Parfois l'appariement des mots est plus que provocateur, il est aussi obscène qu'agressif :
Aussi surréaliste qu'un Bayrou anticapitaliste ou une Parisot de bonne foi, mais hélas aussi réel que brutal:
Les travailleurs de Caterpillar en lutte contre la casse de leurs emplois sont poursuivis... pour atteinte à la liberté du travail.
C'est le rebouteux qui poursuit le CHU pour usage illégal de la médecine.
Partout dans le monde les partis "Travail-et Liberté" défendent dans quasiment tout les régimes autoritaires civils et militaires la liberté du capital contre le monde du travail. Liberté,
travail, comme populaire ou socialisme, des mots qui appartiennent au lexique révolutionnaire.Des mots pervertis, tordus ou trahis.
Et plus on s'enfonce dans les arcanes de la droite réactionnaire et soutien à tous les fascismes, plus le relief des mots tords l'idée initiale: Travail et liberté deux concepts progressistes qui, brutalement accouplés, produisent cette droitière "liberté du travail". Une liberté tellement liberticide que sur la porte d'Auschwitz les nationaux-"socialistes" (Nationalsozialismus,"nazi") avaient installé leur sinistre "le travail rend libre".
Ce qui rend libre ce n'est pas le travail mais le fait d'y accéder, de la choisir le maîtriser et que son exercice ne soit pas la contrainte du "tripalium" (cet instrument de torture des Romains qui donnera le terme moderne de travail), mais la participation consciente et collective à la production de richesses socialement utiles.
La lutte des classes existe et la bourgeoisie qui elle le sait, craint plus que tout que cela se sache. Ce qui précède le démontre. Il serait temps que le nombre de ceux qui ont à combattre mettent leur énergie au niveau de leur colère. C'est en donnant à populaire, démocratie, progrès leur vrai sens que la droite ne pourra l'utiliser, c'est aussi le moyen le faire échouer les opérations de diversion-recomposition politicienne.
Puisque le premier mai arrive, d'accord pour rassembler le plus largement possible mais d'abord et avant tout sur les exigences revendicatives, on verra qui partage et est prèt à s'y associer:
Emplois, salaires, pensions, protection sociale.
Pour les financer des solutions existent elles doivent aussi être mises en débat : confiscation des capitaux et des profits, appropriation collective des richesses détournées par le capital et on
verra alors qui est pour un socialisme qui est dans le cas progressiste et quel rythme pour ces réformes.
Ca ne se bouscule pas à gauche pour porter et faire partager ces exigences. Voila pourquoi la bourgeoisie est tranquille : tant que la stratégie du tabouret ("occupons-nous des sièges les
dossiers des mesures, on verra plus tard") pilotera la gauche officielle et celle qui veut le devenir, le capital pourra dormir sur ses deux oreilles.