Avec ceux qui suivent,
A coup sûr, ce sera
sans La Canaille
Vous avez peut-être aperçu cette déclaration qui ce veut spirituelle...à la sauce de ceux qui l'accueillent :
Déclaration de Paul Bism..pardon Nicolas Sarkozy éclairant sa conception de l'information au dîner-débat avec les lecteurs de Valeurs Actuelles, ce mardi 20 septembre.
"Moi, je veux une capacité de réussite pour chacun d'entre nous. C'est compliqué dans un pays comme le nôtre car ça va demander du courage, et certainement des médias orientés un peu plus comme Valeurs actuelles et un peu moins comme France Télévisions !"
L'important de la chose n'est pas tant ce qu'il dit mais là où il le dit, et à l'invitation de qui.
Derrière le titre du journal qui accueille il y a le fond d'une pensée et de pratiques fascistantes assumées tant par ses fondateurs que par leurs succésseurs. Une théorisation plus près d'un hérold-Paquis que d'un Darnand mais comme ces deux là, un parcours de fasciste notoire.
Pour ceux qui ne sauraient pas ou pour rafraîchir les connaissances de ceux qui auraient pu l'oublier, Valeurs Actuelles, son histoire et surtout celle de sa rédaction mérite un coup de projecteur.
Un florilège. Prenez un peu de temps pour allez y voir, attentions aux odeurs et à la fermentation putride
La direction de Valeurs Actuelles est entre les mains de François d’Orcival, président du comité éditorial du groupe Valmonde (Valeurs actuelles, Le Spectacle du monde, propriétés de Dassault). Lequel d'Orcival, au passage, se verra propulsé le 15 décembre 2004 président de la Fédération Nationale de la Presse Française (FNPF), organisation patronale de la presse, organisation issue de la résistance. Cherchez l'erreur.
François d’Orcival Jeune partisan de l'Algérie française a été, alors qu'il n'avait pas 18 ans, membre du mouvement d'extrême droite Jeune Nation. Un groupe néo nazi dissous par le gouvernement en 1958 après un attentat à la bombe à l’Assemblée nationale, mais qui poursuivra ses activités avec pour objectif de renverser la Ve République et pour cela participera à l'OAS. D'Orcival est aussi un des fondateurs de la Fédération des étudiants nationalistes (FEN), dont il dirigeait le journal, Les Cahiers universitaires.
Durant ces années, d'Orcival collabore aux revues Défense de l’Occident de Maurice Bardèche lequel avant guerre travaillera avec Brasillach a glorifier Franco, la Phalange espagnole de José Antonio Primo de Rivera. Bardèche prend parti pour le fascisme. Il s'émerveille du congrès du parti nazi à Nuremberg, sera pigiste régulier à la revue ouvertement fasciste et antisémite "je suis partout". Bardèche, mentor et partenaire de D'Orcival est donc un des principaux dirigeants de la mouvance nationaliste-européenne de l’extrême droite française de l'après-guerre.
D’Orcival est aussi à cette époque l’un des principaux collaborateurs de la revue Europe Action (1963-66) " Europe-Action" servit d’organe et d’encadrement aux plus redoutables néo-fascistes français des années 60), animée par Dominique Venner et Alain de Benoist.
D’Orcival participe en 1966 à la création du Mouvement nationaliste de progrès (MNP), qui présente quelques candidats aux élections législatives de 1967 sous l’étiquette du Rassemblement européen de la liberté (REL). Il fait ensuite partie des fondateurs de la revue Nouvelle école et du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE, fondé officiellement en janvier 1969 par A de Benoist).
Dans les années 1970, le GRECE grâce à des moyens financiers aussi discrets que conséquents investit la presse de droite, d’abord, dès 1970, le groupe de Raymond Bourgine (Valeurs actuelles, Le Spectacle du monde), qui avait déjà accueilli D’Orcival en 1966, puis Le Figaro-Magazine, sous l’égide de Louis Pauwels, en 1977-78.
L'hebdomadaire fut, jusqu'à sa mort, propriété de Pierre Fabre, et propriétaire du laboratoire du même nom. nicolas-sarkozy-distingue-pierre-fabre
Le groupe Pierre Fabre cède le titre à Pininvest Médias, du Groupe Pininvest appartenant au trio Étienne Mougeotte et Charles Villeneuve et Iskandar Safa membre des milices chrétiennes libanaises (les Gardiens des Cèdres) dont l'idéologie peut être qualifiée de nationalisme ethnique radical (en français : nazie), milices qui se sont rendues sinistrement célèbres pour leurs participations zélées et systématique et répétés aux massacres des palestiniens avant de rejoindre officiellement l'armée du Liban sud pro israélienne.
En 2016, Yves de Kerdrel, directeur général de l'hebdomadaire, annonce un partenariat avec le site d'actualité Boulevard Voltaire dans le cadre du « Rendez-vous de Béziers », événement à l'initiative du maire de Béziers Robert Ménard, rassemblant divers personnalités et politiques classés à droite de la droite.
Bref Sarkozy le 20 septembre au soir participait à un dîner qui arrimait une solide passerelle avec le frange la plus ultraréactionnaire pour doubler le f-haine sur sa droite.
Ça va ? Vous avez tenu le choc ? Comme on dit, à suivre...