Pourquoi parler ici, ce qui est inaccoutumé, de deux faits divers ?
Même département, même juridiction, relaté le même jour dans le même journal et cela, concernant l'église, dans le même diocèse.
Entre les deux villes, 75km.
Deux infos :
Agression sur mineurs : Brienne le Château, un handicapé en prison
Devant cette actualité lourde, très lourde qui défraie la chronique, plutôt qu'un long article sur l'église et la pédophilie, un dessin de Burki résumera tout avec les extraits de deux articles de l'Est éclair du 26 mars qui complêteront.

Le premier révélé par l'Est éclair du 26 mars et est dans l'actualité national depuis qu'il fait la une des flashs d'info :
"S'il échappe à l'incarcération, le curé de Marcilly-le-Hayer devra s'astreindre à un contrôle judiciaire strict.
Le prêtre devrait quitter le village comme s'y est engagé l'évêque de Troyes."
Des photos pédopornographiques prises par lui auraient été retrouvées sur son
ordinateur par les enquêteurs.
"L'évêque de Troyes, Mgr Stenger, poursuit l'Est éclair ,nous fait part de son émotion : « La presse d'aujourd'hui rapporte la mise en examen d'un prêtre de notre
diocèse pour faits d'atteinte sexuelle sur un majeur et de détention de photos pédopornographiques. Cette nouvelle nous bouleverse tous. Notre première pensée est pour ceux qui sont blessés par
ces actes, jeunes, victimes, familles. Mais l'heure ne doit pas être au jugement et à la condamnation…" (sic)
Le second donc, révélé par le même journal, le même jour :
Agression sur mineurs : Brienne le Château, un handicapé en prison
Atteintes sexuelles sur une jeune fille de 15 ans et violences sur un ami de celle-ci : des délits que le prévenu, handicapé, a bien du mal à expliquer. "souffrant de « débilité intellectuelle moyenne », selon l'expression de l'expert psychiatre".
"Ce serait une responsabilité de la société que de le laisser commettre des faits plus graves », a souligné Ludovic Leclerc, vice-procureur, tout en indiquant que le profil psychiatrique particulier de ***** justifiait d'écarter la peine plancher. Une peine mixte de dix mois de prison dont cinq fermes, avec mandat de dépôt, a été requise.
Déclaré coupable, ******a été condamné à un an de prison, dont cinq mois ferme."
S'il est hors de question de laisser le second sans réponse de la société, les agressions de qui proviennent-elles sont intolérables, comment expliquer la différence d'approche de la société
au travers de l'institution judicaire, de la presse envers le premier et la rigueur envers un handicapé mental pour le second?
Pour info alors que l'état de handicapé mental est reconnu, l'identité du
prévenu n'a pas été masquée par le journaliste.
Imaginons les beaux sujets de dissertation pour un concours d'entrée dans une école de journalisme.