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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Ca marche comme sur Déroulède

Publié le 26 Octobre 2014 par Canaille Lerouge in impérialisme, paix, bellicistes, politique, nationalistes, internationalisme

ou

armons-nous

et

partez !

Ca marche comme sur Déroulède
Ca marche comme sur Déroulède

Un salutaire coup de Gueule de Françcis Arzalier :

 

 

Nous pensions naïvement avoir compris, depuis l’école maternelle et le collège, quelques faits historiques avérés que les cerveaux plus ou moins éclairés du XXème siècle n’avaient pas mis en doute. L’Occident profitant de son avance technologique et militaire, a durant quatre siècles, imposé son emprise aux peuples d’Afrique, d’Asie et d’ailleurs, traite esclavagiste d’abord, puis colonialisme. Celui-ci officiellement terminé par la vague des indépendances entre 1945 et 1974, ces grandes puissances occidentales, avec leur cortège de sociétés transnationales et de canonnières, ont persisté à imposer leur loi et leurs profits, à la recherche de coltan au Congo, de pétrole et de cuivre ailleurs. Et cela se nommait depuis un siècle au moins, l’impérialisme occidental, qui plongea le monde dans deux tueries universelles, sans compter des massacres de ci de là. Chacun en convenait, Anatole France disait : « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels ». 

Quelques uns parmi nous, plus Cassandre que d’autres, répétaient que l’impérialisme était toujours présent, toujours prêt à accoucher d’une autre guerre, d’autant plus virulent que menacé par de nouveaux rivaux : la Chine rongeant les marchés qu’il pensait éternels en Afrique, la Russie décidée à redevenir une grande puissance, l’Iran, le Brésil, et bien d’autres encore aspirant à croître sans la férule occidentale. D’où ces multiples interventions, pour réduire l’influence russe en Ukraine, au Caucase, en Syrie, et pour remodeler le Moyen Orient et le Maghreb, en détruisant les États Irakiens et libyens, etc… 

Dans tous ces cas, il s’agit bien d’ingérences impérialistes contraires à l’égalité entre les peuples et les nations, car se sont les bombardiers venus des USA qui ravageaient Bagdad, et ceux venus de France qui écrasèrent Tripoli. 

C’était un autre temps, avant que le tsunami « libéral » de ce début de siècle n’ait transformé en perroquets alignés sur l’OTAN nos « experts » français médiatisés qui assènent leur prêt à penser. 

L’un d’eux, nommé Eric Chol, exprime ainsi sa vision du monde menacé du « déclenchement imminent d’une troisième guerre mondiale ». Le monde se divise selon lui :
- en gentils adeptes de la « liberté » des uns d’exploiter les autres ; baptisés « démocrates » ou « communauté internationale » sans aucune autre raison que leur allégeance à l’Occident,
- et en méchants qu’il énumère : « Le rêve de Grande Russie de Poutine, les ambitions territoriales chinoises ou les exactions des nouveaux barbares, qu’ils s’appellent Daech ou Boko Haram, font trembler les frontières. La réponse de la communauté internationale, face à ces hordes guidées par l’appétit impérialiste, le goût de la revanche ou l’extrémisme religieux, est faible et difficilement lisible… ».

Et ce journaliste de caserne, ne se refusant aucun amalgame, enrôle dans sa croisade un Albert Einstein qui serait ahuri de s’y trouver s’il était encore de ce monde, en concluant par une citation détournée : « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire ». 

Dans cette image inversée de la réalité, les Irakiens ont envahi l’Irak, les Africains occupent indûment l’Afrique : il faut bien que les bombardiers états-uniens, français et autres aillent les libérer de leurs pulsions de mort. Il importe peu à notre « expert » que l’Occident et ses féaux (Arabie Saoudite, Qatar, Turquie, États-Unis, France, etc…) pourfendent les fanatiques djihadistes après les avoir financés, armés et encensés pendant des décennies ! 

Casque sur la tête et fleur au fusil, la solution pour Monsieur Chol, nouveau Déroulède français, est de leur « péter la gueule une fois pour toute », comme le disait élégamment ce grand cerveau états-uniens G W Bush, en parlant de « l’Axe du mal ». Car voilà bien où ces journalistes du « Courrier », lié au quotidien « Le Monde », ce bréviaire de la « gauche libérale » française, puisent en 2014 leur inspiration. 

Nous voici avec eux revenus un siècle en arrière : comme en 1920, assurons les nouveaux Déroulède de notre mépris pour ceux qui jouent avec la peau des autres en reprenant le vieux cri pacifiste ; « Haine à la guerre, et aux hommes de guerre ». Savent-ils seulement qu’une guerre mondiale, forcément nucléaire, peut causer des milliards de morts ? 

FRANCIS ARZALIER

 

 

Bon sang que cela fait du bien voir les pendules remises à l'heure au milieu de tous ces va-t-en guerre qui ont pour point commun de toujours y envoyer les autres et de dire comment il faut s'y prendre pour s'éttriper depuis la terrasse du café de flore, des studios de BFM ou des open-spaces à air conditionnée des rédactions pour cela financées par les marchands de canons. 

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R
Oui, excellent, je fais passer. Cet après-midi, il y avait l'inénarrable Edith Bouvier, racontant son escapade en Syrie, ses gentils sauveurs à Homs. je devrais écrire SES escapades en Syrie, car elle a déclaré y être retournée depuis et y compris cet été et à Alep ! Elle décrivait comme s'il s'agissait d'avoir été le témoin privilégié de partisans repoussant l'agresseur étranger, ses "activistes syriens" (sic) qui "entraient dans la pièce où elle se trouvait, en déposant leur kalach (sic)". Elle leur avait demandé de les déposer à l'entrée et "d'organiser une sorte de consigne" (sic) Dieu, que les égorgeurs, décapiteurs, massacreurs en série d'hommes, de femmes et d'enfants, sont jolis garçons ! Cela rappelle le pastiche du Cid joué par Jean-marc Thibault et son partenaire dont j'ai oublié le nom et la fameuse tirade de Chimène : "Dieu, qu'il est joli garçon l'assassin de papa !" Mais il est vrai que ses héroïnes journalistes sont : Aubenas, Ala Kodmani etc....