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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

France terre d'asile

Publié le 6 Octobre 2014 par Canaille Lerouge in Haïti, internationale, impérialisme, dictature, complicités

Comme quoi en France,

il y a sans papier et sans papier.

Comme quoi en France,

avec 100 millions en papiers

Pas besoin de papier.

Haïti du temps des tontons macoutes

Haïti du temps des tontons macoutes

Quand Fabius était Premier ministre, sans mesurer le sens prémonitoire de la saillie, la différence d'âge et le surnom du francisqué avait conduit certains à appeler le "plus jeune Premier ministre de la France" "Tonton m'écoute".

Ce sobriquet a pris un drôle de tour quand J-C Duvalier dit Bébédoc, fuyant précipitamment Haïti protégé par les sinistres Tontons Macoutes et la CIA s'envole à bord d'un avion de l'US Air Force mis gracieusement à sa disposition par le département d'état US pour atterrir le 7 février 1986...à Grenoble qui est, non pas dans l'Arizona, mais dans le Dauphiné d'un tout nouvel espace Shengen lequel servira d'alibi pour protéger une ordure. Laquelle jouissant d'une fortune de 900 millions de dollars, pillée à un des pays le plus pauvre de la planète, une fortune dite personnelle qui sera jalousement protégée par une garde financiaro-prétoriene d'hommes d'affaires.

Pour aider à mesurer, 900 millions, c'est une somme qui dépasse alors la dette extérieure du pays (700 millions$), qualifié en droit international de "dette odieuse" composée entre autres, outre la rançon imposée par la France comme prix -compensation de la défaite imposée par les haïtiens à la puissance coloniale*, des diverses aides humanitaires mondiales détournées par le clan Duvalier.

Quand il s'envole, certes tout ne tient pas dans l'avion, il n'emporte avec sa famille et 22 partisans, que 100 millions de dollars volés dans les caisses de l'État haïtien ! 

Duvalier qui "avait été longuement perdu de vue" avait sa cantine dans un 4 étoiles du bord du lac d'Annecy. 

Quand le zinc de l'US Air force se pose à Grenoble, le Premier ministre d'alors est celui qui est chargé aujourd'hui  d'organiser le travail du dimanche dans les grands magasins au nom de la diplomatie française. 

Fabius annonce que le séjour de Bébé Doc ne dépassera pas la semaine...Sans dire de laquelle il parle.

Josée Fort a donc bigrement raison quand il lui demande de rouvrir le dossier. Parions que pour Fabius cela ne va pas se faire spontanément d'autant qu'on ne sait pas sur quelles clauses secrètes a été construit le deal entre Mitterand- Reangan et la camarilla haïtienne.Pourquoi ne pas soliciter aussi la mémoire de Régis Debray qui semble-t-il était à l'époque particulièrement bien introduit dans les milieux para diplomatiques liés à la Caraïbe et l'amérique latine ?

Mais vu l'époque et les personnalités au premier plan, l'usine à gaz qu'ils ont montée n'a pas dû être des plus reluisante.

La fortune de Duvalier n'a pas été perdue pour tout le monde, mais intérêts compris, en 2009 la dette d'Haiti qui a subi X plan du FMI** est maintenant de 1.2 milliard de dollars que doit payer un pays ravager par les éléments certres mais surtout par le pillage des duvaliers et ses soutiens impérialistes (France, USA au premier rang).

 

Canaille le Rouge vous propose de regarder aussi ce qu'en dit l'ami Roger : le-blog-de-roger-colombier : apres-la-mort-de-baby-doc-des-questions-a-laurent-fabius.

 

 

Le billet de Josée Fort

 

Baby Doc, mort samedi matin à Port-au-Prince, a séjourné 25 ans en France en toute liberté. Il avait atterri à Grenoble, après un accord secret entre le gouvernement des Etats-Unis, le Premier ministre de l'époque, Laurent Fabius, et le président Mitterrand. Le fils du sanguinaire Duvalier a passé 25 ans en France, sans papier.Il a mené grand train de vie puis a été "invité" à la discrétion. Il est rentré mourir à Port-au-Prince. Le temps est donc venu de demander à Laurent Fabius d'ouvrir le dossier. Quel a été le contenu de l'accord passé avec Washington? Quelle a été la monnaie d'échange? Pourquoi la fortune volée au peuple haïtien n'a pas été bloquée par les banques?

* Aujourd'hui alors qu' Haïti n'a toujours pas eu les moyens de se redresser des suites du terrible tremblement de terre, ces ex puissance coloniales qui avait mis le Pays sous le joug de la filière Duvalier persistent à lui faire payer de toutes les façons le fait d'avoir conquis son indépendance contre la France, aboli l'esclavage et mis sur pied une authentique constitution républicaine.


** le dit FMI qui en août 2014 exige du gouvernement haïtien qu'il privatise sa production d'électricité au nom d'une réorientation non pas des aides mais de ses moyens propres, dans un pays étranglé par cette dette toujours maintenue, pour les redéployer sur d'autres investissements dont le capital privé est demandeur mais pas payeur et veut disposer pour plus et mieux exploiter le pays. Maintenant, chacun pourra aller mesurer au concret la dimension humanitaire d'une Christine Lagarde.

Reste à explorer les liens qui via le FMI conduit l'internationale socialiste représentée alors par Fabius et les Chicago boy's -Lagarde héritière à persister à taire comment et surtout pourquoi l'exfiltration d'un dictateur des plus abject à pu se réaliser

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R
Si nous avions des députés et des sénateurs de gauche dignes de ce nom, ILS poseraient toutes ces questions.