Le texte qui suit
est
de
Guy Poussy
LA 5eme AU CLOU LA 6eme C’EST NOUS
Guy POUSSY Ancien membre du Comité Central du PCF
15 juillet 2014
Cette exigence qui fit florès lors des grandes manifestations de mai 1968 revient aujourd’hui. L’exaspération populaire qui s’est exprimée fermement par l’abstention massive, le vote blanc, parfois le vote FN, lors des élections municipales et européennes n’est pas prise en compte par les dirigeants des partis institutionnels. C’est particulièrement le cas s’agissant du Parti Socialiste qui dirige les affaires de la France. Ceci s’est encore vérifié lors de l’interview du 14 juillet du Président de la République. Il n’y a pas retournement de la courbe du chômage, ni de la politique de soumission au MEDEF,et aux institutions Européennes, aussi François Hollande s’est il livré à une vaste opération d’enfumage dont le but est de faire avaler la poursuite de sa politique « La reprise est là mais elle reste très fragile » alors continuons sur la voie que j’ai tracé. Après le temps des économies » en 2015 viendront les réformes touchant la vie quotidienne des français ». Selon ses dires le pacte de responsabilité répond à ces attentes. La conférence sociale qu’il avait convoqué devait servir à jeter les bases de l’union sacrée autour de ce pacte. F. Hollande s’est bien gardé d’évoquer le camouflet qu’il vient de subir puisque la CGT, FO, la FSU ont boycoté cette conférence qui devait avaliser le pacte de responsabilité, saignée de 50 milliards d’euros en 3 ans dans les dépenses publiques et sociales pour servir les intérêts du MEDEF et de la haute finance, le MEDEF recevrait 30 milliards.
La grève des cheminots, celle des marins de la SNCM, le mouvement des intermittents du spectacle témoignent de la volonté de résister à la politique du gouvernement socialiste qui existe dans le monde du travail et de la création. Aujourd’hui il convient de travailler à l’ élargissement et à la convergence des luttes afin de créer un mouvement d’une telle ampleur que la mise en application de la politique du gouvernement Hollande-Valls sera bloquée. Quant à l’avenir politique celui-ci n’est pas à rechercher du coté des combinaisons politiciennes en vue de préparer la prochaine élection présidentielle de 2017*La prétendue adhésion des français à l’élection du président de la République au suffrage universel ne tient plus. Elle est le camouflage d’une résignation politique. Ce sont les institutions de la 5e République qu’il faut viser afin de les mettre à bas. Elles ont fait leur temps et sont à bout de souffle. Le peuple devrait être consulté afin d’établir de nouvelles institutions.
Le retour de DE GAULLE au pouvoir en 1958 à la suite des évènements d’ALGER, s’accompagna de l’adoption d’une nouvelle constitution de caractère monarchique qui confie à un seul homme- de gauche ou de droite-un pouvoir sans limite et sans contrôle. Elle est toujours en vigueur. L’assemblée nationale est dépourvue de pouvoirs réels, son rôle devient purement consultatif, c’est une contrefaçon du parlement. Le président peut prononcer la dissolution sans qu’en retour sa destitution, à lui, ne soit jamais envisagée. Il n’a pas à s’expliquer devant le parlement, il lui adresse des messages. Dans l’actuelle constitution rien n’est prévu pour révoquer, ou déposer le monarque qui n’est remplacé que si la vacance est constatée, que ce soit la mort, la démission, ou l’empêchement. La constitution de 1958 est foncièrement anti démocratique soumise à, référendum le PCF appela à voter NON. Le 28 septembre 1958 il fut suivi par 20% du corps électoral. En 1962 pour assoir durablement le régime De Gaulle modifia la constitution. En octobre un référendum instaura l’élection du président de la république au suffrage direct. Le PCF appela à voter NON. Le pouvoir d’un seul homme se trouvait renforcé et soustrait à tout contrôle. C’était aussi la bipolarisation de la vie politique, et l’alternance qui s’installaient. Seuls les deux candidats arrivés en tête au premier tour peuvent rester au second. Avec le recul du temps chacun peut constater que sous la 5e République les forces