Le Figaro égal à lui même
se distaingue dans l'ignoble
Ci dessous le Figaro du 28 octobre 1941
6 jours après les exécutions de masse du 22 octobre dont nombre de militants et responsables de la CGT.
A propos du 120e anniversaire de la CGT, cette semaine à Limoges, le journal de la collaboration "soft" mais plus qu'appuyée, celui des guerres coloniales, le journal du soutien à Nixon, aujourd'hui propriété d'un parlementaire dont l'immunité a été lévée sous le coup de délits et crimes ouvrant jusqu'à une complicité d'assassinat relevant des assises a osé ceci :
"Pendant deux jours des colloques et des activités culturelles seront organisées. Le syndicat lancera également une grande campagne de mobilisation en faveur de la semaine de 32 heures.
Retour sur les lieux du crime…(souligné par La Canaille) La CGT va célébrer, mercredi et jeudi, ses 120 ans d'existence à Limoges, la ville où s'est déroulé (précisément du 23 au 28 septembre 1895) le tout premier congrès de la centrale au cours duquel s'est scellée l'union des différents courants de l'époque du mouvement ouvrier: les sociaux-démocrates et socialistes marxistes et les anarcho-syndicalistes. Au menu des réjouissances de ces deux jours de colloque? Plusieurs tables rondes dans l'air du temps sur les évolutions du salariat (l'émergence d'Internet et des nouveaux statuts), sur les risques d'institutionnalisation des syndicats et sur les nouvelles exigences de la démocratie. Mais aussi des expositions et des représentations théâtrales, et surtout une course rando cyclo, lancée par l'ex-numéro un de la centrale Bernard Thibault, l'actuel patron Philippe Martinez et… l'ex-champion cycliste des années 1960 et 1970 Raymond Poulidor, alias «Poupou». Succès populaire garanti. A priori, Thierry Lepaon, l'ex-secrétaire général de la CGT qui a été poussé vers la sortie en début d'année, ne devrait pas monter à vélo pour l'occasion.
oui, le chien degarde de la réaction ose écrire "Retour sur les lieux du crime"
Le syndicalisme comme une activité criminel.
Timbaud, Poulmarch, Semard, Le Gall, Cariou, Celton, Pourchasse,Vercryusse et commbien d'autres criminels rejugés par les héritier en 2005 et recondamnés par l'héritier des complices de Pucheu.
Il est vrai que tourne en boucle les déclarations du patron d'Air France sur son regret de ne pas metttre les syndicalistes en prison à qui les pratiques gouvernementales donent des ailes.
Jean d'Ormesson qui fut éditorialiste du titre a eu une itinérance idéologique qui le rend bien moins antipathique que le titre pour lequel Jean Ferrat à l'époque le stigmatisa.
L'écrivain académicien voit se fonfre la tache alors justement plaquée par Ferrat, normal ; c'est au titre qu'elle appartient :
Patron du Figaro songez à Beaumarchais
Il saute de sa tombe en faisant la grimace
Les maîtres ont encore une âme de valet
Les guerres du mensonge les guerres coloniales
C'est vous et vos pareils qui en êtes tuteurs
Quand vous les approuviez à longueur de journal
La terre n'aime pas le sang ni les ordures
Agrippa d'Aubigné le disait en son temps
Votre cause déjà sentait la pourriture
Et c'est ce fumet-là que vous trouvez plaisant
Ah monsieur d'Ormesson
Vous osez déclarer
Qu'un air de liberté
Flottait sur Saïgon
Avant que cette ville s'appelle Ville Ho-Chi-Minh
Allongés sur les rails nous arrêtions les trains
Pour vous et vos pareils nous étions la vermine
Sur qui vos policiers pouvaient taper sans frein
Mais les rues résonnaient de paix en Indochine
Nous disions que la guerre était perdue d'avance
Et cent mille Français allaient mourir en vain
Contre un peuple luttant pour son indépendance
Oui vous avez un peu de ce sang sur les mains
Ah monsieur d'Ormesson
Vous osez déclarer
Qu'un air de liberté
Flottait sur Saïgon
Avant que cette ville s'appelle Ville Ho-Chi-Minh
Après trente ans de feu de souffrance et de larmes
Des millions d'hectares de terre défoliés
Un génocide vain perpétré au Viêt-Nam
Quand le canon se tait vous vous continuez
Mais regardez-vous donc un matin dans la glace
Patron du Figaro songez à Beaumarchais
Il saute de sa tombe en faisant la grimace
Les maîtres ont encore une âme de valet