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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Caracas : un député assassiné

Publié le 4 Octobre 2014 par Canaille Lerouge in Venézuela, assassinat, fascisme, USA, impérialisme

Commando de la mort,

mafia

et

silence médiatique ici

Caracas : un député assassiné

Un député est assassiné avec sa compagne.

Bien sûr, cela va certainement faire la une de la presse en France.

Libé va faire un cahier, le Monde un édito et le Figaro une chronique économique sur le court du brut. A ce jour rien de repéré dans 'Huma (toujours sauf erreur ou omission à signaler à La Canaille)

Le président de notre assemblée nationale va à coup sûr envoyer un message à son collègue.

Fabius va obligatoirement se précipiter vers les caméras pour dire qu'à Caracas les commerces ne sont pas ouverts le dimanche preuve de la nature totalitaire de la révolution bolivarienne qui conduit à de regrettable dérapages.

Vous n'y êtes pas comme le député socialiste vénézuelien avait  le tord de l'être réellement et qu'il est député d'un pays que Paris n'a pas encore osé qualifier de terroriste (ce qu'on fait les USA) c'est certainement un député communiste en tenue de camoufflage et sa compafgne au moins une créature du KGB d'avant ou une VRP de Fidel Castro.

Donc silence, black out total.

 

 

Robert Serra, 27 ans, était le plus jeune député de l'Assemblée Nationale et membre du Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV). Lui et sa compagne Maria Herrera viennent d'être assassinés chez eux, dans le quartier populaire de La Pastora, à Caracas, par six individus lors d'une opération minutieusement planifiée. Pourquoi ?

En février 2014, la plupart des journalistes occidentaux (le Monde, Libération, El País, etc..) avaient transformé une mobilisation de droite, notamment étudiante, partie des quartiers riches de Caracas... en "révolte populaire contre la vie chère". Ils avaient occulté le refus des secteurs populaires de participer à ces violences qui avaient débuté à la frontière colombienne grâce à l'appui des paramilitaires liés à l'ex-président Alvaro Uribe. Il ne restait qu'à faire croire que le gouvernement bolivarien, qui répondait à une enième tentative de déstabilisation, "réprimait la population"... (1)

Ces médias nous présentèrent alors le jeune Lorent Saleh comme un "leader étudiant de la lutte pour la démocratie". Or, celui-ci a été expulsé de Colombie le 4 septembre 2014 par le gouvernement Santos, alors qu'il y perfectionnait sa formation paramilitaire. Plusieurs vidéos le montrent durant ces cours se réjouir de l'appui des médias internationaux à "l'Opération Liberté" et de rentrer bientôt au Venezuela muni d'un arsenal renforcé et appuyé par un personnel plus nombreux et mieux formé : "nous allons commencer par descendre vingt macchabées en 48 heures à Caracas, pour neutraliser les collectifs". (2)

L'assassinat "sélectif" du jeune député Serra et de sa compagne est caractéristique du paramilitarisme et, en général, de toutes les politiques de terreur (Honduras, etc..) visant à intimider les jeunes qui voudrait s'engager dans un changement révolutionnaire.

Une politique annoncée de longue date, comme l'attestent des enregistrements réalisés en 2013 où la dirigeante d'extrême-droite Maria Corina Machado exigeait de mener contre le gouvernement bolivarien des "confrontations non-dialogantes" avec l'appui des États-Unis. Machado (elle aussi transformée en égérie de la liberté par les médias occidentaux) avait organisé un meeting sous l'effigie d'un militant bolivarien pendu par les pieds. (3)

L'ex-président colombien Ernesto Samper, actuel Secrétaire Général de l'UNASUR (organisme regroupant les douze nations sud-américaines) a déclaré que "l'assassinat de Serra est un signal préoccupant de l'infiltration du paramilitarisme au Venezuela". Le maire de Bogota Gustavo Petro a rappelé que le jeune député vénézuélien enquêtait sur les liens entre Lorent Saleh et l'ex-président Alvaro Uribe.

La population vénézuélienne rend massivement hommage à Robert Serra et à María Herrera en défilant depuis deux jours à l'Assemblée Nationale. Pour dire l'émotion et l'indignation populaires, l'ex-sénatrice colombienne et militante des droits humains Piedad Cordoba a cité Neruda : "Ils peuvent couper toutes les fleurs, ils ne pourront arrêter le printemps".

Les médias occidentaux se font particulièrement discrets sur ces faits.

Thierry .Deronne, Caracas, 3 octobre 2014

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R
Je suis triste d'avoir eu raison. Je rappelais hier dans l'un de mes commentaires, comment toutes ces pseudo-révolutions ou "printemps" avaient été orchestrés par un même chef d'orchestre, en évoquant les "révoltes" de ¨Shangai. Je prévoyais que ceux qui avaient tenté de renverser Maduro reprendraient du poil de la bête, en attendant le Brésil......