du grand capital et de la finance ont renforcé considérablement leur emprise sur la souveraineté nationale. L’intégration dans l’union européenne a aussi réduit considérablement la souveraineté nationale. Le gouvernement JOSPIN de la gauche plurielle a accru le caractère monarchique du système en réduisant le mandat présidentiel à cinq ans, l’élection des députés étant alignée sur celle du monarque président. Aujourd’hui une 6e République est à instaurer. La démocratie est à reconstruire de façon audacieuse en donnant au peuple la maitrise de ses atouts et ressources .La souveraineté doit lui appartenir, le peuple doit l’exercer avec ses représentants, et par des nouveaux droits et pouvoirs d’intervention particulièrement sur le lieu de travail ou il s’agit de mettre fin au pouvoir absolu des directions, et des actionnaires
*Pierre Laurent Humanité du 19 juin 2014
« Le seul scénario qui peut conjurer le danger du FN qui plane c’est un rassemblement de gauche sur une politique alternative à l’austérité. Je fais une proposition en 2017 inversons le calendrier électoral et commençons par les élections législatives à la proportionnelle cela permettrait un débat sur le projet et non sur le choix piégé et instrumentalisé d’un candidat à l’élection présidentielle »
Le PCF et les INSTITUTIONS
En 1975 il publie « Vivre Libres » un additif à inscrire en préambule à la constitution. En 1989 le comité central à partir d’un rapport de Anicet LE PORS publie un projet complet de constitution démocratique et une déclaration des libertés. En 1996 le programme adopté au 29e congrès précise que la souveraineté n’a qu’un titulaire le peuple lui-même. Le président de la République doit être élu pour un mandat de 7 ans, non renouvelable, par le parlement réuni en congrès
En 2000 pour être le bon élève de la gauche plurielle R. HUE secrétaire général du PCF soutient la réforme CHIRAC JOSPIN le quinquennat, elle abaisse le mandat présidentiel à cinq ans
Outre que Canaille le Rouge en partage l'essentiel, il est bon que les idées soient brassées et de participer à la recherche et la construction d'une issue politique dont une réflexion sur les institutions.
La Canaille, il y a déjà plusieurs années avait engagé une approche de cette questuion avec ses camarades de Rougesvifs Ile de France sur la question des institutions.
L'aggravation de la crise et les décisions du capital appliqué par CE gouvernement exige que cette réflexion se poursuive voire se diversifie.
Voici le texte de Guy Poussy :
LA 5eme AU CLOU LA 6eme C’EST NOUS
Guy POUSSY Ancien membre du Comité Central du PCF
15 juillet 2014
Cette exigence qui fit florès lors des grandes manifestations de mai 1968 revient aujourd’hui. L’exaspération populaire qui s’est exprimée fermement par l’abstention massive, le vote blanc, parfois le vote FN, lors des élections municipales et européennes n’est pas prise en compte par les dirigeants des partis institutionnels. C’est particulièrement le cas s’agissant du Parti Socialiste qui dirige les affaires de la France. Ceci s’est encore vérifié lors de l’interview du 14 juillet du Président de la République. Il n’y a pas retournement de la courbe du chômage, ni de la politique de soumission au MEDEF,et aux institutions Européennes, aussi François Hollande s’est il livré à une vaste opération d’enfumage dont le but est de faire avaler la poursuite de sa politique « La reprise est là mais elle reste très fragile » alors continuons sur la voie que j’ai tracé. Après le temps des économies » en 2015 viendront les réformes touchant la vie quotidienne des français ». Selon ses dires le pacte de responsabilité répond à ces attentes. La conférence sociale qu’il avait convoqué devait servir à jeter les bases de l’union sacrée autour de ce pacte. F. Hollande s’est bien gardé d’évoquer le camouflet qu’il vient de subir puisque la CGT, FO, la FSU ont boycoté cette conférence qui devait avaliser le pacte de responsabilité, saignée de 50 milliards d’euros en 3 ans dans les dépenses publiques et sociales pour servir les intérêts du MEDEF et de la haute finance, le MEDEF recevrait 30 milliards.
