C'est la droite certes,
Mais que la droite ?
C'est à voir
Fin juin la présidente de la région Ile de France annonce "elle va cesser de verser à la RATP et à la SNCF sa contribution au titre du fonctionnement des transports publics en Île de France.
Lundi 22 juin, Valérie Pécresse, présidente (Libres !, ex-LR) de la région Ile-de-France, a convoqué une téléconférence de presse pour expliquer dans le détail ce qu’elle avait annoncé la veille au grand jury RTL-LCI-Le Figaro, à savoir son épreuve de force avec le gouvernement, qui pourrait conduire à la cessation de paiement imminente d’Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports de la région capitale. « Nous avons envoyé une lettre la semaine dernière à la SNCF et à la RATP disant que nous faisons jouer la clause d’imprévisibilité de nos contrats, a indiqué Mme Pécresse. Nous ne paierons plus les opérateurs à partir du 8 juillet par manque de trésorerie, tout simplement. »
Le 8 juillet elle passe à l'acte c'est une décision gravissime pour le droit aux transports et les conditons de vie de millions d'habitants. C'est la poursuite d'une offensive ultralibérale engagée depuis des années qui vise tant le statut des personnels que de capter la mane des financement publics pour les grands groupe de type transdev, véolia etc. et les banques qui sont derrière.
Notons que le COVID s'il peut avoir des conséquence est un superbe alibi dont use seule la droite francilienne alors que les conséquences financières sont de tailles pour toutes les régions.
Derrière une décision qui porte une volonté de privatisations majeures, des responsabilités politiques qui ne le sont pas moins.
Deux questions se posent dès lors : comment interdire la manoeuvre engagée par la droite en idf, mais aussi comment cela a -t-il été rendu possible ?
Un rétour vers l'an 2000 et les débats de la loi SRU s'impose.
En 2000, la loi SRU autorise la RATP à intervenir par le biais de filiales, dans la conception et l'exploitation de réseaux de transport public sur tout le territoire national. Et donc de sortir de son domaine historique. Contre ce droit à s'éclater aux soleil des privatisations ailleurs la loi donne au STIF la tutelle qui passe ainsi de la tutelle de l'ETAT (désengagement) à la région et comme pour toutes les régions, casse la cohérence de service publique pour la soumettre exclusivement aux critère financiers.
En 2001, « RATP France » est créée, garantie de transparence et d'étanchéité des comptes entre les activités relevant du contrat entre la RATP et le STIF d'une part, et les activités développées en dehors de ce contrat d'autre part.
Cela s'accompagne de la même démarche dans les autres régions permettant à celle-ci de s'affranchir de la SNCF pour fonctionner par appel d'offre ouvrant la porte aux requins de la casse sociale et du pillage des financements publics.
Cela il faut le dire et redire a été permis par le volet transport de la loi SRU.
Dans ces débats politique, à la place qui alors était la sienne celui qui signe Canaille le Rouge a tout fait pour s'y opposer, l'a dit publiquement et pour cela é été placardisé puis éjecté de ses responsabilités politiques.
Que n'a-t-il entendu de la part de ceux qui dans son parti d'alors attendaient d'accéder au ratelier pour avoir leur part de Picotin. Pas folles, les droites ont chargé leur PS de donner des mandats d'adjoint au transports aux plus zélé de ces Hue-gayssotcrates pour calmer toute ardeur revendicative, ils y ont parfois réussi.
Gayssot, ministre du gouvernement Jospin , avec ses collègues (tous) siégeant au conseil des ministres et la direction de ce PCF qui se transformait alors en P"c"F ont porté la loi SRU. Celle-ci en matière de transport a cassé le principe fondamental du service public pensésous le Front pPopulaire et réalisé dans la dynamique du programme du CNR : l'égalité de traitement en tout point du territoire et l'unicité sous responsabilité de l'état de ce traitement, tant pour la RATP que pour la SNCF. dans le même temps et avec la même équipe de liquidateurs, la privatisation d'Air France était poussée dans la charette.
Ce qui se passe aujourd'hui est la suite normale et attendu par le législateur d'alors mettant en oeuvre un des aspects structurant de la directive européenne 91/440 au nom de cette "concurrence libre et non faussée".
Dans cette situation dénoncer la présidente de la région Île de France et ceux qui l'approuve est indispensable, mais sans omettre de dire grâce à qui elle dispose des armes pour assassiner le service public et tenter de l'offrir aux tiers opérateurs, tous intégrés aux grands groupes privés, sinon, cela ne fera qu'entretenir le brouillard et ne permettra pas d'y voir clair pour imposer d'autre choix.