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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Canaille le Rouge est confus

Publié le 18 Octobre 2017 par Canaille Lerouge

La mise en ligne a été raté,

vite rattrapons.

Canaille le Rouge est confus

Pour la première fois depuis la mise en ligne ses pages et malgré avoir pris ses précautions, l'article rappelant l'horreur du colonialisme et le massacre d'octobre 61 n'est pas paru.

C'est d'autant plus grave que cette année l'Etat, responsable de la tuerie a été d'une aussi insupportable que totale discretion. Malgré les discours du printemps c'est maintenant le silence.

la revendication élémentaire « la liberté d’accès aux archives pour tous, historiens et citoyens ».  " n'est toujours pas satisfaite un demi siècle plus tard. Qui faut-il toujours protéger ?

Canaille le Rouge reprenait son texte de 2011. il reste d’actualité :

Dans cinq jours nous commémorerons le cinquantième anniversaire d'un des plus grands massacres d'état commis sur le territoire national par la France d'après le pétainisme.

Incapable d'entendre l'exigence de liberté déjà noyées dans le sang le 8 mai 1945 à Sétif et Guelma plus largement dans tout le Constantinois, la puissance coloniale et le gouvernement qui à Paris s'empresse de lui obéïr organise la traque méthodique de tous les patriotes algériens et instaure des lois d'apartheid (couvre feu séparé chasse au faciès etc.) sur tout le territoire.

Mitterrand, ministre de la "justice", sera guillotineur en chef des patriotes algériens parmi lesquels de nombreux communistes.

Papon qui a "miraculeusement" réussi a passé au travers de l'épuration des hauts fonctionnaires collabos à la Libération, s'étant refait une virginité politique dans les fontes de la cavalerie RPF, dès l'avènement de la Vème République, se retrouve Préfet de police de la Seine du gouvernement présidé par De Gaulle.

S'étant fait la main sur les juifs et les communistes à Bordeaux sous Pétain Papon est vite à la manœuvre contre les arabes, les communistes élargis à tous les démocrates dès sa prise de fonction. Un bel exemple de recyclage de la collaboration.

Pire, parmi ceux qui deviendront des activistes de l'OAS figurent même d'authentiques anciens résistants au nazisme que le racisme et la haine du rouge conduiront à se comporter comme leurs anciens tortionnaires et instaurer en Algérie comme en France une pratique du terrorisme de masse. Rafles tortures, déportations, exécutions sommaires ; la panoplie complète du fascisme ordinaire sera utilisée pour empêcher ce que le flot de l'histoire porte d'exigence d'émancipation.

C'est dans ce cadre d'alors que la FLN mène face la répression la lutte pour l'indépendance de l'Algérie. C'est contre cette aspiration à la liberté que jusque dans la police des sections factieuses s'organiseront pour pousser au crime, les commettre et chercher à terroriser la population.

Plutôt que lutter contre l'OAS, octobre 61, le gouvernement décide d'une mesure majeure de son apartheid social et racial : le couvre feu pour toute la population algérienne et charge la police de son application.

Le 17 octobre le FLN appelle à une protestation pacifique de masse de toute la communauté algérienne.

La police incité à le faire par Papon ("Vous devez rendre au triple tous les coups reçus") se déchaine au point que des officiers disent ne plus maitriser la bestialités de leurs hommes.

Enlèvements, concentration dans les stades, femmes et enfants internés dans les hôpitaux psychiatriques (ce sont les personnels de l'hôpital St Anne qui à l'initiative de la CGT soustrairont ces otages des mains de la police parisienne et les évacueront), tabassages de masse, exécutions sommaires, tortures et des dizaines d'hommes jetée à la Seine par les forces dite de l'ordre. Frey (ministre de l'interieur) et Papon exultent. La Seine charrie des cadavres. Impossible encore aujourd'hui de dresser un bilan du nombre d'assassinés.

La grande peur de 68 fera que tous les tenant de l'OAS seront ammnistiés par le pouvoir pompidolien (De gaulle approuvant sans réserve).

Rien avec l'arrivée de Touthenmakron, ne permet de dire que la position de l'état ait évolué. L'absence remarqué de ses représentants sur les lieux de commémoration confirme.

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