Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Lucidité, mais du chemin à faire

Publié le 18 Avril 2015 par Canaille Lerouge in politique, presse, lutte de classe, droite, patronat, capital

Comme entrée en matière,

deux citations (savoureuses)

de Frédéric Lordon

faisant diagnostique serré

de la politique économique du pouvoir :

Pacron et Marizot allait voguant... (à suivre)

Pacron et Marizot allait voguant... (à suivre)

."..De quoi Ubu est-il fondamentalement la figure ? Du despote parasitaire. Quelle est la puissance despotique d’aujourd’hui qui soumet absolument le corps social et le laisse exsangue d’avoir capté la substance de son effort ? Certainement pas l’Etat – dont on rappellera qu’il restitue en prestations collectives l’ensemble de ses prélèvements… – mais le système bancaire-actionnaire qui, lui, conserve unilatéralement le produit intégral de ses captations....

...Les actes d’abord, en une séquence impressionnante de cohérence : ambassade du premier ministre à l’université du MEDEF, reculade devant les « pigeons », rapport Gallois, consécration législative de l’ANI (Accord National Interprofessionnel) — et tout le reste à l’avenant : Jérôme Cahuzac qui n’a« jamais cru à la lutte des classes » [2], heureusement remplacé par Bernard Cazeneuve qui voit, lui, distinctement que « les entreprises ne sont pas des lieux d’exploitation ou d’accumulation de profit » [3], l’un puis l’autre sous la tutelle éclairée de Pierre Moscovici qui pense que « pour lutter contre l’exil fiscal, il faut avant tout valoriser le site France qui doit être accueillant pour les entreprises, les talents » [4], qu’il ne doit pas y avoir de loi sur les rémunérations patronales, matière en laquelle il faut préférer « agir dans le dialogue (...) et miser sur une autorégulation exigeante » [5], qui pense tellement de choses d’ailleurs... Essentiellement résumable à une : « les entreprises sont au cœur de notre politique économique » [6].

Et voilà énoncée la logique des actes. Pauvre logique qui transpire les stratégies du désespoir et de la renonciation. Car les tendances longues de la trahison idéologique se mêlent ici aux calculs égarés de la panique quand, ayant abandonné toute idée de réorienter les désastreuses politiques européennes, ayant même fait le choix de les durcir un peu plus avec le TSCG, et par conséquent privé de toute possibilité de relance, il ne reste plus pour se sauver du naufrage complet que le radeau de la Méduse : « l’entreprise » comme ultime providence, c’est-à-dire... le MEDEF comme planche de salut. Formidable effort de la vie sauve et géniale trouvaille au bord de l’engloutissement : « La seule chose qu’on n’a pas essayé, c’est de faire confiance aux entreprises » [7]. Ah ! la riche idée : faire confiance aux entreprises... Faire confiance au preneur d’otages en se jetant dans ses bras, persuadé sans doute que l’amour appelle invinciblement l’amour — et désarme les demandes de rançon....

[2] France 2, 7 janvier 2013.

[3] BFM-RMC, 6 janvier 2014.

[4] Les Echos, 4-5 mai 2013.

[5] Les Echos, 23 mai 2013.

[6] Les Echos, 23 mai 2013.

[7] Matthias Fekl, député proche de Pierre Moscovici, cité in Lénaïg Bredoux et Stéphane Alliès, « L’accord sur l’emploi fracture la gauche », Mediapart, 28 avril 2013."

L'image de la prise d'otage trois mois après "Charlie-Vincennes" à le double mérite d'éclairer la pratique et donc de permettre de regarder la théorie qui la porte.

Il ne s'agit pas d'une capitulation devant la phynance (ce qui soustendrait quanavt il y eu volonté de s'y opposer. Non dès lors que le prima de l'inscription dans l'UE ses règles et Ukases était la norme, quel crédit apporter à toute volonté même à lamarge de s'attaquer à l'édifice ?

