dans une pénombre politique
Luciole parce que n'illumine pas le paysage, éphémère parce qu'après s'être amusé de certains aspects inattendus de la situation on s'aperçoit vite des limites du sourire qui tourne au rictus.
Petite comédie politique en trois actes avec prologue et épilogue.
Prologue :
Les pleurs et grincements de dents.
Nombre de parlementaires principalement solférinocrates mais pas que, se trouvèrent fort dépourvu quand investitures furent venues.
Certains votant à bras raccourcis ANI1, ANI2 Lois Macron 1 et 2 sans oublier la p'tite dernière d'El Khomry dite "Loi travail" sont colère devant le risque au bout du compte se trouver sans ...travail.
Ah ça, se dit La Canaille, vite carte mémoire et appareil photo,
Voir de suite avec un pote pour la vidéo.
A pôle emploi ses queues, sa gène,
préparons-nous a immortaliser la scène.
C'était la luciole ...qui vite a pâlie puis s'est éteinte
Nos bravaches votant n'auront pas à pointer.
Pour eux l'avenir est sans crainte,
La colère n'est que feinte,
Tant l'avenir matériel leur est assuré.
Acte 1 :
Découverte de ce qui est mieux qu'un parachute doré,
Le législateur dans sa grande sapience a instauré le pare-feu pour élu en partance.
Une sorte d'indemnité chômage des députés ! 417 120 euros répartie sur 5 ans soit 6952 € par mois nous apprend la presse et le Journal officiel .
Ensuite faut bien survivre, ce sera -retraite oblige malgré le peu d'annuités - 1 390 euros par mois jusqu'au bout du voyage .
Les veuves apprécieront le refus des dits parlementaires de revenir sur la suppression de la demie part fiscale, les retraité(e)s dans la misère le refus d'augmenter à hauteur du SMIC le minimum de pension
La Canaille n'a jamais fait et ne fera pas dans l'antiparlementarisme. Cela n'empêche pas de noter que 7000€ par mois puis un SMIC de rente mensuelle pour avoir voté les lois qui limitent le recours au prud'homme et fait campagne pour celui qui veut plafonner les amendes des patrons fraudeurs délinquants ou indélicats c'est cher payé ... par le contribuable.
Acte 2 :
Et au fait, comment ça marche ?
Petite question, par curiosité, au passage : ces 417 120€, pourquoi sur 5 ans ?
Il n'échappera pas à tout perspicace canaillophile que cinq ans, quelle coincidence, c'est la durée d'un mandat parlementaire.
"Tu sièges 5 ans, tu es payé pour 10. Tu as le temps de te refaire au choix une virginité politique, profiter de la pyramide des ages, ou,vu avec ton parti, pour organiser un turnover pour se payer des cadres au frais de la République". Bien sûr, cela en plus des financements institutionnels des partis politiques prévus par la loi.
Peut-être que la garantie de 10 ans d'un CDD de cette nature, hors norme, justifie de tailler à la hache dans le code du travail et de briser statut CDI et autres garanties sociale et, loi de réciprocité, récompense ceux qui s'y sont acharnés.
Acte 3:
A qui principalement profite le crime.
A coup sur les soférinocrates et autres Fillonophiles non en l'instant macron-compatibles ne se croiseront pas à l'agence pôle emploi de la rue de Léningrad (rebaptisée St Petersbourg ) qui accueille les demandeurs du 7e arrondissement.
On pense aussi à la petite fille du père de la Führerin qui outre les moyens assurés de payer les compotes à sa gamine peut se tenir sans difficultés en réserve de la francisque pour prétendre assurer la relève dans 5 ans.
Aigreur de Canaille le Rouge : même quand il aura contribuer à virer Le Guen de son fauteuil de mandarin rose, outre sa retraite de ministre (à quelle niveau, autre sujet d'étude) il continuera pendant 5 ans à toucher environ cinq SMIC et demi, récompense de ses services rendus au capital.
L'inénarrable Jean louis Debré qui avait fait voter cette loi voulait ainsi récompenser les parlementaires, la géolocalisation politique des futurs sans-mandat marquant bien à qui ils ont rendu ces services inestimables dus par la représentation nationale aux maîtres du monde et de la finance.
Epilogue :
Canaille Rouge oubliait de vous dire :
Pas d'obligation de recherche d'emploi, pas de menace de suppression de la rente si pas d'assiduité à en rechercher un.
Il ne dispose pas d'un téléconseiller l'aiguillonnant pour retrouver un emploi, il n'a ni à pointer ni à répondre à une convocation.
Pas d'obligation d'accepter un job de distributeur de tracts, de colleur d'affiches chez Decaux, de télévendeurs d'idées glauques sur une plate forme, voire de prospecteur sur les marchés un jour de frima, pourtant c'est dans la même branche d'activité mais là, la loi ne l'a pas prévu.
C'est la mise en place d'une "Garantie Mutuelle des Parlementaires", sorte de coopérative assurantielle des hors-sol où les bénéficiaires ne cotisent que peu ou pas.
P'têtre ben qu'Fillon va pouvoir boucler ses fins de mois avec ça ?
Les sources de Canaille le Rouge:
Votée à l’unanimité et discrètement la loi dit que désormais, un député non réélu touche pendant soixante mois au lieu de six mois son indemnité mensuelle nette qui est à la date de l'adoption (voir site de l'AN) de 5 178 euros, soit 6 952 euros brut.
Défini dans le cadre légal de l’ordonnance n° 58-1210 du 13 décembre 1958. L’indemnité de base est calculée « par référence au traitement des fonctionnaires occupant des emplois de l’État classés dans la catégorie présentement dite hors échelle. Elle est égale à la moyenne du traitement le plus bas et du traitement le plus élevé de cette catégorie »,
S’y ajoute l’indemnité de résidence, comme pour les fonctionnaires, au taux de 3 %. Selon l’article 2 de l’ordonnance précitée : "L’indemnité parlementaire est complétée par une indemnité dite de fonction ».Le montant de cette indemnité est égal au quart du montant de l’indemnité parlementaire