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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Le pays des droits de l’homme montré du doigt.

Publié le 24 Janvier 2010 par canaille le rouge in L'Utopie - çà se construit.

 

Un jour, j’espère le plus proche possible, un gouvernement de notre pays pourra se tourner vers la communauté internationale et présenter ses excuses pour les pratiques dont le pouvoir en France dans la première décennie du 21ème siècle a ignoré sa parole et sa signature en matière de respect des Droits Humains.

 

Il faudra un jour solder les comptes en matière de reconduites aux frontières, de charters, rétention-incarcérations. On ne bafoue pas impunément les principes constitutionnels, les lois de la République et ses engagements internationaux.

 

Un jour, j’espère le plus proche possible, les textes de loi de notre pays seront suffisamment bordés pour interdire et réprimer toute traque au faciès, tous les comportements xénophobes qui se sentent de ce fait encouragés. Avez-vous remarqué combien les actes racistes dans la vie civile augmentent en parallèle aux pratiques Sarko-bessonesque administro-ségrégatives d’état ? Si l’autorité publique peut s’asseoir sur ses propres lois, pourquoi se gêner ?

 

Le jour où une milice privée, avec ou sans  quelques policiers municipaux incités aux résultats et couverts par quelques maires arcboutés sur leur identité nationale comme Pétain l’était sur son bâton de maréchal, déclineront les attitudes gouvernementales à la mesure de leur moyens de terrains, devant les bavures, il sera trop tard pour dire "on ne savait pas".

 

La question de ces victimes débarqués par des trafiquants d'humains en Corse et son traitement gouvernemental fait que le Haut Commissariat aux Refugiés de l’ONU en arrive à tancer la France (du moins son gouvernement qui hélas la représente) comme un quelconque régime d’apartheid. Cela montre la pente à remonter pour revenir au niveau des nations respectables en matière de droits démocratiques universels.

 

Pour ceux qui se prétendent l'opposition (si discrète et figée) à ce pouvoir, ce n’est pas en disputant un enjeu sécuritaire qu’on réglera les problèmes. C’est en s’attaquant au plan national et international aux racines de la crise, en prenant des mesures de coopérations entre les peuples et en s’attaquant aux pillages du capital. On sait que ce pouvoir y est farouchement opposé. Mais comme l’UE et tout ceux qui l'ont promue la soutienne sont sur des longueurs d’ondes très voisines, P"G"E compris…il faut rassembler pour explorer d'autres pistes.

 

Le défit de notre époque est de reconstruire un mouvement international des peuples comme Marx  l’a proposé il y a 150 ans, comme les socialistes l'ont voulu puis y ont renoncé en aout 1914, comme les révolutionnaires de 17 ont cherché et échoué au final.

 

Il faut sur le métier remettre l’ouvrage.

Triste est cette semaine la réponse du PCF: alors qu'avec des parcours parfois sinueux, certains des engagements de ses dirigeants qui ont conduit dans des impasses aux conséquences terribles devraient les appeler à plus de modestie, taxer de populisme ceux qui cherchent à explorer cette voie à partir de leur réalité de l'Amérique du sud est mesquin et méprisant.

 

De quel droit critiquer toute initiative en ce sens ? De quel droit ce qui viendrait d'ailleurs que d'Europe et si possible de quelques têtes qui, elles, savent (dont ceux qui ont fait feu de tout bois pour soutenir Gorbatchev!?) serait moins pertinent ou au préalable condamnable ?

Au moins engager le débat, échanger !! Mais englués comme ils le sont dans leur stratégie, c'est non. Brassens avait bien raison : "quand on est con on est con" et le temps ne fait rien à l'affaire.

 

La barbarie ne vient pas d’ailleurs, elle est sécrétée par les rapports d’exploitation. Reprendre le témoin ici et ailleurs repartir sur cette voie, ils n'arrivent pas à y réfléchir.

Lundi 25 janvier 8h00, les points sur les "I":

Quatre-vingt quatorze des 123 clandestins découverts vendredi sur une plage corse ont été remis en liberté, dimanche 24  janvier, alors que le traitement de leurs demandes d'asile par le gouvernement fait l'objet de vives critiques. Ces personnes, qui se présentent comme des 
Kurdes de Syrie, ont été transférées samedi dans cinq centres de rétention administrative sur le continent, à Marseille, Lyon, Rennes, Nîmes et Toulouse, la Corse ne disposant pas d'infrastructures permettant le traitement immédiat de leurs cas.

Un responsable de la Cimade  a expliqué que ces décisions avaient été prises par les juges en raison de vices de procédure, comme l'absence de notification des droits aux réfugiés, le fait qu'ils n'aient pas pu exercer leur droit d'asile ou encore la présence d'enfants en centre de rétention, assimilable en droit européen à un traitement inhumain.

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