"Plutôt la misère et la haine que le Secours populaire".

1936 :

"plutôt Hitler que le Front populaire"

2016 :

"plutôt la misère et la haine que le secours populaire".

Le Secour Populaire a réagi vivement et se bat face à l'agression dont il est victime.

Pas question de le laisser seul face à la peste brune. Un empilage de missives et message bien senties sur le serveur de la ville, histoire que le p'tit führer local sache combien il est méprisable, ne sera pâs de trop.

Voici celle que, sous son état civil officiel, Canaille le Rouge va lui adresser :

Monsieur,

Je dois vous dire qu'avant de me décider à vous écrire, j'ai beaucoup réfléchi. Non pas pour savoir si je devais faire effort de vous interpeller mais pour mesurer le poids que pourrait avoir mon propos.

Devais-je au travers ce courrier interpeller les habitants d'Hayange ? Ne devais-je circonscrire mon propos qu'à vous-même et la garde rapprochée qui gravite autour de vous ?

Je laisse aux acteurs sur place du débat démocratique mener avec leurs concitoyens les explications et rencontres sous les formes qu'ils jugent nécessaires pour, en tant que citoyens de ce pays, vous exprimer ma colère devant vos propos même si la lucidité m'oblige à dire que cela ne vous sera que de peu d'usage personnel tant l'idée même d'échange démocratique vous est étranger.

Prétendre que vos pratiques mussoliniennes pourraient s'inscrire dans un débat d'idée revient à faire croire que Monsanto ou Bayer sont l'avenir de l'agriculture. A l'impossible nul n'est tenu.

Face à votre inhumanité, plus que jamais "tout ce qui est humain est nôtre" et donc mien.

Vous n'aimez pas le Secours Populaire. Venant de vous, c'est tout à son honneur. Que quelqu'un comme vous puisse lui trouver des vertus serait alarmant. Il faudrait presque vous remercier tant vos propos haineux à son encontre témoigne de la grandeur de cette organisation, ses buts, ses choix qui mettent la solidarité sans frontière au cœur de son action. Oui, le Secours Populaire est antinomique à vos brunâtres positions, c'est pour cela qu'on l'aime et qu'on le soutient.

Je ne chercherai pas à vous convaincre, d'autant que votre passé permet de dire que vous savez exactement ce qu'est le Secours Populaire et que vos propos sont ajustés exactement à vos objectifs. Il n'y a pas le moindre dérapage. 

Je tiens juste afficher ici ce que bien d'autre avec leurs sentiments, leur talent et leur colère vous ont signifié : votre agression contre le secours populaire et les propos publics qui l'ont accompagnée suffisent à vous caractériser comme une des résurgences fangeuses de la bête immonde dont parlait Berthold Brecht : ce fascisme ordinaire habillé d'un crétinisme rutilant de suffisance.

Cela dit, en vous en prenant ainsi à une association qui se démène sans compter pour venir en aide aux victimes d'un système que vous participez activement à pérenniser, vous aurez sans le vouloir aidé à montrer la vraie nature de ce que vous êtes. Hayange est au cœur de cette Lorraine, qui a fait la richesse des maîtres de forge par l'empilement de siècles d'exploitation des étrangers, lesquels par vagues successives servaient à la mise en concurrence par l'intolérance religieuse, le racisme et la xénophobie qui clivent, opposent les uns aux autres permettant une surexploitation qui les épuise tous pour assurer la domination des possédant. Une terre d'immigration, d'accueil d'exilés et de réfugiés économiques, politiques, victimes de persécutions et de traques racistes fomentées par les piliers de votre idéologie. Cela à l'instigation de ceux qui pour bâtir leur fortune financent depuis son origine de votre courant politique (on n'ose ici dire courant de pensée ou d'idée tant vous êtes pauvres en ces matières). C'est ici qu'est né venant des maîtres de forges la phrase "plutôt Hitler que le Front populaire" vous l'actualisez à la mode 21e siècle par votre "plutôt la misère et la haine que le secours populaire".

Vous comprendrez qu'à la lumière de ce qui précède, je ne vous salue pas. On ne salue que les gens dignes d'estime, ou du moins se mouvant dans un même espace commun d'humanité. Ce n'est pas votre cas.

Canaille le Rouge

Pour information , c'est dans le "Petit Messin", journal de De Wwendel qui depuis son Chateau d'Hayange dirigeait le comité des forges que paraitra en 1936 la célèbre phrase "plutôt Hitler que le front populaire". L'Histoire dit que quand De wendel n'écrivait pas lui même l'édito, il le relisait et corrigeait systématiquement.