Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

En passant par la Lorraine

Publié le 25 Décembre 2013 par Canaille Lerouge

 

Retour sur Ed. Martin

En passant par la Lorraine



Si une ex préfète de région se transmute en cacique de l'UMP au pays des faux nez rouges, c'est dans la nature des choses.

Que d'anciens membres de cabinets ministériels et énarques se synarchisent pour donner des conseils musclés à Blummollet, les propos sont en débat mais jamais l'origine sociale de ceux qui les profèrent.

Que jusque dans les banlieues des "filles et fils de" deviennent des "mères et pères de" ...candidat(e)s à la continuité de la professionnalisation politique ne choque pas nos lévitants du réel.

Pas question ici de venir chercher des excuses à la mise en route de la satellisation politique du clone de Chérèque, mais plus de pointer à l'intérieur de ce tsunami pour mare aux canards ce qui pointe des comportements marqués par des réflexes de classe dans la période, et la contamination idéologique marquante dans l'air du temps.

D'abord pour noter (c'est une bonne nouvelle pour l'avenir de la classe ouvrière) que s'engager sous la bannière du PS pour un ouvrier est considéré comme une trahison à sa classe. 


Comme ce n'est pas que La Canaille qui le dit et que cela pose des problèmes au PS et ses satellites,cela doit certainement être vrai.

 

Canaille le Rouge confirme l'idée de trahison et propose de ne pas en rester qu'au PS.

 

Mais comme Canaille le Rouge la partage cette vérité doit être à relativiser et c'est le rôle des média d'expliquer que si un ouvrier décide de larguer ses amarres de classe, il peut, après décontamination et quarantaine, devenir accessible à l'étage des hors-sols pour faire, au choix et souplesse de la couenne de l'impétrant, un fusible, un faire valoir et même un administrateur de calmants .


Mais, de fçaon transverse, reste une autre question : pourquoi ce ralliement n'est-il trahison que pour un surgeon de la classe ouvrière et ne se pose jamais pour les autres ? 

 

Parce que ce serait donc naturel pour un enseignant, un employé, un ingénieurn un haut fonctionnaire* ? (vous noterez que pour se mettre à la portée du média moyen, La Canaille ne féminise pas les emplois, ces média devant penser que le MRP ayant disparu et le P"c"F ayant d'autres cibles que la classe ouvrière, il n'y a plus d'issue à l'engagement pour les ouvrières, les enseignantes, les ingénieures hautes fonctionnaires, quasi absentes dans leur représentation nationale).

Mais alors, la classe ouvrière et les rapports de production capitaliste feraient encore peur à la garde rapprochée du capital ? 

 

C'est un cadeau de Noël bien involontaire qui doit se transformer en étrennes pour la grande masse des salariés.

Grande masse, parce que si 95% des actifs du pays sont salariés. Cela ne veut pas dire que 95% de ceux-ci appartiennent ou ont des intérêts convergents avec à la classe ouvrière. 

 

Pujadas et Pernaud salariés du public ou du privé n'ont que peu d'intérêts communs avec l'infirmière de la Salpé ou l'opérateur sur chaîne de chez PSA.

La question pour tout militant puisant dans sa besace la part des analyses que Marx lui à proposé de cultiver est de savoir par où passe la ligne de partage des eaux. Qui abondent celles glacdu froid calcul égoïste ?  Qui concourent à gonfler les ruisseaux, émissaires et rus de la chaude solidarité revendicative de classe ?

La place tenue dans la production et les moyens d'assurer la reproduction des rapports de production n'effleure pas une seconde tant les gardiens du dogme que ceux qui gardent les coffres de l'accumulation.

Mais surtout, dès quitté le vestiaire, puisqu'ils contiennent avec force la sanctuarisation des lieux où se perpétue la rapine, les entreprises où les 95% d'actifs produisent 100% de la richesse, personne qui ne pose la question, hors ouvrier (et équivalents salariés) de la provenance des hors sols recrutés pour en assurer la pérennisation.

Cela veut donc bien dire que dans la France capitaliste de cette UE en 2013, pour accéder aux sphères dirigeantes un(e) ouvrier(e) doit savoir couper ses racines. C'est l'enseignement majeur de la démarche d'Edouard Martin.

Corolaire, les sphères dirigeantes ont pour caractéristiques essentielles de ne plus être en prise avec le réel, elles n'ont de légitimité que par le hors-sol de leur structure de reproduction, structure qui parfois par cooptation s'ouvre pour s'offrir un peu de sang frais mais pasteurisé par les étuves des organisations réformistes. Des politiques UHT, bio ou pas, semi ou totalement écrémées, mais surtout débarassées de leur germes anticapitalistes.

E Martin a fait ainsi le choix de son ascension. Grand bien lui fasse.

La tempête de ce Noël fournit un enseignement de taille : là où les bateaux étaient bien arrimés, ils ont traversé la tourmente avec peu de dégâts. Là où ils étaient juste en rade, embusqués pour repartir de plus belle, il y a eu des pertes, naufrages et dérives non maitrisées.

Vous ne trouvez pas que cela cible bien la part des objectifs de la révolution à faire ?

Accrocher les hors-sols au débris du capital, reprendre la maitrise des ports et ancrages, belle image saisonnière pour expliquer ce que peut être la révolution.

Un vieux pote de La Canaille a écrit il y a environ un siècle un petit bouquin qu'il a intitulé "Que faire". Pas comme un missel ou équivalent des diverses filiales du Livre, mais plutôt comme un guide du routard de la transformation, en gardant ses distances devant tout risque de dogme.

Canaille le Rouge vous en conseille vivement la lecture. Lénine, sur ce point, débarrassé des ors et mausolées qu'il ne goutait guère, n'a pas pris une ride.

* les fonctionnaires autres que "hauts" étant relégués au statut de "non compétents pour acceder à la chose publiques" ou alors potentiellement subversifs et donc à isoler.

Commenter cet article