Plus de lettres anonymes,
des smartphones suffisent
A Châteaubriant précédant l'arrivée des otages et jusque début juillet le camp de Choilel était occupé par des tziganes (qui seront interné au camp de la forge à quelques kilomètre de là), des indésirables et autres "rebuts" décrétés par le gouvernement d'avant guerre, puis de la guerre, puis de la collaboration Belle exemple avec ou sans répiublique de la continuité de l'Etat.
Le dimanche qui a suivi l'assassinat des 27 otages dans la carrière de Châteaubriant le 22 octobre 1941, la population castelbriantaise brava la police et les troupes d'occupation pour venir fleurir les poteaux d'exécution.
Le 23 octobre 2016, on se réunira à l'occasion du 75e anniversaire du crime.
Dimanche 31 juillet 2016, même ville, voilà ce que nous apprend la rédaction de Ouest France :
"Dimanche, à Châteaubriant (Loire-Atlantique), alors qu’il était venu prendre le pouls de la communauté catholique après le drame de Rouen, notre correspondant s’est retrouvé dans la peau du « suspect ».
Dimanche dernier, en l’église Saint-Nicolas de Châteaubriant (Loire-Atlantique), l’un de nos correspondants locaux, qui travaille à la rédaction locale depuis six mois, assiste à la messe.
Ce Franco-marocain âgé de 46 ans est là dans le cadre de l’interview du père Patrice Éon, prêtre de la paroisse Sainte-Croix, réalisée la veille au presbytère. Et cinq jours après l’assassinat de l’abbé Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen, par deux djihadistes, il veut « juste écouter » et « prendre le pouls de la communauté catholique ».
Il est 10 h 30, on compte plusieurs centaines de fidèles à Saint-Nicolas. Notre correspondant se tient debout, sur le côté, quand deux femmes gendarmes s’avancent vers lui. « Elles m’ont demandé si c’étaient mon sac et mon casque qui étaient au sol, raconte notre collaborateur. J’ai répondu oui et elles m’ont demandé de les suivre à l’extérieur. »
Entre-temps, un paroissien avait téléphoné à la gendarmerie pour signaler qu’un homme jugé « suspect » se trouvait dans l’église. Ce fidèle n’a sans doute pas anticipé « le sentiment d’humiliation » qu’allait ressentir notre correspondant, obligé de quitter Saint-Nicolas encadré par deux gendarmes, à la vue de tous.
Hier après-midi, il était encore peiné mais « debout » : « C’est tombé sur moi mais je pardonne. La peur n’est pas quelque chose de raisonné. Ce qui s’est passé servira peut-être de leçon et permettra à chacun d’être plus prudent et moins jugeant afin que ça ne se reproduise plus. »
Le Journaliste pardonne...c'est tout à son honneur. Le Maire et les gendarmes, le curé ont pris fait et cause pour lui et dénoncé l'intolérance crasse. C'est aussi normal que réconfortant.
Immédiatement la rédaction de O.F. s'est solidarisé de son journaliste, heureusement !
"À la fin de la célébration, le maire de Châteaubriant et des paroissiens, stupéfaits, sont restés discuter avec lui, sur le parvis de l’édifice, pour le réconforter.
Le même jour, dans un message apaisant et engagé publié sur internet, le père Patrice Éon s’interrogeait : « Va-t-on se mettre à suspecter tout visage nouveau qui entre dans notre assemblée sous prétexte que nous ne le connaissons pas ? Je sais que le climat est à la peur, mais justement, parce que le climat est à la peur, il faut raison garder ! L’église est un sanctuaire, un lieu sacré, un lieu où l’hospitalité est sacrée. Au nom de toute la communauté chrétienne, je demande pardon au correspondant local d’Ouest-France pour ce qu’il lui est arrivé dimanche. »"
Mais le corbeau ? Quelle suite judiciaire ? La peur de l'autre peut-elle aussi être un alibi ?
Son auteur(e) est-il (elle) sur liste d'attente pour intégrer cette Milice dont les Menard et autres jusqu'à coups sûrs les héritiers du très socialiste Déat (et ne nous voilons pas la face, les héritiers des doriotistes) rêvent à plus ou moins haute voix?
Voila comment à force de céder au sécuritaire , le Peneries en Moranoseries, de Collards show en Ciottilogie, de surenchères et coups de menton mussolinien façon LaValls on formate un paysage politique recrépi en brun.