Et si nous remettions la question
bien campée sur ses pieds
au lieu de laisser les hors sol
marcher sur nos têtes ?
Un débat (un débat ou une sorte de bataille navale politicienne tant elle se déroule hors de l'espace naturel où il vrai débat devrait avoir lieu, les entreprises?) se déploie autour du montant du SMIC. C'est une bonne idée de revenir là-dessus... Donc, allons-y.
Mais vite pour les concurrents pour occuper la loge de luxe de la rue St Honoré, quel montant fixer pour gagner des voix et surtout comment ne pas affoler le bourgeois en paraissant raisonnable (c'est la crise non?) pour ratisser large ?
Et si pour les salariés, nous partions des bonnes questions ?
Pour participer au débat et que ces questions soient bien posées, Canaille le Rouge, syndiqué à la CGT depuis plus de quatre décennies, propose de partir des revendications telles qu'exprimées par son syndicat.
Une revendication présente dans les repères et cahiers revendicatifs de la CGT concernant le logement (qui est le poste le plus lourd dans le budget des familles) est que le montant de celui-ci ne dépasse pas 20 % du revenu.
Calculette et statistiques officielles, à l'aide !
Partons du principe du cas le plus simple et massivement présent parmi la population des salariés rétribués au niveau du SMIC d'une famille monoparentale (un ou une adulte et 1 enfant).
Sur la base de la tarification HLM en région parisienne qui sont loin d'être les plus élevés (un T3 comportant 1 SaM et 2 chambres), en retirant l'APL et éventuelles prestations familiales, nous arrivons pour un loyer réel de 500 € à un quittancement de 400€. Le cadre est posé, passons à la construction de la revendication.
Net ou Brut ? Rappelons d'abord que le loyer comme l'électricité, la baguette de pain ou la tranche de jambon, les chaussures du gamin se paient avec de l'argent " net ".
Si 400€ doivent correspondre à 20 % de la part de revenu consacrée au logement (cahier revendicatif de la CGT,
Cela conduit à un SMIC net de 2 000€.
En intégrant ce fait masqué par les chiens de garde et oublié de ceux qui décident leur programme politique sans nous consulter même quand ils parlent en notre nom : la somme des richesses produites dans ce pays permet non seulement d'y faire face, mais permettrait de reprendre cet autre point revendicatif dont une partie a été inscrite dans la loi et théoriquement fait toujours loi : le SMIC est le point 100 (entrée) de toutes les grilles de rémunération.
S'y ajoute, revendication qui fut dans l'ex programme commun de la gauche et dont la non-application explique pour partie son échec : l'éventail des rémunérations " du manœuvre à l'ingénieur " (selon la formule alors consacrée et inscrite dans les cahiers revendicatifs) serait de 1 à 6 donc de 2 000 à 12 000 net.
Soit à une rémunération brute de : 2600 € brut salarial à 15 600 brut salarial.
Canaille le Rouge vous propose de vérifier où nous en sommes réellement dans vos entreprises, services, laboratoires et établissements.
Ces montants de rémunération assoient durablement la pérennité du financement de la sécurité sociale et des caisses de retraite.
Qui est concerné ? 92 % des actifs de ce pays sont salariés (sources INSEE) , ce sont eux et exclusivement eux qui produisent la quasi-totalité de la richesse industrielle et des services, valorise les richesses produites par le secteur primaire agricole. Les artisans et petits commerçants et agriculteurs ne dégagent pas de revenu assurant l'équivalent d'un SMIC par actif et ont tout à y gagner.
Cela fait hurler rentiers, actionnaires et patronats ? Et Alors ? S'agit-il d'un programme pour séduire la droite et les chiens de garde du CAC à rentes où de ce qui pourrait mobiliser le monde du travail pour une réponse institutionnelle à ses besoins qui pour vivre sont des exigences ?
Aucun programme dit de gôôôche ne pose la question de cette façon. Le lien entre les prix des services et droits incompressibles (logement énergie, eau, alimentation et habillement) et le salaire minimum pourrait être une façon plus qu'efficace et originale d'intervenir dans le débat politique à partir des contenus revendicatifs, aux partis et leur candidat de se positionner et l'indépendance syndicale serait ainsi garantie.
C'est quand qu'on s'y met ?