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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

2022_12_02_ ; Mouvements catégoriels et lutte de classe

Publié le 2 Décembre 2022 par Canaille Lerouge in Cheminots et luttes, lutte de classe, Chemin de fer, Cheminots, Cheminots et luttes - l'avis duraille

 

Tenir le bon cap 

2022_12_02_ ; Mouvements catégoriels et lutte de classe

Bien sûr, ce qui suit ne peut engager que moi-même et ne saurait en aucune façon être pris pour autre chose.

S'il est toujours réjouissant de voir une montée revendicative dans l'espace cheminot, n'est-il pas utile de revisiter notre histoire et le rôle jouer par les mouvements catégoriels comme outil de fractionnement des constructions de rapport de force ?

Ne faut-il pas se souvenir et faire connaitre combien est dangereux la négation du syndicalisme de classe et de masse qui construit la recherche unitaire autour des contenus revendicatifs largement partagés.

N'est-ce pas l'enjeu en ce moment pour les salaires, l’emplois, les déroulements de carrière pour toute la profession et pas seulement que pour les ASCT ?

Parce qu'il faut allumer quelques projecteurs pour éclairer la scène, c'est la crainte de voir une belle combativité embarquée dans la tourmente des impasses qui me conduit à écrire ce qui suit.

Au moment où avec la complicité active de trois organisations qui viennent de signer la fin des dictionnaires des filières à la SNCF, qui viennent de livrer au Medef la gestion des facilités de circulation des cheminotes et cheminots et leurs ayant droit, lesquelles 3 s’inscrivent dans l’accompagnement la casse de la Caisse de Retraite et de Prévoyance historique des cheminots par la direction SNCF avec sa mutuelle d’entreprise, trois orga qui déroulent le tapis jaune du syndicalisme de résignation voire de compromission et collaboration de classe pour accompagner la fatalité des choix patronaux, ces trois là s’affichent comme roues de secours de la direction de la SNCF et le patronat Médefien du secteur du transport ferroviaire (direction de la SNCF à leur tête) et du gouvernement.

Ces trois organisations, en décalage avec un mouvement général pour les salaires et l’emploi à la SNCF en construction pour le 07 décembre retournent dans l’ornière de pratiques éculées du syndicalisme catégoriel de type « syndicat autonome ». Je ne suis pas du tout convaincu que cela soit la meilleure piste pour l’amélioration du sort des ASCT (« contrôleurs » -AOP plus populaire).

Au moment où la direction s’évertue à casser les synergies professionnelles, s’acharne sur ce qui reste de garanties statutaires que l’unité des cheminots arrive difficilement à préserver devant les coups de boutoir du libéralisme, les replis individualistes dans un communautarisme étriqué dont est porteur le syndicalisme autonome, non : cela ne me semble pas être la bonne piste.

L’histoire du mouvement ouvrier le confirme à chacune des occurrences de ce débat, combien ces mouvements catégoriels sont toujours autonomes du mouvement social général, mais confédérées avec les aspirations patronales.

Ma petite expérience militante personnelle d’un ADC qui a participé à marginaliser si ce n’est effacer le catégoriel chez les conducteurs – leur organisation n’ayant eu de sortie possible qu’en installant leur sac à drap sous la couette d’une CFDT tellement recentrée qu’à côté FO paraît révolutionnaire – mon expérience, donc, me fait dire que partir sur des bases catégorielles une semaine avant les autres puis armer idéologiquement la direction en annonçant des grèves pour les fêtes de fin d’année qui ne gêneront en aucune façon le patronat, traduit une forme d’égoïsme pour le moins contre productif.

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