Dominique Bussereau, a confirmé lundi son intention d'augmenter les impôts locaux de 6% dans son département pour faire face aux dépenses engendrées par le passage dévastateur de la tempête Xynthia fin février.
"Nous avons des dégâts considérables en Charente-Maritime (...) C'est donc une proposition d'impôt solidarité tempête que je ferai dans quelques jours à l'Assemblée départementale", a-t-il déclaré sur France-Info.
Cette hausse "représente 8.200.000 euros. On ajoute à ça 5 ou 6 millions de dépenses que l'on comptait faire et que l'on ne fera pas (...) et donc tout ça c'est ce qui permettra de payer l'addition entre ce que nous devons payer et ce que vont nous rembourser l'État, la région et les assurances", a poursuivi M. Bussereau, affirmant vouloir "faire en sorte que les sinistrés soient complètement indemnisés et n'aient rien à payer de leur côté".
Les préfets de Charente-Maritime et de Vendée s'apprêtent à déclarer inhabitables "entre 1.300 et plus vraisemblablement 1.500 maisons", qui seront donc "vouées à la destruction" après le passage de la tempête dans la nuit du 27 au 28 février.
Au cœur du débat, l'urbanisation massive des communes du littoral, alors que "le plus grand nombre de morts a été déploré à La Faute-sur-mer, petite station balnéaire vendéenne où plusieurs lotissements construits dans une cuvette sous du niveau de la mer ont été noyés sous les eaux" le 28 février.
Ni les promoteurs, ni ceux qui ont incité et organisé la vente des terrains, ni ceux
souvent élus (de droite) qui ont fait pression pour retarder le plan de recherche des risques nul ne se sont occupés de l'état des digues , même si dès 2008 un rapport de la DDE de Vendée
prévenait que "la rupture des digues sur ce secteur engendrerait des dégâts majeurs aux biens et aux personnes".
Et là quelques questions se posent :
Pour réparer les dégâts matériels, quelle contribution forcée ou non des promoteurs qui ont loti contre l'avis de la DDE (quelle responsabilité de l'État qui par ses coupes claires dans les budgets a interdit à la DRE au DDE ne maintenir la sécurité des digues à niveau).
Pour réparer moralement et matériellement, quelles responsabilités de toutes les autorités qui ont délivré des permis de construire parfois, comme la presse l'a prouvé de complaisance quelles poursuites de ceux qui ont usé de cette complaisance. Pas de poursuite ?
Quand un gamin se casse une jambe dans une cours de récréation c'est à peine si le directeur de l'école ne se retrouve pas en correctionnelle pour défaut de surveillance, l'instit de service en garde à vue, le ministre qui demande des sanctions exemplaires. Et là, toute la mafia des draineurs de profits dans l'immobilier, tous ces joyeux intervenants qui ont de conscience pompé les salaires et retraites de pauvres gens qu'on cherche à culpabiliser ("fallait pas acheter", "z'auriez dû vous renseigner", "vous plaignez pas, z'êtes pas mort"), pas inquiété ? Bussereau et ses copains s'en tire comme çà? aller hop un impôt.
D'un seul coup, Bussereau le magnifique, le casseur-privatisateur de services publics, l'homme qui n'a qu'une parole à Paris (pas d'augmentation c'est l'engagement du président) "et qu'une autre à La Rochelle: "ici on augmente de 6%" et on " va faire en sorte que les sinistrés soient complètement indemnisés" mais ne dit pas que même remboursé il faudra d'abord payer.
Donc les moins frappés vont aider les plus atteints tandis que les responsables, verre de fine champagne à la main, vont disserter sur la création de golf à la place des pavillons sinistrés."Rendez-vous compte baronne, le notaire m'a confirmé, avec l'espace de 144 pavillons, on récupère un 18 trous, Club-house et parking compris, et nous serons éligibles aux subventions du gouvernement: réparation et tourisme, classé exploitation agricole" parce que c'est à cela qu'ils vont travailler. "On ne va pas en faire 10, faut un peut de place pour quelques centres équestres et autres petites initiatives du même genre, mais deux ou trois, judicieusement répartis sur le littoral..." On imagine déjà les réjouissances au château.
Ce qui est bien dans cette affaire, c'est la clarification. On sait à quoi sert le "Grenelle de l'environnement" : mettre le capital à l'abri de tous les aléas climatique, tempêtes et catastrophes comprises. Quant aux hommes, femmes et enfants, les salariés, les retraités les chômeurs, qu'ils crèvent de misère de chagrin ou de froid.
Hep, Bussereau, n'oublie pas. Pour ceux que tu comptes reloger (faudra bien, et avant 2012, pas de faux pas : au gaz le chauffage, au gaz. Avec 10% d'augmentation par an c'est Suez qui va être content. Il n'avait rien reçu du gâteau dans cette affaire, et là, hop, tu peux régler.
Vive le grenelle de l'environnement baronne!!