Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

GAD : nouvel équarissage,

Publié le 21 Août 2014 par Canaille Lerouge in économie, embargo, agriculture, bretagne, lutte de classe

 

mais

pas

pour tous.

GAD : nouvel équarissage,

De la pointe du Groin au tire-bouchon de Quiberon, celui qu'on saigne dans ce cochon c'est le salarié.


Canaille le Rouge a reçu via " El Diablo " le texte qui suit. Il en partage totalement l'analyse et le sens des vrais solutions proposées.


Affirmons juste encore une fois, mais affirmons le fortement : toute solution qui parle d'intérêt commun, de mobilisation de la filière rassemblant patrons et ouvriers est une arnaque commise avec la complicité des services de l'État (préfet gouvernement et majorités comme opposition liée génétiquement aux maîtres de la filière).


Une escroquerie où les escrocs sont historiquement sans n'avoir jamais connu d'exception les patrons, chambres de commerce et d'agriculture, les vautours liquidateurs des tribunaux de commerce et les escroqués sans exception non plus les salariés qui sont utilisés jusqu'au bout pour valoriser les actifs avant d'être envoyé chez les équarrisseurs.


La Canaille annonçait il y a quelques jours que la crise ukrainienne servirait d'alibi. C'est fait.


Personne dans les média, les commentateurs politiques qui ne rappellent que ceux qui pleurent depuis leur malouinière, castel ou marquisat de ce coté-ci du Couesnon ont toujours soutenu toutes les mesures d'embargo en direction de la Russie, nombre d'entre eux ont des interets concrets a soutenir le pouvoir ukrainien(voir en bas de page les éléments d'une page de N Mamère-pas un pote de La Canaille- dans "Rue 89-Nel OBS" de fevrier 2014)


Les mêmes approuvaient et apportaient leur soutien à Fabius aux putschistes de Kiev et les sanctions imposées par l'Otan, AVANT la mesure de rétorsion prise par la Russie.


Ils continuent comme quand ils ont laissé des marchés avec Cuba à une époque pour pouvoir accéder à la bourse de Chicago. Et toujours les salariés, leur famille comme variable d'ajustement qu'ils larguent après les avoir traité de nantis voir de privilégiés parce qu'ils n'étaient pas de la charrette précédente.


Ces maquignons du poulet, du lait, les barons du cochon, les Arturo à chapeau rond du trust du chou-fleur combien ils sont liés économiquement voire pour nombre d'entre eux familialement et historiquement au commerce colonial et à ses pillages et génocides. Ils continuent sous d'autres formes et la duplicité éclate. 


Tant que les salariés ne mesureront pas cela et n'agiront pas en conséquence, la cohorte de ces parasites économiques continuera de ronger la richesse de notre pays.

Encore 1000 emplois sacrifiés dans l'agroalimentaire breton ! GAD a annoncé, début Août,  la liquidation de son autre unité d'abattage à Josselin (Morbihan).

 

Octobre 2013, GAD  supprimait 889 emplois dans son abattoir porcin de Lampaul-Gumillau (Finistère).  Il y a moins d'un an donc. 

 

Le plan de continuation décidé par le tribunal de Commerce de Rennes imposait la fermeture du site de Lampaul pour "sauver "celui de Josselin. Toujours les mêmes prétextes : filière en difficulté face à la concurrence allemande et espagnole, salaires et "charges" trop élevés et maintenant l'embargo russe etc.

 

Les "bonnets rouges" s'emparaient de cette fermeture pour faire défiler, main dans la main,  patrons et salariés, tous très en colère, unis contre la "dictature" de Paris, de Bruxelles, des syndicats et bien décidés à sauver l'économie bretonne ensemble. Du capitalisme et de ses ravages, il ne sera bien sûr jamais question, cette grande union n'ayant qu'un objectif: associer les salariés à leur propre exploitation en servant des craintes, bien fondées, des salariés bretons. On allait voir ce que l'on allait voir....et on voit ! On a même vu les salariés licenciés de GAD Lampaul se heurter violemment  à  ceux de GAD Josselin.

