Une direction de plus en plus isolée.
Un pouvoir qui joue le pourrissement.
Un service public et ses salariés à soutenir.
Une grève d'utilité publique.
La lettre qui suit n'est qu'une des formes d'un soutien à l'action des salariés, techniciens, artistes, personnels administratifs et journalistes de radio France. Il porte la solidarité de tout le monde du travail et de la création tant au fuinal c'est la détermination des salariés de l'audiovisuel public qui contraindront au recul une direction monarchique et pleine de sufficance.
Face à l'inertie du pouvoir qui joue le pourrissement, que des artistes reconnus comme le sont les signataires qui mettent les pieds dans le plat de cette façon là pour dire leur inquitude et exprimer cette forme de solidarité au mouvement montre à la foi l'attachement à cet outil incomparable de l'audiovuisuel public qu'est radio France, la place dans le pannel des chaînes de France Musique (que Canaille le Rouge-comme en ce moment même durant la grève- écoute le plus souvent quand il met ses p@ges en ligne) et en dit long sur l'isolement de ce Gallet qui roule pour une conception macronisée de la culture et de l'information.
Un terrain de plus où ce pouvoir et ses grands commis se montrent affligeant. Faut-il encore s'en étonner ?
« Lettre ouverte à Madame Fleur Pellerin, Ministre de la Culture et de la Communication.
« Madame la Ministre,
« Depuis plus de cinquante ans, France Musique est la chambre d'écho du monde musical. Des générations de mélomanes et d'amateurs ont été formées par cette radio sans équivalent. Nous, musiciens, nous souvenons de la première fois où nous avons joué pour ses micros, de toutes celles où nos prestations furent par ses ondes portées bien au-delà des salles de concert. Elle a souvent allumé l'étincelle de nos carrières. Sans France Musique, la vie musicale française ne serait pas ce qu'elle est.
« Aujourd'hui, nous sommes inquiets car des réformes douloureuses sont annoncées à Radio France. On a évoqué pour France Musique des réductions budgétaires drastiques, la migration sur Internet, et même la fermeture pure et simple. Quoi qu'il en soit du degré d'avancement de ces projets, ils prouvent manifestement que l'antenne est menacée. Or, à travers la captation des concerts, la promotion des spectacles ou la diffusion des nouveautés, elle remplit une fonction capitale pour le milieu musical. Toucher à France Musique, ce n'est pas seulement priver des millions d'auditeurs de la possibilité de s'éduquer en goûtant aux plaisirs de l'écoute ; c'est aussi fragiliser l'écosystème artistique tout entier.
« Madame la Ministre, ne laissez pas abandonner France Musique. En vous prononçant clairement pour la défense de cette radio, vous donneriez au monde musical un signe clair de votre engagement à ses côtés, et de votre volonté de le replacer au coeur du projet culturel français.
« Signataires:
« Roberto Alagna (chanteur), Alain Altinoglu (chef d'orchestre), Gautier Capuçon(violoncelliste), Renaud Capuçon (violoniste), Jean-Claude Casadesus (chef d'orchestre), William Christie (fondateur des Arts Florissants), Alexandre Desplat(compositeur), Natalie Dessay (chanteuse), Pascal Dusapin (compositeur), Anne Gastinel (violoncelliste), Véronique Gens (chanteuse), Hélène Grimaud (pianiste),Emmanuel Krivine (chef d'orchestre), Katia et Marielle Labèque (pianistes), Didier Lockwood (violoniste), Patricia Petibon (chanteuse), Michel Portal (clarinettiste et compositeur), Christophe Rousset (fondateur des Talens Lyriques), Jordi Savall(fondateur d'Hespèrion XXI), Alexandre Tharaud (pianiste), Jean-Yves Thibaudet(pianiste).»
Vous pouvez trouver cette pétition ici :