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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Lettres de course pour flibustiers patentés.

Publié le 3 Décembre 2013 par Canaille Lerouge in Coup de gueule, Paix et droits des peuples, Pour réfléchir ensemble

Lettre de marque instituant corsaire le capitaine Antoine Bollo, le 27 février 1809.

Lettre de marque instituant corsaire le capitaine Antoine Bollo, le 27 février 1809.

Revenant sur la déclaration de Paris abolissant "la course" (extrait) :

"Que les Plénipotentiaires, assemblés au Congrès de Paris, ne sauraient mieux répondre aux intentions dont leurs Gouvernements sont animés, qu'en cherchant à introduire dans les rapports internationaux des principes fixes à cet égard;

Dûment autorisés, les susdits Plénipotentiaires sont convenus de se concerter sur les moyens d'atteindre ce but, et, étant tombés d'accord, ont arrêté la Déclaration solennelle ci-après :

La course est et demeure abolie;"

déclaration_de_Paris

 

 

Pour assurer la protection des gros avec des troupes formées aux interventions coloniales, Zapatayrault est en passe d'autoriser le recrutement de mercenaires par des milices nautiques privées franchissant le pas d'une autorisation de la privatisation officielle des armées de la république pour des opérations de maintien d'un ordre flibustier.

 

« Nous allons autoriser le recours à des équipes privées capables decompléter les missions assurées par la marine nationale », assure le premier ministre. « C'est une demande très forte des armateurs et nous l'avons entendue »,


Parce qu'il faut préserver "nos" intérêts dans la corne est de l'Afrique ou le golfe de Guinée ; Si Areva et Total et quelques autres forestiers et planteurs ont besoin de toutes les énergies coercitives publiques pour protéger la spoliation des peuples par des intérêts privés, les marines de guerre s'occupant des pétroliers et autres cargos des intégrator planétaires basés dans les paradis fiscaux, il faut trouver une solution qui permettent de protéger des "risques de piraterie" les flottilles de bateaux-usines qui viennent piller les eaux historiques des pêcheurs locaux . 


 

Quand venant des "ex-empires coloniaux" (c'est le "ex" qui justifie les guillemets) une armada de bateaux usines viennent épuiser la ressource piscicole des eaux territoriales jusqu'au ras des cotes, c'est de l'exploitation rationnelle des fonds. Quand acculés à la famine des groupes n'ont d'issue que la jouer tropicales et maritimes "bandes à Bonnot" il s'agit de piraterie. Richesse de la langue française !!

 

Originalité, les pirates sont les locaux et les piratés viennent de loin. Un peu comme dans le temps où "ces salauds d'indigènes qui viennent jusque dans les club-house de nos mines et plantations égorger nos fils nos compagnes".


S'il ne s'agit pas de cautionner les seconds mesurons bien que ce sont les armements et commanditaires qui sont les premiers. Si nous n'étions pas là-bas à piller, il n'y aurait ni convoitise pour les uns à participer à la curée, ni exigences légitimes pour les autres à user de leur propre ressource... et les rafiots et leurs équipages ne seraient pas menacés.


D'où l'urgence de reposer le problème sur une base stable et solide, sinon impossible de trouver une solution rationnelle à la question.


Pourquoi Blummollet maintenant pousse-t-il dans cette voie ? Pour pouvoir massivement gendarmer sur terre et assurer son rôle de condotière des grandes compagnies pétrolières ou d'exploitation minérale, il lui faut sous-traiter la partie maritime.


Outre le débat sur conception républicaine et missions de la Défense Nationale (et nous en sommes loin puisque redevenue Offensive d'Outremer), le gisement de chômeurs gratuit via la conscription étant tari, il s'agit d'une privatisation (une de plus), celle-ci au cœur de l'espace régalien.

 

Cela dit si une multinationale peut prélever l'Impôt (portique écotaxe), un bétonneur gérer le ministère des armées, pourquoi pas faire de même pour la police des mers ?


Bientôt au nom de l'égalité de traitement, parions qu'à l'image des règles de financement de l'enseignement privé à égalité du public ou des subventions publiques aux hôpitaux privés, leur élargissement à d'autres espaces rendront en "droit" de revendiquer des financements public nos futurs "Pinkerton de la 12/7 sur affût" à bases tricolores ou non .


Cela dit si ce n'est pas une première dans l'histoire moderne de la France, sans aller jusqu'à un parallèle avec la Milice d'il y a 70 ans, notons que des lettres de courses de Napoléon aux forces supplétives de l'état en passant par le gardiennage privé d'espace public il s'agit d'un nouveau pas dans une direction qui de tout temps s'est révélée comme liberticide pour ceux qui subissent sont action et accompagnée (sauf rares exceptions) d'exactions et dérives maffieuses.


Osons dire que pour chasser le pirate autochtone le gouvernement décide de labelliser une flibuste internationale.


Zapatayrault va devoir prendre des précautions pour encadrer la chose. La Canaille lui propose de faire appel à quelque dignitaire* de la fédération des Bouches du Rhône du PS, selon plusieurs juges d'instruction, il y aurait des gisements de compétences sous utilisés.

 

 

 

*usons du singulier pour ne pas tomber sous le coup d'une généralisation qui pourrait être prise comme diffamatoire

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