La grève des cheminots, celle des marins de la SNCM, le mouvement des intermittents du spectacle témoignent de la volonté de résister à la politique du gouvernement socialiste qui existe dans le monde du travail et de la création. Aujourd’hui il convient de travailler à l’ élargissement et à la convergence des luttes afin de créer un mouvement d’une telle ampleur que la mise en application de la politique du gouvernement Hollande-Valls sera bloquée. Quant à l’avenir politique celui-ci n’est pas à rechercher du coté des combinaisons politiciennes en vue de préparer la prochaine élection présidentielle de 2017*La prétendue adhésion des français à l’élection du président de la République au suffrage universel ne tient plus. Elle est le camouflage d’une résignation politique. Ce sont les institutions de la 5e République qu’il faut viser afin de les mettre à bas. Elles ont fait leur temps et sont à bout de souffle. Le peuple devrait être consulté afin d’établir de nouvelles institutions.
Le retour de DE GAULLE au pouvoir en 1958 à la suite des évènements d’ALGER, s’accompagna de l’adoption d’une nouvelle constitution de caractère monarchique qui confie à un seul homme- de gauche ou de droite-un pouvoir sans limite et sans contrôle. Elle est toujours en vigueur. L’assemblée nationale est dépourvue de pouvoirs réels, son rôle devient purement consultatif, c’est une contrefaçon du parlement. Le président peut prononcer la dissolution sans qu’en retour sa destitution, à lui, ne soit jamais envisagée. Il n’a pas à s’expliquer devant le parlement, il lui adresse des messages. Dans l’actuelle constitution rien n’est prévu pour révoquer, ou déposer le monarque qui n’est remplacé que si la vacance est constatée, que ce soit la mort, la démission, ou l’empêchement. La constitution de 1958 est foncièrement anti démocratique soumise à, référendum le PCF appela à voter NON. Le 28 septembre 1958 il fut suivi par 20% du corps électoral. En 1962 pour assoir durablement le régime De Gaulle modifia la constitution. En octobre un référendum instaura l’élection du président de la république au suffrage direct. Le PCF appela à voter NON. Le pouvoir d’un seul homme se trouvait renforcé et soustrait à tout contrôle. C’était aussi la bipolarisation de la vie politique, et l’alternance qui s’installaient. Seuls les deux candidats arrivés en tête au premier tour peuvent rester au second. Avec le recul du temps chacun peut constater que sous la 5e République les forces du grand capital et de la finance ont renforcé considérablement leur emprise sur la souveraineté nationale. L’intégration dans l’union européenne a aussi réduit considérablement la souveraineté nationale. Le gouvernement JOSPIN de la gauche plurielle a accru le caractère monarchique du système en réduisant le mandat présidentiel à cinq ans, l’élection des députés étant alignée sur celle du monarque président. Aujourd’hui une 6e République est à instaurer. La démocratie est à reconstruire de façon audacieuse en donnant au peuple la maitrise de ses atouts et ressources .La souveraineté doit lui appartenir, le peuple doit l’exercer avec ses représentants, et par des nouveaux droits et pouvoirs d’intervention particulièrement sur le lieu de travail ou il s’agit de mettre fin au pouvoir absolu des directions, et des actionnaires
*Pierre Laurent Humanité du 19 juin 2014
« Le seul scénario qui peut conjurer le danger du FN qui plane c’est un rassemblement de gauche sur une politique alternative à l’austérité. Je fais une proposition en 2017 inversons le calendrier électoral et commençons par les élections législatives à la proportionnelle cela permettrait un débat sur le projet et non sur le choix piégé et instrumentalisé d’un candidat à l’élection présidentielle »
Le PCF et les INSTITUTIONS
En 1975 il publie « Vivre Libres » un additif à inscrire en préambule à la constitution. En 1989 le comité central à partir d’un rapport de Anicet LE PORS publie un projet complet de constitution démocratique et une déclaration des libertés. En 1996 le programme adopté au 29e congrès précise que la souveraineté n’a qu’un titulaire le peuple lui-même. Le président de la République doit être élu pour un mandat de 7 ans, non renouvelable, par le parlement réuni en congrès
En 2000 pour être le bon élève de la gauche plurielle R. HUE secrétaire général du PCF soutient la réforme CHIRAC JOSPIN le quinquennat, elle abaisse le mandat présidentiel à cinq ans