Ceux qui comme canaille le Rouge durant la campagne de la présidentielle (qui est le poste à souder permettant de verouiller les portes) et les législatives (qui permettent de les peindre pour masquer la soudure) ont été dénoncé comme faisant le jeu du f-haine alors que l'experience confirme ce qui se voyait comme nez de Curano au milieu de la face Chimène : c'est de mentir, donner de faux espoirs pour poursuivre dans la pédagogie du renoncement qui fait le dit jeu.

Par une de ces pirouettes de trapézistes dont les éditorialistes ont le secret, l'Humanité dénonce aujourd'hui (avec raison) un scandale que son soutien initale à Blummollet et à ce qui est devenue la solférinocratie et ses antennes a permis, alors qu'un appel à l'action dès juin 2012 et non à l'attente aurait pu au moins rendre plus complexe à mettre en oeuvre et aurait immédiatement clarifie le débat.

Tel le miroir à deux faces, aujourd'hui -réjouissons nous en, même si les bornes de la réjouissance sont de plus en plus mal garanties- il est possible de lire cela dans l'Huma :

"À l’heure où des groupes du CAC 40 empruntent pour augmenter les dividendes versés à leurs actionnaires, qui croit encore avec sérieux au gouvernement que les privilèges fiscaux accordés aux entreprises doivent avoir un usage lié à leur objet ?

6 milliards d’euros, soit 4 400 siècles de Smic, du crédit impôt recherche, ont ainsi été détournés, indiquent des études que l’Humanité rend publiques. De Sanofi fermant ses labos en France à la petite pépite tombant sous la coupe d’un fonds d’investissement, la rapacité règne à tous les étages. Argent public et matière grise sont pillés allègrement. Chômage pour les uns, fromage pour les autres. Et ministres qui rivalisent de ramage avec les donneurs d’ordres du Medef et leurs laquais eurocrates. Tout cela doit servir à redresser la com-pé-ti-ti-vi-té. Le répéter en boucle ne change rien au formidable gâchis d’un pacte de « responsabilité » qui promet 40 milliards aux mêmes, dans les mêmes conditions, c’est-à-dire aucune."

Serait-ce que frappé non pas par la grâce mais le souvenir saisonnier de la Commune, que le quotidient de St Denis chercherait à se remettre la tête en place et découvrirait que le fond du problème c'est le capital, ceux qui produisent et sont spoliés par ceux qui captent et accumulent par tous les moyens y compris la répression et des alliances innavouables mais réelles avec les forces de l'obscurantisme?

Créé dans les plaies non pansées, les meurtrissures et deuils tailladées à coup de sabre perforées par les chasspot de 71 les Lebel de Fourmies, par  la bourgeoisie Versaillo-phynanciaro industrielle de l'époque mère biologique de celle d'aujourdhui, serait-ce que le Journal voulu par Jaurès remettrait les pieds sur terre, quitterait ses escarpins vernis pour se chausser de manière à s'inscrire dans la randonnée émancipatrice indispensable ? Attendons pour voir!

Toutes ces mesures anti sociales parce que pro-capital prises par le pouvoir sont inscrites dans une logique appelée maintenant "feuille de route", écrite sur les tables du "Siecle", les G20 et autre Bilderberg, feuille qui ici  part du Medef à Bruxelles via Francfort et Berlin qui valident . Ne pas les combattre sur ce terrain  laisse béant un boulevard aux organisations fascistes et racistes tant le rejet massif sans projet alternatif émancipateur leur abandonne la place. 

Pour cela, il faut s'en prendre à la cause, le capital, et appeler à sa suppression comme outil du rapport social d'exploitation.

A quand dans la lancé de cet article l'engagement d'une campagne publique de convergence populaire et d'initaive de manifestation rassemblement action contre l'organisation de cette UE et les démanbrement institutionels sans souveraineté qui à paris comme ailleurs gouvernent et drainent vers le capital l'argent public, mettent les peuples en coups réglée?

Encore un (gros) effort, et on pourra de nouveau vous appeler camarades

Commenter cet article