Toute pratique est pratique d'une théorie.
S'en prendre
au syndicalisme de classe
signe la nature fasciste
des agresseurs
Après l'agression de ce 24 juin, la CGT a produit le communiqué, ferme mais mesuré, suivant :
Le siège de la CGT a été attaqué et vandalisé cette nuit par des individus cagoulés. Des vitres et la porte d’accès ont été cassées à la masse. Le pire a été évité car ils n’ont pu rentrer dans l’immeuble suite à l’intervention des services de sécurité interne.
Après la CFDT, c’est la CGT qui est attaquée. Nous réaffirmons que seuls le débat et l’action syndicale par les mobilisations permettent de faire entendre les revendications des salariés et du monde du travail.
Les violences commises ne font que desservir ces revendications et contribuent à essayer de discréditer le mouvement social en cours.
Les violences verbales et les insultes contre la CGT contribuent également à entretenir ce climat délétère.
La CGT reste déterminée dans son opposition à la loi « travail » et pour l’obtention de droits nouveaux à l’image de son projet de code du travail du 21ème siècle.
Plus que jamais, la mobilisation reste à l’ordre du jour.
Montreuil, le 25 juin 2016
La provocation et la violence est certes l'apanage de la droite, celle-ci n'en a pas l'exclusivité. Sous tout les régimes le pouvoir a toujours su manipuler provocateurs et violences politique voire policières.
Depuis Fourmies puis l'assassinat de Jaurès à Pierre Maitre aux VMC fin des années 70 en passant par la fusillade de Clichy en 1937 où la police tire sur la foule pour protéger un meeting fasciste, les chars de J Moch dans les corons ou les massacrés de Charionne, la violence factieuse parfois d'état c'est une pratique bien rodée qui fait partie de l'arsenal du capital et de ceux qui le servent.
Peu de chance que les agresseurs et encore moins ceux qui ont commandité de tels actes soient rapidement démasqués.
Comme le dit le communiqué, l'opération participe de la volonté de détrournement de l'attention de la question de fond : le retrait de la loi UEl Khomry.
L'existence de tels actes montre l'isolement du pouvoir et une première grande défaite idéologique du patronat depuis des années.
Raison de plus pour maintenir la pression jusqu'à les faire plier.