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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Le calice jusqu'à la lie

Publié le 22 Août 2015 par Canaille Lerouge in politique, UE, théorie, capital

ou "Europe über alles"*

comme unique horizon

 

 

 

 

*A partir du moment où celui qui émet l'idée de souveraineté populaire est catalogué de "nationaliste de tout poil", permettez à ce que les qualifiés à leur tour estampille l'auteur de ces propos par une référence qui traduit une facette majeure de sa pensée du moment.

Évangélisation des peuplades dissidentes sur les bords du Saint Laurent

Évangélisation des peuplades dissidentes sur les bords du Saint Laurent

L'Humanité de ce samedi 22 aout fait état d'un duel à l'épée, mais à 20m pour être sûr de ne pas s'atteindre entre Laurent et Joffrin, les deux étant sur un pré identifié comme le "champ de la gauche"

Laurent endossant le pourpoint de la radicalité (pourquoi pas, il ya bien un ministère du travail dans le gouvernement Valls?).

La passe d'arme est terrible, d'entrée la botte de Laurent : "les tenants de l’ordre libéral en Europe et les partisans du retour au choc des nationalismes sont les deux protagonistes d’une même impasse mortifère", puis parade du même rappelant à l'Huma que "la rupture (qu’il prône) consiste en la refondation d’une Europe sociale et démocratique".

Laurent de contre attaquer : « en acceptant, contraint, les conditions draconiennes de l’accord, c’est en quelque sorte maintenu dans la prison de l’austérité que Tsipras a décidé de continuer à mener le combat, parce que le choix alternatif du Grexit n’était pas celui de la liberté mais du condamné à mort ».

Cette phrase, Laurent en a-t-il mesuré lesens ? renvoit à la geste révolutionnaire. Commbien elle va blesser de communistes authentiques qui par sentiment sont attachés à une image glorieuse du PCF ?

Pour P Laurent il vaut mieux vivre couché que mourrir debout en luttant . Dans la prison de l'austérité, la mortalité infantile (parce que les gosses sont incarcérés dans cette geôle où les vieux sont euthanasiés) a augmenté de 50%.

Preuve que c'est la mort couchée qui est au bout de cette voie.

Le but d'un parti communiste depuis le Manifeste de 1848 , confirmé ici par la Commune puis en 1920 à Tours et considéré comme l'orientation de fond de la pensée communiste est-il de modifier les institutions continentales modelées par le capital ou de s'affranchir de sa dommination  et d'assurer l'appropriation collective des moyens de production et d'échange pour émanciper l'humanité de l'exploitation capitaliste ?

Depuis bientôt vingt ans cette question n'est plus dans les fontes de la cavalerie du P"c"F.

Interet de cet article, il semble que Laurent précise le fond de sa pensée avec cet échange. Jamais n'apparait la question de l'exploitation. Sont-ce des lois européennes qui organisent la répression dans les entreprises, qui criminalisent les syndicalistes ou le patronnat et un gouvernement qui lui sert (sans qu'aucun texte européen autre que des choix partisans) le lui impose ? L'idée des transpositions des directives européennes (qui avec la casse des statuts les privatisation, sont un des aspects réels de cette europe du capital) est -elle liée aux lois macron ?

Non il s'agit d'un choix délibéré du PS pour s'affider toujours plus au capital et gérer loyalement dans son intérêt.

Et dès lors pourquoi cette désertion par le P"c"F du combat national par la souveraineté constitutionel du peuple ? 

Nous avons maintenant confirmation officielle que la direction du P"c"F accepte la forfaiture de 2005 puisqu'il ne relève plus le gant du respect du verdict des urnes en acceptant la supperstructure étatique européenne rejetée alors  par notre peuple.

Poussons le débat : il n'y aurait d'issue que par une refondation de l'Europe laquelle en l'état n'est possible que par un accord unanime des pays membres. Une UE bordée par une "constitution" qui interdit de contester le primat du capital exprimé par cette fameuse concurence libre et non faussée laquelle interdit aux peuples de s'assurer la maitrise de leurs orientations sociales, politiques et économiques.

Au mieux un donquichottisme politique qui disqualifie le cavalier d'une rossinante nourrie aux choux de Bruxelles, plus certainement l'apparition d'une forme politicienne d'Alzheimer qui enjolive le passé lointain pour éviter de mesurer celui immédiat et afficher une dégénérescence cérébrale irréversible.

La conclusion de Laurent porte en elle-même aveu et condamnation de la stratégie de son auteur :"Cette gauche réformiste, relève Pierre Laurent, est aujourd’hui alignée sur les positions de la droite libérale. La seule voie pour la gauche, c’est justement l’audace de la transformation de l’Europe dont la social-démocratie ne fait preuve nulle part."

Mais comme ce "nulle part" intègre de fait le PGE et le GUE dont aucun texte ne condamne le système auquel la social démocratie à décidé de servir de paillasson, comme l'émancipatuion du salariat n'est plus dans les objectifs du parti dirigé par P. laurent qui en cela ne peut donc plus se parer de l'objectif-titre de communiste : la suppression du rapport social d'exploitation qui se nomme capitalisme, celui ci prend place sur l'étagère de ce qu'il dit combattre : les partis socio-démocrates. 

C'est d'ailleurs depuis Kautsky ce qui caractérise l'espèce : s'inscrire dans l'institutionnel et sa délégation de pouvoir pour gérer l'état et refuser de s'en prendre à ceux qui exercent leur hégémonie de classe sur cet état. Depuis le Manifeste de 1848 mais aussi après laffargue Rosa Luxembourt, Lenine, Liebknecht,Politzer, bien sûr Gramsci , tous ont publié la dessus.

Il se trouve que d'ici quelques jours, lors du rassemblement du Bourget, seront présents un nombre considérable d'éditeurs parmi les quels ceux de textes politiques théoriques.

Il serait bon que ceux ci préparent un filet garni des classiques de la pensée anticapitaliste (et aussi des réformistes). Bien sûr, l'école marxiste classique mais pas que,  même les oeuvres de jeunesse de Boccara y ont leur place (si, si, sans rire) , pour qu'il puissent les étudier.

Canaille le Rouge à souvenir qu'au comité fédéral du PCF d'alors, le jeune Laurent des années 90, pourtant issu directement de l'université pour devenir dirigeant politique (c'est peut-être pour cela que le rapport social d'exploitation lui est si étranger) ne brillait de connaissance en la matière et comme disait Brassens, ses propos rapportés dans l'Huma confirme : "le temps ne fait rien à l'affaire".

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