 

Gad, entreprise familiale à l'origine, est contrôlée par les deux groupes coopératifs (au sens le plus capitaliste du terme) : CECAB pour 65 %  et PRESTOR pour 35 %. La recherche des profits maximum a déjà conduit la CECAB devant la justice - qui l’a condamnée avec 4 autres groupes -  en 2013 pour entente illicite sur les prix d’achat des porcs aux éleveurs pour spolier ces derniers. La solidarité entre Bretons....maintenant ce sont les salariés qu'on sacrifie sur le même autel.  En outre, la CECAB se réoriente vers la filière légumes (conserves et surgelés d'Aucy) beaucoup plus rentable actuellement.

 

Et comme en pays capitaliste, le hasard fait toujours bien les choses, il se trouve que curieusement, en plein mois d'Août, la SVA société d'abattage du groupe Intermarché, a justement besoin d'accroître son périmètre et se découvre passionnément intéressée par l'abattoir de Josselin.

 

Bien sûr, pas question de s'inscrire dans le plan de continuation qui contraindrait à reprendre les dettes mais on va sûrement trouver des "arrangements" pour faire prononcer la liquidation de GAD Josselin et,  fort opportunément n'en reprendre que les actifs...quant au nombre des emplois préservés, D. Langlois, le PDG de la SVA n'est pas en mesure de l'évaluer...

 

S'agit-il vraiment de sauver l'outil industriel performant de GAD Josselin?  Les multinationales auraient-elles cette vertu ? Récupérer le marché et surtout réussir un bon coup financier avec cette acquisition, voila le but poursuivi.

 

Le capitalisme reste roi au domaine des "bonnets rouges" mais les salariés qui se sont laissé enfumer l'an passé trouvent la potion amère. Ils ne se laisseront plus berner de la sorte, leur intérêt est de prendre le plus tôt possible  le chemin de la lutte contre le capital qui les broie, qu'il soit breton ou non.

 

 

 SOURCE: www.sitecommunistes.org

Brut de citation et sans note perso de CleR :

"Dans le contexte de privatisation des terres agricoles– voulue par la réforme foncière en Ukraine – le soutien affiché à un modèle d’agro-exportation à grande échelle a conduit à l’actuelle vague d’accaparement de terres par des entreprises nationales et étrangères de l’agrobusiness qui contrôlent aujourd’hui l’agriculture ukrainienne.

Les petits et moyens agriculteurs sont les grands sacrifiés de cette réforme, faute d’un soutien de l’Etat. Conséquence : la majorité des actuels propriétaires terriens loue ses terres, laissant la voie libre à l’essor d’agroholding à grande échelle. Les dix plus gros d’entre eux contrôlent environ 2,8 millions d’hectares, tandis que certains oligarques possèdent jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’hectares chacun, consacrés à des cultures intensives destinées à l’exportation.

Ces agroholding ayant besoin de technologies étrangères et de nouveaux capitaux financiers, sont intimement liés aux flux de capitaux transnationaux, via les bourses, les fonds de pension européens et au soutien des institutions financières et de développement internationales.

Les Français ne sont pas les moins présents : le PDG d’Agro-Génération n’est autre que le frétillant candidat UMP dissident à la mairie de Paris, Charles Beigbeder, qui « loue » des dizaines de milliers d’hectares. A raison d’une centaine de dollars par an la location à l’hectare, M. Beigbeder exploite trois immenses exploitations, d’anciens kolkhozes qui vivotaient depuis la chute du communisme.

AXA a également investi au moins 44,6 millions de dollars dans le fonds d’investissement Landkom (enregistré dans l’île de Man, un paradis fiscal), qui loue des terres agricoles en Ukraine.

On trouve aussi des dizaines de gros ou moyens agriculteurs bretons qui se ruent sur les terres d’Ukraine considérées comme les meilleures du monde. Cette colonisation qui ne dit pas son nom profite à quelques oligarques mais entrave la nécessaire réforme foncière qui bénéficierait à des millions de paysans.

 

S'ils se ruent, c'est qu'ils en ont les moyens et dans une agriculture dite en crise, celle-ci est loin d'être homogène. 

Reste LA question: 

Quelle agriculture pour la France ? Quelle industrie agroalimentaire et quelle coopérations économiques et sociales entre salariés de la branche et petits producteurs ?

Commenter cet article