Au suivant !
C'est un modèle Bouygues, livrable en PPP.
Locataire en CDD, il pourra en vérifier l'humanisation en tant que client.
La prison comme tout service public n'a plus d'usager mais que des clients.
L'annonce :
"Claude Guéant a été condamné, lundi 23 janvier, par la cour d'appel de Paris à deux ans de prison dont un ferme dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’intérieur. Une peine d’amende de 75 000 euros, assortie de l’interdiction d’exercer toute fonction publique pendant cinq ans, est confirmée."
Ce n'est quand même pas n'importe qui dans n'importe quelle fonction :
Ex-ministre de l'intérieur et ancien secrétaire général de l'Élysée sous Sarkozy, il est condamné pour avoir "prélevé " (chez ces gens là on "prélève" on ne vole pas ; le vol, c'est réservé à "l'outre périph-oriental") 10 000 euros, chaque mois dans la caisse prévue pour les frais d’enquête et de surveillance (FES) destinés aux policiers de terrain.
Notre médiatique donneur de leçon aux petits délinquants en gardait la moitié pour lui, et distribuait le reste à quelques collaborateurs triés sur le volet.
Que le ministre de l'intérieur de Fillon, après l'ex ministre du Budget du même coupable de négligences professionnelles, soit condamné à de la prison ferme pour malversations financières , avant les prochaines charrettes dont les avocats font tout pour que leur passage dans les prétoires se fassent après les élections, montre combien les tenants du capital et leurs commis défenseurs de son système sont au diapason de la prédation systémique.
Les quatre autres prévenus, tous hauts fonctionnaires du ministère de l'intérieur, eux aussi, ont tous vu leurs peines alourdies.
Le club des infatués moralisateurs se voit ainsi atteint dans son noyau dur même si de larges espaces restent à explorer, des clotures à forcer pour atteindre... d'importants personnages coupables à condamner.