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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Question...

Publié le 18 Novembre 2015 par Canaille Lerouge in idées, politique, fascisme, lutte de classe

Mais en est-ce vraiment une ?

Question...

"Dans un communiqué, Marine Le Pen salue quelques-unes des « bonnes inflexions » décidées par le chef de l’Etat en réponse aux attentats du 13 novembre."

Rappelons la célèbre phrase du révolutionnaire allemand August Bebel :

"quand mon ennemi me félicite je me demande quelle connerie j'ai commise"

 

La seule limite à cette reflexion serait de penser que l'ex premier secrétaire du PS devenu vecteur de tête de la socal-solférinocratie serait à maintenir rangé du côté de Bebel alors qu'il est passé avec ses bagages et maintenant ses armes du côté du capital fauteur de guerres.

Les applaudissements de la droite, les encouragements de son extrême sont plus que des alertes pour les démocrates pour le monde du travail et de la création.

L'absence de riposte de masse pas même en construction sert les forces de l'obscurantisme, toutes. Cela laisse le champ libre au fascisme.

D'accord avec Élisabeth Roudinesco quand elle dit  que « La déstabilisation de notre pays voulue par Daech passe par le fascisme ». À cela, elle oppose "la France de 1789, la laïcité et l’abandon d’un anti-intellectualisme rampant". Propos partagés pour les deux premiers termes mais à compléter par  l'urgence de renouer avec l'alliance indisipensable du monde de la pensée et de la création avec le monde du travail (dont ceux qui en sont privés) pour ne pas se laisser submerger. 

Pas sûr que cet "anti-intellectualisme rampant " suffise à qualifier les choses tant la réaction disposent d'intellectuels au verbe parfois brillant pour mener le combat obscurantiste (BHL pour ne citer que lui , mais comnien d'autres qui tiennent tribunes permanentes et grassement défrayées dans les média ?).

Il s'agit d'un effet de cisaille bien connu des pratiques réactionnaires. Un levier pour décrédibiliser la pensée progressiste et le lien avec la traditions des lumières pour pousser vers l'obscurantisme et contenir la masse des victimes de la crise du capital et du terrorisme qui le sert, un autre pour tétaniser dans l'espace du débat d'idée ceux qui voudrait s'y opposer.

La jonction des deux leviers, le pivot faisant axe de force résidant dans la propriété des moyens de diffusion des idées : média, programme d'enseignements, institutions culturelles qui sont au coeur de l'affrontement (voir les budgets culturels laminés et l'ordre moral conquérant, l'institutionalisation du fait religieux contre la laïcité républicaine).

Regardez bien qui use de la dite cisaille, qui tient les leviers et vous verrez comment les barbares facistes et les gardiens du dogme libéral unissent leurs efforts pour trancher élaguer et pousser vers ce fascisme que dénonce à juste titre E. Roudinesco.

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