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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

☭-Tempête dans le sirop de framboise

Publié le 16 Décembre 2013 par Canaille Lerouge in L'Utopie - çà se construit., Point de vue communiste

Partage des tâches, séparation,  ou débat sur le flaconnage ?

Partage des tâches, séparation, ou débat sur le flaconnage ?

Alors voilà, c'est la guerre.

Cela tourne à la bataille navale du côté du lac Daumesnil et l'amiral de la flotte pour éviter un Mers el Kebir dans le bois de Vincennes a préparé un coup de Trafalgar du coté de Madrid : il récupère l'amiral Thémistocle Tsipras auréolé de gloire à Salamine pour mener l'escadre à la conquête de l'Europe.

Cela aurait pu être cela. Ce l'est pour partie.

Mais c'est surtout autre chose qui d'un point de vue communiste mérite d'être scruté tant cela révèle choix, reculs, concessions de fond à l'ennemi, jusqu'à avant hier commun, des forces alors regroupées pour, disaient-elles, le combattre sous la bannière du "Front de gauche".

Chacun pourra donner acte à La Canaille que s'il ne s'est jamais immiscé dans ce débat il n'a jamais cessé d'attirer l'attention sur l'exotisme de la construction au regard des objectifs théoriques annoncés et ceux, pratiques, cachés.

Aujourd'hui, les alliés quasi-fusionnels d'hier sont à deux doigt de se retourner -avant les horions- des seaux de colle sur coin de la gueule ce qui en hiver, dégâts éclaboussures-dégâts collatéraux rend le pavé dangereux pour l’environnement et ses passants.

Querelles d'autant plus stériles qu'ils ne s'engueulent pas sur le contenu mais sur la forme et taille des casseroles où mijotent de vieilles recettes qui à force sont devenues indigestes.

Leur débat se résume à ceci : comment et avec qui aller aux élections, avec qui ne pas y aller et pourquoi ?

Il est vrai que postuler au communisme avec les frères de lait des alliés de la CDU allemande est assez osé et justifie bien des courroux. D'un autre côté le parcours des nouveaux théoriciens de la révolution qui découvrent toutes les valeurs anticapitalistes ….sauf la place à faire au monde du travail, c'est tout autant limite.

Mais toujours, tel le Livre, bataille sur la date d'arrivée du messie, mais accord total sur l'existence du dieu du marché tellement incontournable qu'il n'est pas question de partir de sa contestation là où il fait ses ravages, les lieux de production réelle des richesses : les entreprises.

Fort de ce point d'appui offert sur un plateau, le capital travaille maintenant, excuser le barbarisme, par une "institutionnalisation déconflictualisée du dialogue social" pour d'un côté d'endormir la masse des travailleurs et de l'autre créer les conditions de la répression de toute radicalisation des luttes que la politique mise en œuvre ne peut que tôt ou tard (et le plus tôt sera le mieux) produire.

Étant parti au printemps dernier, bâton de pèlerin à la main, arpenter les places financières pour dire qu'elles n'avaient rien à craindre de lui, le nouveau messie amiral d'une flotte en déconfiture, Tsipras, ne sera qu'une hérésie passagère de plus du dogme libéralo-rosissant.

Au moment où l'ectoplasme de feu le PCI se choisi comme premier dirigeant un jeune loup de l'ex démocratie chrétienne, quand 33 ex partis communistes devenus tout au plus P"c" envisagent une candidature à la tête de la Commission européenne comme prise de la Bastille, quand la droite pur et dure et la nouvelle droite de l'internationale socialiste se fabriquent un tandem pour mener le peloton en Allemagne, on comprend que la droite ici puisse prendre le temps de se chamailler tant elle est si peu menacée.

Voir le patron de la place du colonel Fabien confirmer via les statuts du GUE et les conditions de reconnaissance du dit groupe à l'acceptation des principes de l'UE dont celles de concurrence libre et non faussée, aide à relativiser les risques pour les gardes chiourmes des soirée de Davos.

Pour sortir de cette madrague, il faut à la foi déchirer les filets et arracher les pieux et ancres qui les tendent.

 

 

Le filet, c'est la fixation électorale, les pieux les relais politiques qui les entretiennent.

Par exemple : le droit de vote est une conquête révolutionnaire et ^populaire partout défendre. En en usant bien sûr, mais le premier combat est de faire qu'il ne soit pas dévoyé. Pour preuve quand il gêne, les forces qui servent le capital s'assoient dessus allègrement (2005 "et le traité, Référendum en Alsace ici ou au Danemark, en Irlande ou ailleurs).

Les termes de la conférence prononcée par le vice-président du Conseil d'État de France (Officialisation-du-statut-de-la-france-comme-etat-a-souverainete-limitée-) montrent le niveau de la menace : "appel pour « un nouveau mécanisme de protection de l'État de droit ». Ce dernier consisterait en une capacité d'intervention de l'Union Européenne « contre des dérives que les institutions d'un État membre présumé respectueux de l’état de droit ne sauraient endiguer ». Il s'agirait de mettre fin à « des violations graves, systémiques et structurelles, fussent-elles couvertes par l'apparence de la volonté populaire » "

Or l'histoire est témoin ce n'est jamais par les urnes que cette "apparence de la volonté populaire " se manifeste, mais dans les luttes sociales.

Une organisation politique qui se parfume de combattre le système et qui concentre son activité que dans les conditions permettant à ce système de se pérenniser est soit, au mieux, sénile, ou plus réellement décidé à trouver une petite place au chaud pour ses dirigeants.

Et cela nous explique la course à l'échalote que se font via les municipales ou l'européenne qui la suit PG, P"c"F et les électrons captifs oscillant de l'un à l'autre en fonctions des places éligibles possibles sur les listes.

Voilà pourquoi nos amiraux l'œil à la lunette fixant les cotes de Trafalgar, de l'Algérie ou celles des abords du Pirée sont aveugles au Pearl-Harbourg qui se prépare, les drones politiques sont sur les chaînes de montage et leur nombre s'entasse prêt à fondre sur leur cible.

Comme il y a 70 ans les états-majors visés en sortiront indemnes et les morts s'accumuleront dans les populations civiles. D'où le besoin de s'écarter des premiers et de rassembler les seconds pour se défendre, là où ils sont les plus à mêmes de réussir : les entreprises

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