Quand gouvernement Tsipras
rime avec "je cadenasse"
Le silence du P"c"F concernant la politique menée par son petit camarade d'Athènes est assourdissant.
THENES (Reuters) - Plusieurs milliers de Grecs ont manifesté vendredi dans le centre d'Athènes contre des réformes que le Parlement doit adopter la semaine prochaine en échange d'une nouvelle aide internationale.
Une grève, la première de l'année en Grèce, a parallèlement provoqué de nombreuses perturbations dans la capitale.
Le métro d'Athènes, emprunté quotidiennement par 938.000 usagers, est resté portes closes, provoquant d'importants embouteillages dans la ville de 3,8 millions d'habitants.
Les dockers ont paralysé le trafic portuaire et les hôpitaux publics ont dû faire appel à du personnel de remplacement.
D'autres arrêts de travail sont programmés lundi, jour de l'examen par le Parlement d'un projet de loi prévoyant notamment une réorganisation des prestations familiales, la mise en place d'une nouvelle procédure pour les saisies de biens immobiliers et un durcissement des conditions d'appel à la grève.
"Pas touche à la grève !", "Non à l'esclavage moderne" ou "Soulèvement !" ont crié des manifestants lors d'une marche qui a rassemblé quelque 20.000 personnes dans le centre d'Athènes.
Des incidents se sont produits devant le Parlement, où les élus débattaient du projet de loi. La police est intervenue brièvement à l'aide de gaz lacrymogène pour disperser quelques individus tentant d'approcher le bâtiment.
Le projet de loi est dénoncé par de nombreux Grecs, qui ont vu leurs revenus chuter et leurs conditions de vie se dégrader fortement depuis le premier plan de sauvetage financier du pays en 2010.
Deux autres plans de renflouement ont été accordés depuis par les Européens et le Fonds monétaire international (FMI).
"Cela revient à abolir le droit de grève. De telles choses ne s'étaient produites que sous la junte", a déclaré un officier de marine à la retraite, George Papaspyropoulos, en référence à la dictature des colonels (1967-74).
"Ce gouvernement n'a de gauche que le nom, mais en réalité, c'est une junte", a-t-il dit.
Le gouvernement est dirigé depuis 2015 par l'alliance de gauche Syriza.
Pour le moment, un syndicat peut lancer un appel à la grève s'il est soutenu par un tiers de ses membres. La nouvelle loi relèverait ce seuil à 50%.
Le gouvernement justifie ces réformes par la nécessité de recevoir de l'argent frais. Le troisième plan de renflouement, toujours en cours, expire en août.
Jusqu'à présent, la Grèce a perçu 40,2 milliards d'euros sur les 86 milliards prévus. Elle espère recevoir prochainement une nouvelle tranche de 4,5 milliards.
Pierre Laurent, 20 septembre 2015 :
...Ce soir, avec 34% des voix, Syriza remporte nettement les élections législatives anticipées en Grèce. Malgré l'accord insupportable imposé en juillet et la crise politique dans la gauche, les Grecs viennent d'affirmer pour la 3e fois cette année, leur confiance en Syriza et Alexis Tsipras pour gouverner leur pays.
L'ensemble de la coalition gouvernementale de janvier est confortée. Syriza (144 sièges) et Anel (10 sièges) remportent la majorité parlementaire
La droite de Nouvelle démocratie est battue. Avec elle, l'ensemble des gouvernements européens qui se sont acharnés avec une violence extrême à déstabiliser le premier gouvernement Tsipras et à imposer de nouvelles mesures d'austérité, des privatisations, et des confiscations de souveraineté.
C'est un nouveau message de lutte envoyé par le peuple grec à toutes les sociétés européennes. La victoire de Syriza est un sérieux atout pour toutes les forces progressistes d'Europe.
De dures luttes attendent encore le peuple grec. La Grèce va avoir besoin de toute notre solidarité dans les semaines et mois qui viennent pour renégocier sa dette et déverrouiller le carcan d'austérité...
Janvier 2018 après le laminoir économique et social, la raboteuse des droits démocratiques.
Oui, ici, côté P"c"F, un silence assourdissant