En vitrine,
condamnée expiatoire,
l’Italie
…avant qui au prochain tour ?
Devinez donc !
Cela commence un peu comme l’énoncé d’un sujet d’examen et peu à peu le cadre se resserre et se précise. Pour ne pas faire peur, on ne parle que de la maison du voisin. Ouf ! avec les critères actuels, nous sommes épargnés (c’est le cas de le dire…épargnés), mais jusqu’à quand ?
Depuis la crise financière globale, des taux d’endettement public égaux ou supérieurs à 100 % du PIB sont devenus la norme dans les pays dits « avancés ». C’est le prix que les chefs d’états de l’UE et la BCE ont décidé de nous faire payer pour le sauvetage des banques, de leurs patrons et de leurs actionnaires qui par leurs opérations spéculatives devaient garantir des rendements à deux chiffres.
L’emballement des crises financières successives dont les bulles font ressembler la vasque à la fermentation d’un mauvais mousseux a conduit les « ZEXPERTS » à modéliser la santé des banques avec des paramètres qui permettent de voir comment demander aux états membre de l’UE de purger les zones périlleuses par le recours soit à la faillite qui spoliera les comptes courants, soit à des acquisitions concentrations, soit encore au rachat des dettes véreuses par des crédits publics à de nouveau injecter.
Une banque italienne est dans le collimateur : « L'Autorité bancaire européenne (EBA ou ABE)) a pointé vendredi la forte vulnérabilité de la banque italienne BMPS à une dégradation de la conjoncture, en publiant les résultats de "tests de résistance" menés sur les établissements européens dont les bases ont été jugées -faut bien rassurer le chaland- "de façon générale plus solide".
L'ABE, qui a conduit les tests sur ces 51 principaux groupes bancaires de l'Union européenne, a dit que "des efforts devaient encore être accomplis pour que le système bancaire européen dispose d'une meilleure assise en termes de capitalisation".
Cette série de tests est la troisième conduite sur les banques de l'UE depuis la crise financière de 2008 qui avait nécessité le renflouement sur fonds publics de banques dans plusieurs pays de l'UE.
Sur l'ensemble des banques testées, Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS- la plus vieille banque du périmètre) subirait de loin l'impact le plus dévastateur en cas d'un scénario économique "défavorable" d'ici à 2018. Son capital fonderait de plus de 1.400 points de base pour tomber "en territoire négatif", à -2,23% ».
Traduction elle est au bord de la faillite et cela fait peur à ses collègues : l’angoisse de l’effet domino.
Pour mesurer le niveau de ce que nous prépare les « ZEXPERTS » anonymes couvrants des politiques et établissement ayant pignon sur rue, regardons les masses financières que le capital se prépare à transfuser des comptes des particuliers, des caisses de retraites, de pressions sur les salaires et pensions : Avant les tests, les 51 groupes bancaires concernés affichaient un ratio de fonds propres durs combinés de 12,6%, après prise en compte de toutes les exigences de capitaux propres. A la fin des tests, nous dit l’ABE, le ratio combiné était tombé à 9,2%, soit une baisse de 340 points de base, représentant l'équivalent de 226 milliards d'euros de fonds propres. la jauge est là.
L’Islande qui nous a montré ses qualités sportives il y a peu dispose aussi d’autres facettes à explorer.
Toutes ces situations ont une cause que les Islandais ont bien mesurée et ont solutionnée : ils ont refusé de renflouer leur banques avec de l’argent public, protégé les petits titulaires de comptes par un moratoire sur les crédits d’équipement et immobiliers, mis les banquiers faillis derrière les barreaux. Ils ont rejeté l’UE.
Et si nous faisions la même chose en France ?