Vraiment pas enthousiasmant !
Canaille le Rouge fait partie de ceux qui ne se réjouissent pas du choix fait par le CIO de retenir la candidature de Paris.
Dès la fin octobre, Touthenmakron à partir d'une conférence qui pourrait se conclure par la suppression des départements de la petite couronne va tenter de mettre en musique une nouvelle phase de l'opération atomisation centralisation des lieux de décisions.
Dans ses projets le Grand Paris pourrait devenir le géant politique du territoire, empiétant plutôt plus que moins sur les prérogatives actuelles des communes. L’organisation des JO offre l’occasion de mettre en œuvre le processus et faire du Grand paris accueillant les J.O. en 2024 le successeur du Gross Paris qui quadrillait la vie de début 1944.
Outre les questions liées au sport argent affairisme sexisme racisme qui mine la direction du CIO *depuis Coubertin jusqu'à nos jours (voir l'excellent article dans Médiapart à ce propos https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/130917/jusqu-au-cou-coubertin-tintamarre) l'expérience conduit La Canaille à mettre en discussion quelques points soigneusement poussés sous le tapis (avec un peu de colle pour qu'ils n'en sortent pas ), cela à partir d'événements bien connus que l'Histoire officielle travaille faire oublier.
Première offensive au nom des JO, fin 1983 le gouvernement Mauroy, Fiterman annonce que les emprises de la SNCF de Paris Austerlitz (environ 100ha) seront basculées pour la piscine, l'accueil du centre international et le village Olympique de 1992.
En 1984, Le Monde (déjà et encore) se met au pupitre de Chef d'orchestre les autres titres cornaqués par leur support financiers et politiques jouent à l'unisson (au début l'Huma compris, il faudra que les cheminots communistes parisiens malmènent énergiquement la rédaction et viennent insister fermement auprès du groupe communiste au Conseil de Paris (qui au départ sauait comme cabri rayonnant devant le projet), pour faire éclater cette unanimité politique et rédactionnelle).
Les anneaux constrictors de ce boa spéculatif s'attaquent à la partie publique et populaire de la capitale ; la poursuite de la conquête de l'Est par le Capital.
Paris n'aura pas les JO et les gouvernements et relais dans la ville qui gardent l'idée de donner en pâtures les emprises du service public SNCF seront battus au bout d'une lutte de 10 ans, seule victoire de cette ampleur contre la casse industrielle.Cela vaudra début 84 une passe d'arme musclée entre la direction de la Fédération CGT des cheminots et le ministre des transports de l'époque qui exigeait d'être soutenu dans ce projet de JO et qui s'indignait du refus des cheminots de le suivre. Le Maintien de la gare d'Austerlitz et son centre industriel ferroviaire a montré lors des tuiles techniques de cet été son utilité et à 23 ans plus tard a validé la lutte des cheminots et le soutien sans faille de la fédé CGT.
Toutes les autres occurrences successives vont voir une volonté de réquisition des terrains publics (EDF GDF, PTT, Armée, etc., dont toujours ceux de la SNCF) les installations sportives et culturelles des salariés de ces services publics convoités par les aménageurs-promotteurs qui entre temps se font des rentes sur la braderie entre autres des hôpitaux parisiens.
Les salariés avec dans le secteur une CGT majoritaires ses organisations territoriales (UL UD URIF) et les C.E. ou équivalent qui gèrent la partie sociale des installations lient la lutte pour l'emploi et le service public et leurs installations sportives et culturelles à des partenariats historiques qui les mettent avec leur CE au service des scolaires, collégiens lycéens sport universitaire, clubs et associations. Le sport d'élite fugace servant les promoteurs face au sport de masse permanent.Il ne s'agit pas de refuser les JO mais de faire qu'ils ne soient pas la machines à concasser l'emplois
Paris (Mairie comme Préfecture) a toujours lorgné sur ces emprises pour "inciter à l'activité" (comme si c'étaient des déserts) ou "rééquilibrer l'habitat" (de la propriété sous régime "Cogedim" dans le 18e ou le 13e mais pas de HLM dans le 16e). D’Austerlitz à Batignolles, en passant par Pajol-Villette avec l'expérience de l'ancienne gare Montparnasse, un lobbying actif permanent avec parfois des élus directement participant à la curée ont été à la manœuvre (Se souvenir du scandale des abattoirs de la Villette ou encore celui des terrains prêté par la Ville durant la guerre de 14 et revendus 60 ans plus tard par les locataires sans titres mais habiles et protégés).
Anecdote : la fermeture d'entreprises industrielle historiquement implantées autour du dépôt de Pajol-Villette dont les entrepôts des NMPP a " libéré " des terrains où du résidentiels a pris place. Lesquels résidents pétitionnent pour faire fermer l'activité SNCF (Dépôt etc.) parce que " ça fait du bruit et pollue " ; les mêmes ne bougeant pas un orteil pour exiger la réalisation des modernisations proposées par les cheminots.
Nous ne sommes pas hors JO, mais au cœur de l'opération immobilière qui sous-tend à chaque fois la candidature de Paris pour ces dits J.O..
En Seine St Denis le département avec parfois des complicités municipales directes ou en douce a travaillé à la restructuration économique en livrant aux promoteurs, dans le dos des municipalités, d'abord des friches industrielles liées à l'opération liquidation du socle contestataire électoral engagée dès l'après 68 , puis en aidant aux délocalisations de filières majeures. De Cazeneuve Machine Outil, la presse, la métallurgie, l’aéronautique, etc. à aujourd'hui le centre de recherche de GDF de la Plaine St Denis privatisé ENGIE par Sarko jamais renationalisé avec le PS, c'est le même type d'opérations qui éloignent toujours plus de Paris les catégories populaires, laissent à l'abandon les cités populaires pour mieux les raser ensuite et y installer des ghettos gratinés pour bobo électoralement socialo réac (tautologie) compatibles avec maintenant la macroncratie et ses satellites parmi les pôles d'excellence que se bâtit le capital.
Ensuite, comme en Grèce, se sera aux contribuables par l'impôt et les tarifications de payer l'addition pour un événement que de plus, vu le prix de la billetterie et les quotas pour ne rien dire des pratiques qui traversent le milieu, feront que ceux qui paient ne pourront pas en profiter et seront même incités à partir pour permettre d'héberger ceux qui pourront y assister. Cela sans parler des conditions sociales de ceux qui seront appelé à venir y travailler dans des conditions qui restent à définir.
Une fois encore, Neuilly ira s'encanailler à l'Est, à côté des boites de prod des pilleurs de l’audiovisuel public; le peuple, quant à lui, aura le droit de régler l'addition.
* après l'ultra réac Coubertin, le néo nazi Havellange, le franquiste acharné Samaranch voila pour la dernière période que le 5 septembre à Rio, une vaste opération de police a abouti à l’arrestation du président du comité olympique brésilien, Carlos Nuzman, soupçonné d’avoir touché des pots-de-vin lors du processus d’attribution des Jeux olympiques 2016 à Rio. Le Monde nous apprend que pudiquement " A Lima, pour la 131e session du CIO, quatre membres de l’institution impliqués plus ou moins directement dans diverses affaires de corruption étaient absents : le cheikh koweïtien Ahmad Al-Fahad Al-Sabah (Koweït), le Namibien Frankie Fredericks, l’Irlandais Patrick Hickey, et le Sud-Coréen Lee Kun-hee – ce dernier n’assiste plus aux sessions du CIO depuis plusieurs années. Le Comité international olympique, comme à son habitude, n’a pas évoqué leurs cas".