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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

« Ne serait-il pas Plus simple alors pour le gouvernement De dissoudre le peuple Et d'en élire un autre ? » (B Brecht)

Publié le 9 Juin 2009 par canaille le rouge in L'Utopie - çà se construit.







Ne pas perdre le nord, mieux, le retrouver
1789-2009


Un chœur assourdissant des commentateurs nous repasse en boucle le thème de la victoire des libéraux et des droites à l'occasion des élections du 07 juin.


Certes, liste unique de la majorité, ils sont en tête. Ils ont couru ce marathon mais ils sont loin des temps des scores ouvrant aux tables de mémoire de la discipline:

Si en France, 11.2% des électeurs font une majorité tonitruante, les 88,8% qui ne s'y retrouve pas même en y transfusant la part de FN que Fa# n'a pas encore réussi à capter et celle de De Villers pour la baisser à 75%, cela ne donne pas un plébiscite à la droite.
 

Une fois de plus la machine à escroquer idéologiquement les peuples est en action et le PS comme la droite, aidés par quelques jérémiades plus ou moins institutionnelles alimentent l'alambic à distiller la désespérance.
 

Le score du PS ne l'autorise pas à pavoiser.
 

L'ex parti de Giscard repeint en orange et un congloméra hétérogène comportant un historique anticommuniste et diverses branches de bons sentiments mâtinées de peur du rouge occupe le devant de la scène. Pourtant les partisans du oui à l'UE ont encore reculé.
 

FdG et NPA, à eux deux frisent les 2/3 de se que ratisse la sociale démocratie en chute libre. Soyons clair : rien de réjouissant pour le mouvement populaire et ses attentes du côté institutionnel. Mais ces résultats ne donnent aucune raison d'aller se pendre à la branche principale d'un Arbre de la Liberté.
 

C'est qu'il est autrement plus intéressant d'observer que les abstentionnistes sont plus nombreux encore que les votants non du 29 avril 2007. Pas un score à revendiquer, ni une affirmation en l'air mais, pourquoi pas, une confirmation à prendre comme une potentialité d'autant plus majeure qu'elle ne cesse de se confirmer ?
 

La somme des abstentions et des opposants croyant toujours malgré leurs désillusions à une traduction "force de gauche " dégage un espace avec qui il est possible et souhaitable de regarder s'il est ou pas une base de rassemblement pour construire une alternative au capital. Si oui sur quelle base, sous quelle forme et vers quel but ? 
 

Pour voir la crédibilité d'une telle proposition, deux critères :

Quels sont les points communs entre toutes les composantes de ce groupe ?

En quoi ceux qui y amènent des forces ne les utiliseront pas pour ramener le troupeau au bercail des formes de représentations et d'institutions rejetées par le plus grand nombre.

Pour ceux là, est-ce leur demander un effort impossible ?

Bien sûr que non puisque parmi leurs responsables historiques, à diverses occasions, nombres d'entre eux ont appelé à dépasser les institutions de la cinquième république pour en fonder une sixième débarrassée des scories de la précédente.

Et comme ils ont raison, explorons.
 

Explorons quoi ?

Tout. Contenus, formes, moyens.

A partir de quoi ? Ceux exprimés par les scrutins successifs : désintéressement de cette forme d'organisation supranationale qui fait le lit des nationalismes et populismes en niant les souverainetés populaires.

Rejet de cette UE et  ses traités qui mettent les peuples en concurrences pour maintenir et grandir les taux et volumes de profits extorqués par le travail du plus grand nombre, qui ravage le tissu industriel et économique au nom des conditions d'exploitations plus féroces et plus juteuses ailleurs, ailleurs étant parfois dans l'UE..
 

Sauf à paraître comme un timide ringard, ne sommes nous pas là devant l'exigence d'un nouvel anticapitalisme internationaliste ?
 

Quid de la sociale démocratie dans cette affaire ?

C'est là que cela se corse. Si dans les années 50, le mouvement social n'avait pas laissé les mains libres au capital servi par la démocratie chrétienne dont des pans entiers avaient été compromis dans l'arrivée au pouvoir des forces battues par les peuples en 1945, si dans la même période, le même mouvement populaire n'avait pas au nom du respect de l'engagement des plus antifascistes de certains des leurs laissé ceux des sociaux démocrates qui avaient acceptés Mussolini Hitler et Pétain, au moins ici nous auraient été épargnés des effets des années Pompidou à Mitterrand. Le traité de Rome, la CECA et leurs suites aurait été réellement combattu tout comme l'OTAN qui poursuit sa fabrique de mort au travers de la planète.

Les peuples d'Europe ne subiraient pas le drapeau d'un Vatican en tenu de camouflage sur tous les bâtiments officiels. Ils ne subiraient pas, au nom de la concurrence de la libre entreprise, la spoliation de leurs services publics livrés aux appétits de la rentabilité opposés leur principe même. Ils vivraient mieux, plus longtemps sans craindre la précarité réservés au plus démunis et au plus marginalisés.
 

Donc repartir de la primauté des intérêts populaires et du mouvement qui doit conduire la satisfaction de ces intérêts.

Cela s'appelle une remise à plat de toute la question politique au niveau de conscience que chaque peuple souverain et respectueux de la souveraineté des autres peut pour lui même mettre en chantier avec comme but de maitriser tous les leviers de l'organisation économique, politique et sociale.
 

Ben oui. Nous en sommes là. Encore une fois, faudra retrousser les manches. En France, depuis 220 ans nous en avons l'habitude.
 

Et mieux vaux construire sur un terrain bien dégagé par l'action et l'expérience que de s'encombrer des morceaux inutilisables de la cité ancienne.

Cela de plus permet de restaurer les monuments les plus intéressants et de les valoriser en les dégageant des décombres.
 

Débats et actions enthousiasmants sur lequel nous allons être appelés à revenir.


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