De quoi est-elle le nom ?
La volonté de semer la terreur en frappant avec la plus grande violence.
Cet acharnement à meurtrir et terroriser, caractéristique de l'histoire de la barbarie, est la signature de ce que le 20e siècle a cristalisé dans la réalité sanglante du fascisme ordinaire.
Massacre d'Etat comme à Guernica, groupusculaire comme à la gare de Bologne, hier à Madrid, à Paris, aujourd'hui à Bruxelles, constante depuis des décénies au Moyen-Orient, elle est toujours une fanatique négation de l'Humanité à partir des religions du même livre, pratique d'un système dictatorial en place, en usant pour s'y maintenir ou revant d'y parvenir.
Le crime d'aujourd'hui, une volonté de plier l'Humanité à la volonté de l’intolérance et la brutalité au nom d'une idéologie niant l'Humanité, avilissant les femmes, embrigadant les enfants.
Conjonction de l'obscurantisme barabare avec le même, "policé", siégeant au parlement de l'UE, reprennant de façon "soft" les mêmes valeurs d'aliénation et négation des droits humain ; on l'a vu cette semaine à propos de l'accord UE-Erdogan. (Lequel avec le soutien de l'UE se conduit comme Daesh ou l'EI au Kurdistan).
Une idéologie à combattre pour ses actes, sans faiblesse, mais aussi dans ses causes, systémiques : ceux qui l'alimentent ou s'en servent.
Souvent ceux qui s'en servent pactisent avec ceux qui l'alimentent et permettent aux barbares d'agir, les arment, les financent, les protègent.
Aujourd'hui que la colère et l'horreur voilent l'exigence de lucidité n'est pas surprenant. Le passage d'images terrifiantes en boucle est là pour faire écran de fumée.
C'est ce qui permet à Valls de battre la campagne en criant "On est en guerre" et d'en profiter pour sabrer ceux qui s'opposent à ses choix...dont ses alliances avec les financiers des massacreurs de Bruxelles.
Pour autant son concert de casseroles ne doit pas empêcher de tenter de rester la tête hors du courant et de chercher à baliser un chemin pour éviter de se laisser entrainer vers les abîmes.
Ce qui à l'aube de ce jour n'était qu'une reflexion devient dans la journée un appel à réfléchir :
A ceux qui diront que DAESH et l'EI ce n'est pas pareil, rappelons les à la dure réalité de la nature du salafisme, branche du Wahhabisme ainsi qu'à leurs historiques parrains occidentaux.
Rappelons-leur le rôle qu'ils ont joué et jouent toujours dans la répression de toute expression progressiste partout où ils ont été implantés par les ex puissances coloniales ou impériales.
Le salafisme est né à la fin du XIXe siècle. C' est un courant très proche du wahhabisme, auquel il peut pratiquement être assimilé dans sa version la plus conservatrice. appellent surtout à purifier l'islam de toute trace culturelle étrangère. La principale divergence entre les deux écoles porte sur le thème de l'Etat islamique : le wahhabisme se satisfait d'un dirigeant local - un roi, par exemple - s'il respecte et fait respecter la charia, tandis que le salafisme souhaite revenir au califat.
L'instauration de l'Etat saoudien sur la péninsule arabique a constitué un tournant décisif pour le salafisme. Cet Etat a été bâti grâce à une alliance au milieu du 18e siècle entre le cheikh Mohammed ben Abdelwahhab et Mohammed ben Saoud, l'émir d'un clan local. En échange de la fidélité du cheikh, l'émir saoudien avait promis de faire tout son possible pour diffuser l'idéologie wahhabite. Cette alliance a finalement perduré dans le temps et continue d'exister aujourd'hui.
DAESH et EI sont les deux faces d'une même médaille accrochée à la tunique des mêmes bourreaux ; celui que Blummollet vient de décorer où celui que LaValls congratule régulièrement dans les tribunes du Parc des Princes.