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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

De bonnes briques pour bâtisseurs

Publié le 30 Mai 2015 par Canaille Lerouge in politique, alternative, ripostes

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De bonnes briques pour bâtisseurs

Dans les débats qui ont traversés le PCF dans les années 90-2000, débats dont la conclusion conduira le "C" du sigle à garder ses guillemets et devenir celui minuscule de l'actuel P"c"F, Canaille le Rouge n'a pas toujours été d'accorcd, loin s'en faut, avec Anicet Le Pors. Est-ce pour autant une raison suffisante pour ne pas porter attention et, au final, ne pas inciter à lire ce qu'il a mis sur la table lors d'une tribune publiée par l'Humanité ?

Si sur d'autres questions liées en particulier à celles de l'Etat et sa disparion, la sommes des divergences n'est pas soldée, sur ce qui suit, La Canaille fait plus que s'y retrouver.

Lisez, et vous verrez.

La nature faciste du f-haine, celle péri-totalitaire des nouveaux Répu...lsifs, la capacité de la solférinocratie à servir volontairement de litière aux précédents demandent de construire un rassemblement autour d'un contenu clairement identifié comme anticapitaliste. Le texte d'A. Le Pors participe à sa définition.

"C’est le fond qui manque le plus"

Anicet Le Pors, conseiller d’État honoraire, ancien ministre

Il va de soi que l’on doit dénoncer la captation d’héritage par l’UMP. Toutefois, il me semble plus utile de se demander si cette captation n’est pas rendue possible par une insuffisante défense et une fructification déficiente de cet héritage par ses héritiers. La question et la réponse valent également pour le détournement par le Front national de valeurs républicaines. Trois thèmes, notamment, font l’objet de ces captations : la souveraineté, le service public, la laïcité.

La nation est et demeure le niveau le plus pertinent d’articulation du particulier et du général. Le refuge dans la religion du libéralisme européen, comme le dogme d’une irrévocabilité de l’euro font obstacle à toute recherche sur l’avènement d’une nouvelle civilisation fondée sur l’intervention active des peuples. Après l’échec du XXe siècle « prométhéen » nous sommes entrés dans une phase de décomposition sociale, de perte de repères, qui s’accompagne d’un double mouvement d’individuation et de mondialisation, laquelle n’est pas seulement celle du capital. S’ensuit au sein de cette « métamorphose » la nécessité d’un double approfondissement concernant, d’une part la citoyenneté (valeurs, moyens, dynamique), d’autre part l’avènement d’un genre humain porteur de valeurs universelles, développant interdépendances, coopérations, solidarités. Seule la nation est en mesure d’animer la dialectique entre ces deux pôles. Seule la souveraineté nationale et populaire lui en donne le moyen. La République française se définit aujourd’hui dans cette responsabilité historique que ne peut assumer le libéralisme.

Le XXIe siècle a vocation à être l’ « âge d’or » du service public. Les Français sont attachés au service public qui, depuis la fin du XIXe siècle, a fait l’objet dans notre pays d’une théorisation constante. Le service public, contesté par l’économie de marché, est consubstantiel à la République française. Mais dans la crise, cet attachement se traduit généralement par des comportements défensifs, alors que la socialisation objective des relations humaines invite à une autre ambition. La montée de l’ « en-commun » appelle celle de services publics au plan mondial. Mais cette constatation en appelle une autre : celle de la nécessité de la propriété publique, car le service public ne peut être « hors sol ». « Là où est la propriété, là est le pouvoir ! » disions nous. La formule ne serait-elle plus vraie ? Pourquoi ? La question doit être remise sur le chantier, car ce n’est pas l’invocation tous azimuts de « pôles publics », objets économico-politiques non identifiés qui répond à la question.

