Un message clair
a été emis par le peuple.
Les premières réactions à chaud sont rarement les plus pertinentes surtout si ceux qui les avancent tentent de justifier la faiblesse de leur résultat, masquer leur déconvenue ou s’en prendre à ceux qui ne les suivent pas.
Pour ne pas en rajouter et ne pas entrer dans ce jeu, autant en rester à des données factuelles qui ne s’ouffre pas de contestation.
Il faudra certainement remettre l’ouvrage sur le métier pour affiner, mais hier les électeurs français en disant massivement leur rejet de la représentation officielle du pouvoir, des formes de représentations politique, le rejet des pratiques d’antichambre et embuscades ont montré qu’ils n’étaient pas naïf. La chute du R-Haine et de LREM en témoigne.
LREM se retrouve dans la place d’une "OCI mode Jospin" des droites : un parti qui noyaute le pouvoir et exerce une minorité agissante au service du grand capital.
L’extrême-droite reflue. La droite dite classique est puissante mais pas triomhante.
La galaxie dite de gauche s’éparpille devant l'incapacité ou le refus, voire opposition franche à construire une opposition anticapitaliste ouverte.
Dimanche prochain chacun des élus qui se présentera triomphant ne pourra se vanter que de représenter au mieux 12 % de l’électorat, souvent moins de 10% : sa part de votant dans cette déferlante de refus de vote.
À l’époque où existait un parti anticapitaliste qui allait fièrement dans l’arène politique en avançant un projet visant à renverser le capital arborant sigles et symbole permettant une identification immédiate, celui-ci avait comme boussole l'affirmation de la "Primauté au mouvement populaire".
Hier, un réel mouvement populaire s’est exprimé. Celui du rejet d’une forme de politique celui du refus d’appeler la peste pour s’affranchir des choléras.
Là est la piste d’un rassemblement qui pour être fécond doit partir des exigences populaires en matière de santé, de salaires et pensions, d’avenir des enfants, d’emplois, de services publics. Une politique qui réoriente les richesses produites par le travail des salariés pour répondre à ces besoins et donc les débranche de la rente et des machines à bulles spéculatives.