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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Le chagrin et la pitié 2014.

Publié le 30 Mars 2014 par Canaille Lerouge in démolition, politique, social, PS, P"c"F

Le chagrin et la pitié 2014.


Chagrin de voir combien des proches bercés d'illusions usaient de propos quasi comminatoires pour pousser voire bousculer ceux qui avec raison , la vie l'a montrée, se défiaient de la social-démocratie et refusaient de s'engager dans son sillage.


Chagrin de voir que part de ceux-ci, qui après avoir eu des mots aussi justes que dures sur la trahison ressentie n'ont eu de cesse dès la consultation suivante de remettre le couvert et d'accepter de fournir aux marquis roses l'escortes des manants appelant à défendre les privilèges.


Pitié de constater que les mêmes qui sont capables de faire efforts pour comprendre les mécanismes du bing bang et les confins de l'astrophysique se refusent obstinément de regarder la réalité concrète de leur environnement politico économique et persistent à s'allier aux bras inféodés au capital.


Affligeant de voir l'argumentaire des responsables (lire" éligibles") du P"c"F grenoblois expliquant que la sortie du privé pour municipaliser un service public (en l'occurrence, la régie d'électricité) était impossible parce que trop cher puisqu'il fallait bien "indemniser les actionnaires", formule qui résume en quatre mots la profondeur du crétinisme politique de "gôche".


Imaginez les fondateurs historiques de l'espoir socialiste (l'espoir, pas le parti qui l'a piétiné) les théoriciens de la construction du communisme (construction - pas parti des démolisseurs) devant des arguments qui démontrent que Hue parti navigue dans les marigots des arcanes maçonniques, ses idées sont restées, qu'elles imbibent les enduits et moquettes de la place du colonel Fabien et ses succursales départementales, imaginez- les ces fondateurs, saisis de spasmes de fou rire entre deux sanglots.


Affligeant de voir que Laurent, le fils de Paul devenu Pierre d'une nouvelle église du réformisme assumé appelle à voter pour le socialiste arrivé en seconde position derrière une liste (où Canaille le Rouge ne se retrouve pas non plus mais qui a son résultat) se disant aussi de gauche, Laurent usant des mêmes pratiques et justifiant ainsi ce qu'il reproche aux socialistes dans le Val de marne ou la Seine St Denis. Ce qu'il fait allègrement de Grenoble à Montreuil en soutenant ici un porte sacoche de Hue et là le" sibobokepeucoco" Bessac.


Chagrin de voir que des amis, des camarades, des connaissances militantes qui tendent à des analyses lucides dans leur environnement revendicatif professionnel délèguent toute réflexion à des usurpateurs de l'idée communiste.


Pitié de voir comment la "pépinière" de jeunes plants élevés hors-sol sous les combles de la Rue Lafayette à Paris avant d'être conditionnés avenue Mathurin Moreau pour être installés dans les serres municipales du pays a mis moins de 10 ans pour livrer à la droite (de l'extrême au PS) la majorité des villes que le mouvement ouvriers avaient conquis pour se donner des espaces de vie sortie des griffes du capital.

 

Népotisme et aéroponie ont produit cela.


Chagrin et pitié de les voir au côté des vichyssois des salles de marchés et du CAC 40, accepter de signer l'armistice avec le capital qu'ils avaient, parait-il, mandat de combattre.


Nous ne sommes même plus au pied du mur, de mur il n'y a même pas de fondation. Il faut tout reconstruire. Il va falloir retrousser les manches camarades.


Sous réserves qu'elle n'en soit pas l'unique outil, qu'on ne joue à bonnes adresses du passé et ne nous mobilisions pas à restaurer des chefs d'œuvre en péril, la mémoire est un outil qui permet d'agir au présent et construire l'avenir.


Elle permet déjà de voir de qui et de quoi nous n'avons pas besoin et vers quoi nous ne voulons pas retourner. Oui, retroussons nos manches.

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