de ce dernier.
L'huma candidement nous expliquant , ce qui confirme ce qui précède, :
"Cette accélération s'explique également par la volonté de Tsipras de retourner devant les électeurs avant que se fassent sentir les effets des nouvelles mesures d'austérité".
Serait-ce qu'il craindrait un magistral coup de pied au cul ? Il y a objectivement quelques raisons non seulement que cela soit possible, mais même administré du pied gauche qu'ils soit la réalité. En matière de salto arrière, de Blum à Mitterrand en passant par Moch et G Mollet nous avons ici l'expérience et ce ne sont ni Valls ni Blummollet qui démontreront le contraire.
Cette approche telle que celle de l'Huma (qui pourtant n'est pas d'une grande agressivité envers Tsipras) montre la nature des socio-démocrates.
Un lecteur ayant asséné à La Canaille que la légitimitéjustifiant le soutient du P"c"F à Tsipras étant son score en janvier et les 61% de NON en juillet avec ce genre de raisonnement et l'usage qu'en fait les patron du GUE, le capitalisme peut dormir sur ses deux oreilles : il dispose d'alliés efficaces parmi ceux qui ont décidé de ne plus le combattre.