le blaireau
du Boulevard de la Villette
vient
de nouveau
d'éructer
Finalement, pas même besoin de commenter : le titre du support qui accueil celui qui se met dans les roues d'un Belin du maréchal Valls suffit à éclairer la scène.
Si Boursorama se réjouit, les travailleurs ont plus que des raisons de se méfier.
Cela dit le contenu est éclairant : le SG de la CFDT est le Lucky Luke de la traque aux fraudeurs chômeurs qui, comme on le sait, ont des comptes en Suisse, des actions du CAC à rentes, et des parts de yacht sur la côte d'azur.
Le jour où un de ses propres camarades, licencié de chez Mory ou ailleurs, à force de le voir passer à répétition la ligne orange de la trahison, va voir rouge et lui faire un course à l'échalotte façon "Notat 95" ou lui retourner un pain sur la gueule, il ne faudra pas qu'il s'étonne, il ne l'aura pas volé...et Canaille le Rouge ne pleurera pas.
Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, voit dans le renforcement des contrôles de la recherche d'emploi des chômeurs un moyen d'"accompagner davantage" les demandeurs d'emploi.
Pour Laurent Berger, les nouveaux moyens accordés à Pôle emploi ne "doivent ni servir à lutter contre la fraude ni à faire baisser les chiffres du chômage". ( AFP/Archives / )
"Ce n'est pas un dispositif de lutte contre la fraude", a assuré le secrétaire général de la CFDT ce jeudi 21 mai sur "France 2", avant de rappeler que "parmi les personnes au chômage, la moitié n'est pas indemnisée" et donc "ne peut pas être dans la fraude". Il s'agit d'"accompagner davantage" les demandeurs d'emploi dont beaucoup "se découragent (...). Malheureusement aujourd'hui les chômeurs n'ont pas l'accompagnement qui leur est dû", a-t-il jugé.
A partir du mois d'août, Pôle emploi va généraliser à toute la France un nouveau dispositif de contrôle de recherche d'emploi des chômeurs, censé les empêcher de "s'enkyster dans le chômage de longue durée", selon le gouvernement. Ce dispositif avait déjà été testé en 2013-2014 dans trois régions de France : la Provence-Alpes-Côte d'Azur, la Franche-Comté et le Poitou-Charentes. La direction de Pôle emploi compte mobiliser 200 postes en équivalent temps plein (ETP) pour ce contrôle, un nombre à mettre en perspective avec les quelque 22.000 conseillers chargés de l'accompagnement.
Le contrôle des chômeurs existe déjà aujourd'hui : les demandeurs d'emploi inscrits sont tenus de faire des recherches, sous peine d'être radiés et de voir leurs allocations suspendues 15 jours, jusqu'à six mois en cas de récidive. Mais il est assuré par les conseillers en charge de l'accompagnement. Le dispositif doit permettre aux conseillers en charge de l'accompagnement de se recentrer exclusivement sur leur mission et "d'être plus à l'aise dans leur relation de confiance avec les demandeurs". Actuellement les sanctions sont peu appliquées : 13.409 personnes ont été radiées en 2013 pour "insuffisance de recherche d'emploi", soit 2,5% des radiations totales.
"Cet accompagnement ne doit ni servir à lutter contre la fraude, ce n'est pas l'objet et il y a déjà des dispositifs pour cela, ni à faire baisser les chiffres du chômage de façon artificielle", selon le responsable de la CFDT. Selon Pôle emploi, l'expérimentation a été également "bien accueillie" par les conseillers eux-mêmes : 93% l'ont jugée "utile pour Pôle emploi" et 79% "pour le demandeur d'emploi".
Interrogé par ailleurs sur l'optimisme affiché du gouvernement sur la croissance, Laurent Berger a estimé que "la croissance n'est pas l'indicateur de progrès". "L'indicateur de progrès, c'est la baisse du chômage, la baisse des inégalités (...) Il faut interroger le contenu de la croissance, l'investissement, la responsabilité du patronat qui malgré cette croissance, malgré les marges retrouvées peinent à embaucher", a-t-il expliqué.