Construire une issue.
Une fois l'ennemi bien identifié.
Ceux qui veulent vraiment le combattre interpellés
Première action : isoler tous les autres.
C'est d'un regard assez affligé que Canaille le Rouge regarde la façon dont ne se mène pas le débat indispensable pour bâtir un rapport de force permettant de construire une alternative à la politique ultra libérale toujours plus violemment à l’œuvre.
Pour certain maintenant bien identifiés il est dans leur nature de donner des gages et de gérer loyalement ses intérêts moyennant rétributions honorifiques et souvent même matérielles.
Le refus de qualifier les choses et de donner une identité à l'ennemi de classe : le capital et les forces qui assurent sa garde rapprochée offre à ceux-ci le répit dont ils usent pour ponctionner toujours plus dans les richesses et exploiter toujours plus par les cadences, l'exclusion, les bas salaires et de vol de la part socialisée de ceux-ci.
L'annonce faite par Amazone de doter son personnel de bracelet électronique pour un suivi maximal des rendements illustre cette cruauté du capitalisme rapport social d'exploitation.
Dans le même temps, les passes d'armes autour de personnages pantins en recherche de médiatisation cristallisent adorations, anathèmes et autres positionnements qui oscillent entre un culte de la personnalité débridé et garde rapprochée de tous ces Al Capone des hold-up idéologiques. Cela devraient conduire à une prise distance claire et la dénonciation de tous ces Pinocchio ; ce n'est pas le cas.
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Pourquoi ?
Au lieu de papillonner autour du tapis de ces joueurs de cartes qui se révèlent comme biseautées, qui va enfin dire que Macron (qu'ils ont pour leur plus grand nombre aidé à monter les marches de l'Elysée), est un commis du grand capital, formé pour cela par lui et qui le récompensera à la hauteur de ses résultats ?
Qui va dire que son élection marque le recentrage du débat politique autour des libéraux-ultra face aux ultra-libéraux ? Cela à cause de la désertion du terrain de classe par les forces politiques acceptant le cadre institutionel mis en lace par le capital et ses commis.
Ce type est un surgeon de Guizot enté de greffons Casimir Perrier père et fils, pollinisé par des pistils de Thiers portés par les frelons roses ou les guêpes oranges tueuses d'acquis sociaux de la sociale démocratie et du réformisme réunis.
Invité 2014 à la réunion du très aristocratique et ultra réac conclave de la finance mondiale "groupe Bilderberg" pour lui mettre le pied à l'étrier, le ton méprisant de Touthenmakron, banquier associé de chez Rothschild et complice avec ses collègues des autres mastodontes industriels et financiers, plein de morgue et de mépris pour le peuple ("gens de rien", "braillards alcoolisés","ouvrières illettrées" et autres "fouteurs de merde" (sic)), sa propension à louanger les exploiteurs (premiers de cordée, réceptions à répétitions -et à nos frais- du gratin du grand capital à Versailles, l'épisode Chambord, etc.), ses penchants à valoriser l'idée monarchiste, tel un portrait impressionniste, émerge d'un néant bien entretenu une image dure de celui que Hollande (ancien 1er secrétaire du PS) sur les conseils de son pote Jouyet (président de la commission des marchés financiers) a mis sur orbite en toute connaissance de cause.
Donc, maintenant que l'adversaire politique est bien identifié, le combattre pour le renverser. Voilà l'urgence.
Comme la représentation politique officielle dite d'opposition républicaine (la brune n'est ni républicaine ni d'opposition mais roue de secours du capital), oui donc, comme cette autoproclamée représentation politique officielle dite d'opposition républicaine passe plus de temps en effet de style et engueulade façon Kim Jong-un contre Trump se réduisant à un catch d'arrière salle douteuse ou JLM se voit l'Ange Blanc contre PL Chéri-bibi, avec Bourdin dans le rôle d'un pâle Claude Darget ou d'un Roger Couderc, là insipide, rien à attendre de ce côté-là
Pensez-vous vraiment que c'est avec ce paysage politique là que le capital va vaciller sur ses bases ? Certes, il tremble ; mais de rire à voir comment avec ces(ses) complicités actives il réussit à enfumer ceux dont la force du nombre ne peut s'exprimer tant qu'ils n'auront pas déchiré les vapeurs distillées par les encensoirs.
Se pose la question de comment et où installer les bases de cette construction politique offensive ?
Elle ne peut pour être efficace ne partir que de là où ceux qui doivent porter cette construction sont les mieux à même de se rassembler autour d'objectifs fédérateurs, identifiable et socialement efficace : là où se trouve les salariés et ceux qui voudraient bien pouvoir l'être : les entreprises.
Là d'où se sont enfuis ceux qui à une époque étaient crédibles par la force de cet ancrage et se sont décrédibilisés à se réfugier dans les antichambres rejoignant ceux qui veulent donner à croire qu'occuper ces lieux là permettrait de transformer la société.