Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Comme par hasard, il revient de nouveau occuper les lucarnes médiatiques, kikecéty ce Pepy, le mister Maggie du rail français

Publié le 21 Décembre 2015 par Canaille Lerouge in Pepy, politique, Miss Maggie, libéral, SNCF

Un homme adoubé

par les pouvoirs et les patrons

ou itinéraire d'un libéral

payé par les deniers

du service public

de la République

pour le casser

 

 

 

 

Il n'aime pas les trains, se voyait chirurgien. Il opère ; non, il charcute.

Comme par hasard, il revient de nouveau occuper les lucarnes médiatiques, kikecéty ce Pepy, le mister Maggie du rail français

Le PDG de la SNCF explique n'avoir "aucune passion pour les trains". Il n'aime pas les cheminots non plus. Reconnaissons que c'est réciproques, avec quelques raisons,ils n'ont pas une grande affection pour lui.

Petit, il ne jouait pas au train électrique : "je n'étais pas un fan des miniatures quand j'étais enfant"confie-t-il. ce n'est pas la cause de cette distance. Un psychanaliste y trouverait certainement matière à explorer : En fait, dit-il, son rêve était d'être chirurgien. Il l'accomplit : il dépèce la SNCF, tranche dans le vif des effectifs et des activités, l'ampute de ses moyens humains. Le corps social et son squelette industriel s'y opposent.

Comme par hasard, il revient de nouveau occuper les lucarnes médiatiques, kikecéty ce Pepy, le mister Maggie du rail français

Makikecéty c'Pépy ? 

Petit rappel pour y voir clair :
Science Po Paris puis l’ENA (1984), promotion Louise Michel (encore une avanie qu'elle méritait pas).

Auditeur, puis maître des requêtes au Conseil d'État (1987), grenouille dans plusieurs cabinets ministériels, et déjà, il décroche son chamois de slalom spécial entre la droite et la droite qui se dit de gauche : conseiller technique du ministre du Budget Michel Charasse (1988) et devient ensuite directeur de cabinet du ministre de la Fonction publique Michel Durafour puis de la ministre du travail Martine Aubry.

En 1995, un tour hors du cénacle pour aller sonder les outils idéologiques : il devient directeur général adjoint chargé du développement du groupe Sofres. 

Retour dans les cabinets ministériels de gauche (1990-1993), parrainer par Gayssot (coucou , le voilà) il revient à la SNCF au poste de directeur des investissements, de l'économie et de la stratégie.

jusque là que du classique.

En 2003, Louis Gallois le nomme directeur général exécutif du groupe.

Anne-Marie Idrac, présidente pendant les vingt derniers mois (juillet 2006-février 2008) du mandat commencé par Louis Gallois, le confirme à son poste. C'est là qu'il se parfume de mondialisation dans la mobilité et montesa Pépy's World Compagny en créant Railteam, une alliance libérale européenne des opérateurs ferroviaires de grande vitesse.

L'homme a des principes : " à gauche, mais point trop et vite à droite dès que possible " À croire que Dutronc l'avait en ligne de mire quand il a écrit l'opportuniste.

Trouvé dans un article du Monde de 2007 :
Jeudi 18 octobre 2007. Première grève en première ligne. Le directeur général exécutif, observe : "
On joue notre peau. " Pour ceux qui croiraient que Canaille le rouge fabule, il dit aussi : "Le 18, il y a un deuil à faire. Le statut date de 1909. Il est dans sa 99e année, il n'atteindra pas les 100 ans."

Remarquez qu'il ne parle pas du statut de la SNCF, mais il sait que pour casser le symbole du service public né sous le Front populaire il faut s'attaquer à celui des cheminots, sa marotte obsessionnelle, sa fixation.

Le 27 février 2008, Sarkozy le nomme à la présidence de l’entreprise publique pour un mandat de cinq ans, avec une feuille de route très claire : priorités dans sa lettre de mission le développement et la modernisation de l'entreprise et lui demandant de faire en sorte que la SNCF entre « tout entière, dans l'ère du développement et de la concurrence ».

À cette fin, il est missionné par le pouvoir politique pour chercher l'affrontement avec ceux des syndicats de la SNCF qui refusent la casse et valoriser ceux qu partage l'idée d'une baisse de la conflictualité sociale. Depuis 2008, Pep travaille à l'émergence d'un pôle syndical « réformiste » autour du tandem CFDT-UNSA qui s'est renforcé des ex autonomes des agents de conduite laminés dans leurs fiefs par les grèves de 86-87 puis de 95. Son objectif faire passer sous la barre des 50 % des suffrages lors des élections professionnelles les contestataires permanents incarnés historiquement par la CGT rejoint par SUD Rail.

Les cheminots viennent de voter ; Pepy a échoué : la barre des 50 % pour le pôle syndical consensuel n'est pas atteint.

Donc pour honorer sa lettre de mission, il repart à l'attaque et s'en prend à l'organisation du travail en s'attaquant à cette RTT et les 35h que déjà Robert Hue avait pris en grippe avec son "moi, si j'étais cheminots, je ne ferais pas grève" quand la fédération CGT des cheminots appelait à l'action pour peser sur des négoviations qui sont pour les pépy'boys un échec dont ils ne se remettent toujours pas. Il annonce s'en prendre à l'organisation du travail simultanément à l'annonce de la suppression de 1400 emplois qui en fait seront à minima 2000 (arcanes des calculs entre effectifs moyens par rapport aux effectifs réels).

Il met sur le metier son ouvrage : c'est de la dentelle de Gattaz au point de Macron. Frédéric Saint Geours, président du Conseil de Surveillance, ex patron de la sulfureuse et fraudeuse UIMM, envoyé en mission par Hollande pour chapeauter l'affaire lui enfilant ses aiguillées.

Au bilan si nous regardons le parcours, ce qui intéresse cet assoiffé d'ambition, c'est donc moins les trains que la réforme de la SNCF, qu'il veut "amener au XXIe siècle", affirme-t-il. "
Je veux transformer une entreprise de train française en situation de monopole en un groupe de transport international, et je veux le faire vite" déclare-t-il encore au Financial Times.
En cela, il démontre qu'il est Macron -compatible sous Valls comme il fut Lagarde-compatible sous Fillon et sait être Vallso-répressif à l'occasion.

Il n'a pas encore de surnom (preuve qu'il n'est toujours pas intégré dans la boite qu'il sillonne depuis plus de 15 ans et dirige depuis un septennat) Canaille le rouge  en souvenir de nos camarades britannique touve que "Pepy l'Maggie" ou "Mister Maggie" lui irait comme un gant.

La SNCF a emmenagé à St Denis. Ce qui a valu au saint sa pérénité,  c'est d'avoir perdu sa tête. Cela ne réglera pas tout mais si dame SNCF pouvait se séparer de la sienne du moment, serait-ce une casatrophe pour le service public assurément non !

Commenter cet article
J
On dit familièrement : "Avoir la pépie" (avoir très soif)<br /> Avec son nom prédestiné (Pépy) , à la limite , c'est "normal" qu'il ait autant soif de pouvoir .<br /> Les cheminots ont tout lieu d'avoir la gorge sèche avec ce gars qui vide les "abreuvoirs" de la SNCF .