La laïcité est normalement au cœur de la confrontation politique dans la République et dans le monde. À la lumière de l’expérience du siècle passé, il s’agit de sortir des idéologies messianiques, des religions – fussent-elles séculières – prétendant substituer la loi de transcendances à la loi des hommes. On n’est pas quitte avec la laïcité en la qualifiant d’ouverte, de positive, de raisonnable. Pas davantage en faisant preuve de complaisance à l’égard de comportements ostentatoires dans l’exercice du service public. Car si la laïcité est liberté de conscience, elle est tout autant neutralité de l’État, ce qui est trop souvent oublié. Les juridictions administratives et judiciaires peinent à valider les règles de droit nécessaires. Les forces laïques ne répliquent aux atteintes que de manière insuffisante et confuse. La revendication est quasi-inexistante. Serait-il, par exemple, si difficile de mettre en perspective la fin du régime concordataire d’Alsace-Moselle ? Là se ferait clairement la différence avec « Les Républicains ». Et pas seulement avec eux.

Anicet Le Pors

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J
Bien d'accord avec toi même si j'ai omis d'évoquer cette toute PREMIERE nécessité du militantisme sur les lieux de travail , laquelle me paraissait évidente .<br /> Cependant , cette activité politique ne doit pas être cloisonnée aux seuls lieux de travail , car les atouts pouvant être fournis par le militantisme FAMILIAL et de VOISINAGE sont loin d'être négligeables , car très générateurs .<br /> Mais globalement , on est sur la même longueur d'ondes et c'est là l'essentiel !
J
Pour en revenir au P c F que tu évoques dans ton texte , je ne crois pas qu'il faille attendre quelque chose de positif de Ses dirigeants actuels , mais bien plutôt le contraire puisqu'ils font partie de ceux qui se sont donnés comme mission inavouée avec les autres partis de France , d'éradiquer définitivement les valeurs communistes de ce pays .<br /> Quand une partie d'un corps est malade , ce que l'on ne peut plus faire au quotidien avec cet élément corporel sclérosé , on le compense par une autre réaction de l'organisme en sollicitant plus intensément les parties les plus saines de ce corps malade .<br /> La "tête" du PcF est malade suite à des AVC successifs (Activismes Velléitaires et Corrompus) , il nous faut compenser avec les pieds , c'est à dire la BASE !<br /> D'où ma conviction personnelle que SEULS les militants de la BASE peuvent redonner le souffle nécessaire au PCF pour recréer une réelle dynamique de contestation face à cette lobotomie généralisée fomentée et orchestrée en haut lieu par nos sempiternels marionnettistes .<br /> Déjà en REFUSANT TOUTE ALLIANCE avec d'autres partis français ou européens ; les expériences passées nous ayant largement prouvé qu'elles étaient contre-productives et considérablement préjudiciables à l'intégrité du PCF . Le potentiel d'alliances CREDIBLES pour le Parti Communiste Français est HORS frontières d'Europe ! C'est depuis longtemps évident et il ne nous faut plus tergiverser sur cette certitude !<br /> Quant aux actions prioritaires à mettre en place par la BASE , il est temps je pense de faire revivre , entre autres , les COMITES de QUARTIERS , en pleine lumière des populations les plus fragilisées .<br /> Ces COMITES de QUARTIERS ont prouvé par le passé et bien plus sous d'autres cieux , leurs très grandes efficacités et leurs rôles majeurs dans l'amplification des VALEURS COMMUNISTES .<br /> Cela éviterait des discours démagogiques tel celui d'hier de Sarkozy , se gavant outrageusement du mot République ; République et valeurs de celle-ci largement piétinées et mise à mal au quotidien sous son règne de SALTIMBANQUE français et européen .
C
Si la cause fondamentale est le capitalisme le combat ne peu s'engager qu'à partir de la construction d'une activité politique sur les lieux de travail. Elle ne contredit ni ne contrarie l'activité revendicative quotidienne permanente elle l'aidera bien au contraire (ce qui ne s'oppose pas ensuite à une activité dans les citée et les quartiers)