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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Incompréhension et point de vue de la pratique

Publié le 17 Décembre 2013 par Canaille Lerouge

Combien sont-il en France à avoir oublié le goût du beurre sur la baguette ?

Combien sont-il en France à avoir oublié le goût du beurre sur la baguette ?

Les prix sont repartis à la hausse notamment dans l'alimentation, secteur qui devrait connaître le taux annuel le plus élevé en novembre, à 1,6%, suivi des services (1,4% après 1,2% en octobre). Cela avant l'inadmissible hausse de la TVA en janvier.
Le SMIC horaire augmente de 1,1% au 1er janvier.


Dans le communiqué que La Canaille a mis en ligne (http://canaille-le-rouge.over-blog.com/2013/12/smic-d%C3%A9claration-de-la-cgt.html), la direction confédérale de la CGT déclare :


" Le SMIC demeure un levier, à la disposition du gouvernement, en terme de salaire minimum, mais aussi pour favoriser les dynamiques salariales via les grilles de salaires dans les entreprises.

Il est incompréhensible que le gouvernement se refuse à utiliser ce levier".



Peut-on rester à la candeur de cet "incompréhensible" quand les indiscrétions de "Challenges" (encore lui) nous apprennent que le gouvernement vient discrètement (élections obligent) de demander aux patrons de se cantonner à une ferme "modération salariale".

Croire ou faire croire à l'incompréhension pousse à ne pas voir la complicité tellement peu avouable que d'après France inter, 
ce mardi 17 au journal de 8h00, citant le "Daily-Kessler Tribune" décidément mieux informé par un gouvernement de gauche que la presse syndicale, du côté du pouvoir "on" inciterait les "entreprenneurs" à prendre idéologiquement en charge la dite modération.

Or, modérer la stagnation, c'est au mieux l'entretenir ou plus vraisemblablement peser pour en la matière obtenir une régression.

 

Sur que les patrons ne vont pas s'y opposer d'autant que modération ferme des salaire er reprise de la croissance + aides fiscales et autres diverses et variées = profits gonflés.

 

PS, ce n'est plus -on le savait -"Parti Socialiste" mais plus franchement "Patrons satisfaits".

 

Il s'agit d'une politique tout au tant compréhensible par le camp de la rente qu'elle est intolérable pour la masse des travailleurs.

La Canaille ne peut croire à une telle naïveté avec cette  "incompréghension de la cgt "du côté confédéral.

Une telle orientation tendrait à donner à penser que malgré le congrès de Toulouse, une option forte de nous rembarquer vers un rassemblement de sigles qui conduit, à une centrifugation des forces décidées à mener l'action revendicative,  ne restant comme centre de gravité que le pôle réformiste, le seul ayant accès à la barre pour se maintenir?



Ce qui rassemble c'est l'exigence d'amélioration des conditions de vie de travail et de rémunération, de meilleures pensions pour la masse des retraités.

 

Cette "extravagante" augmentation du SMIC est prise pour ce qu'elle est : une injure.

 

Ce qui uni, ce n'est pas la chaine des sigles sur une banderolle qui risque de n'avoir que peu de monde derrière elle mais la revendication qui construit autour d'elle des rapports de force capable de contraindre le patronat et les forces politiques qiui le servent à des reculs.

 

Et soyons clair ce n'est pas avec une CFDT qui sert de sergent recruteur au PS pour draguer des voix aux elections européennes que nous y arriverons. Il n'y a qu'à demander aux cheminots en grève le 12 ou aux gars d'Arcelor ce qu'ils en pensent.

 

Ne pas mesurer les alliances non plus objectives mais structurelles du pouvoir et ses relais avec le capital peut vite conduire la CGT dans de grandes difficultés pour être comprise et a des tensions internes dont seul le capital et ceux qui admettent son primat seront les gagnants.

Non, camarade de la direction confédérale, il ne s'agit pas de naïveté mais au mieux d'une faiblesse idéologique majeure ou, ce que craint plutôt Canaille le Rouge, un retour par la fenêtre ce que le congrès avait mis à la porte.

Vite, que le CCN nous rassure et que comme en 2005, il remettre la CGT sur de bons rails.

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