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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

18 mars 1871-19 mars 2009 bon anniversaire

Publié le 18 Mars 2009 par canaille le rouge in L'Utopie - çà se construit.

18 mars il y a 138 ans, sans modèle ni mode d'emploi, le peuple prenait le pouvoir à Paris,

19 mars 2009 plus de modèle et plus d'outils ou du moins très gripé, Un pouvoir populaire, aux mains des salariés, utopie où objectif ?


Ecoutez la presse, ça tremble des genoux coté capital, ça tend même à perdre un peu de ses moyens.

C'est bon signe, cet énervement qui commence à se remarquer coté réac :

Fa#, fier sur son p'tit banc , menton bénitocantrope: " je ne bougerai pas" (moi aussi j'ai dis cela un jour face à la mer, à marée basse. quelques temps plus tard, rincé d'embruns et de déferlantes, comme les copains, je mettais les voiles). Juppé qui vient au secours de Fillon, l'inutile Lefebvre qui marche sur ses lacets.bref ça s'agite dans la crabothèque.

Dame Parisot qui insulte la CGT la rendant responsable des fermetures d'entreprises. (Thibaud à eu raison de la renvoyer dans ses 18m mais plus sur le fond, qui donc va lui clouer le bec en lui rappelant sur les dix dernières années de combien de fermeture de cercueils le patronat est responsable : accidents de travail, de trajet, harcèlement, suicides etc. On a vu plus de salariés se pendre après avoir reçu une lettre de licenciement que de PDG étranglés par les suspentes d'un parachute doré).







Le courrier des lecteurs du Monde et de Libé qui, unanimes, rêves de syndicats et de salariés raisonnables, c'est donc qu'ils craignent qu'ils ne le soient pas ? autre bon signe.

J'aurai tendance à dire comme Guevara : soyez raisonnable demandez l'impossible! comme djà démontré ici : le Smic à 2000 € net, c'est justifié.

Une question est posée, le 19, ok mais le 20 ? et ensuite ?

Ceux qui sautent comme des Kangourous en rut en criant grève générale! Grève générale! Ils n'ont pas du en mener beaucoup des grandes grèves, voir même des plus modeste d'ailleurs. 

Ils sauraient que ce genre de situation ne se décrète ni ne se proclame, au mieux elle se constate. C'est la conjonction de la colère et de contenus revendicatifs portés par ceux qui veulent aboutir et qui ainsi maintiennent la mobilisation, la renforce.

Un mouvement général de masse repose d'abord sur la somme des consciences et déterminations individuelles. C'est ce qui différencie le syndicalisme de l'école de guerre ou de la curie romaine : Militer, ce n'est pas obéir, c'est faire confiance et faire prendre conscience.

Aujourd'hui, la colère est là.

Pour la seconde condition, la journée du 19 peut dégager les horizons. Mais pour cela il faudra clarifier ce qui rassemble largement et isoler les scories portées par  les Lucky Luke du stylo.

D'ailleurs les camarades du LKP le disent bien : plus de huit ans de préparations pour créer le rapport de force.C'est que eux aussi ils avaient leur CFDTeux aussi ont eu leurs élus PS qui ont appelé à la modération.  

Depuis trois jours, c'est l'ouverture de la pêche. Qui va fournir une ligne à Chérèque ? Les poissons sont beaux dans le nord ouest canadien, qu'il revienne pour les neiges.

Problème, il n'est pas le seul. D'aucun voudrait adosser l'indispensable mouvement revendicatif à d'hypothétiques issues politiques.
Aujourd'hui, elles n'existent pas.

Entre ceux qui veulent continuer dans le cadre d'une UE qui est la cause politique de l'essentiel des reculs, ceux qui n'espèrent que perdurer à l'ombre des précédents  pour se refaire un jour la cerise et ceux qui protestataires à tout crin ne portent aucune propositions de transformation concrète de la société, pas d'issue escomptables dans le champ politique existant.

Ne rien faire ? Certainement pas. Mais faire de chaque temps de lutte un moment de la réflexion des conditions à réunir pour garantir les avancées que l'action doit imposer.

Mesurer et faire mesurer la force de l'intervention populaire pour construire une alternative à la politique des  zozos sosies
Parisot Sarkozy.

Parvenir ainsi à dégager un espace politique qui ne conforte pas les gérants loyaux des précédents ni ne laisse les leviers hors du contrôle de ceux qui font le rapport de force.

Un vieux camarade me disait l'autre jour : Alors, qu'est-ce que tu veux faire exactement ?

Et bien disons le clairement :

Ceux qui ont fait le choix de construire des partis socialistes et ouvriers au début du 20ème siècle ont eu raison.

Ceux qui pour laisser les précédents à leur union sacrée ont décidé en 1919 de construire ce qui sera le choix de Tours un an plus tard ont eu raison.

Leur tord, qui est celui d'une grande part d'entre nous, a été de confier l'outil politique qu'ils ont construit puis fait vivre à ceux qui en dehors de l'affrontement de classe ont prétendu parler au nom de ceux qui menaient concrètement les luttes

Nous les avons laissé confisquer l'outil politique. C'est comme cela que les conquêtes ouvrières loi après loi ont été banalisées édulcorées vidées de leur contenu au point de voir des élus estampillés PCF revendiquer des "zones franches".  

Quelle utilité la SFIO après 1914-1918 ? Quelle utilité le PCF dans la logique d'un programme commun où il va chercher les disqualifiés d'avant ?Il l'avait compris mais ensuite rebelotte, 1997-2002 et pour parvenir il se sépare de ceux qui sont au coeur de l'affrontement classe. A ce niveau là, ce n'est plus de la nécessité, c'est de la gourmandise.

Chômage, salaire, services publics, garanties collectives ? Sauf à un rétablissement idéologique que le premier s'efforce depuis 90 ans à rejeter et que le second n'est même plus en état d'engager, le monde du travail à besoin non pas d'un nouveau parti anticapitaliste mais de se construire une force politique qui participe à la conquête, la maitrise et l'usage des leviers économiques et de les faire fonctionner dans l'intérêt du plus grand nombre.

Être révolutionnaire, c'est construire des rapports de force durable qui sortent de l'espace économique et idéologique dominant. C'est le Che encore lui qui disait : "Le présent est fait de lutte ; l'avenir nous appartient".

Pour le 20 et après dès lors que les salariés n'attendront pas de bonnes paroles extérieures, tout reste ouvert.




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