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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

GUD, Civitas, Action-Française etc. ; au moment où la question, des groupes fascistes et nazis revient sur le devant de la scène

Publié le 4 Décembre 2018 par Canaille le Rouge

pour ne pas oublier

GUD, Civitas, Action-Française etc. ; au moment où la question, des groupes fascistes et nazis revient sur le devant de la scène

Au moment où les surgeons de la bête immonde s'abritent derrière la colère sociale pour tenter de reprendre pied dans la société française et poussent les scories incadescentes et puantes de leur histoire, il n'est pas inutile de prendre son agenda, mais avant de se rappeler l'histoire. 

Il y a 74 ans,  du 3 au 7 décembre 1944, plusieurs centaines d'internés politiques, parmi eux une immense majorité de communistes de militants de la CGT sortent du bagne de l'Ile Ré.

Ils sont les derniers prisonniers politiques de France métropolitaine à être libérés. Cela plus de huit jours après la libération de Strasbourg, plus de trois mois après la libération de Paris, 6 mois avant la redition des troupes nazis des poches de l'Atlantique dont La Rochelle.

Certains ont été internés à Châteaubriant, Voves, passeront par Pithivier, d'autres iront à Merignac ou le fort du Hâ, à la centrale d'Eysse et nombre d'autre lieux. Ils auront vu leurs compagnons de d'internement vers les pelotons d'exécution, les trains de la déportations. Tous auront passé 5 ans de leur vie victimes de la collusion du capital avec le fascisme et de la trahison politique des munichois, depuis la non intervention en Espagne jusqu'à la collaboration de Montoire.

Il n'est pas inutile de rappeler pour quelles raisons elles et  ils se retrouveront prisonnier.e.s et serviront de réservoir d'otages durant quatres années.

En 1938 le gouvernement Daladier marquant la brutalmement la fin de l'embellie de 36, à la demande du CGPF (le MEDEF de l'époque et du comité des Forges  socle de ce qui est toujours l'UIMM) mène une répression féroce contre les syndicalistes de la CGT au premier rang desquels les militants communistes.

Licenciements, révocations et premières arretations.

Le gouvernement Daladier-Bonnet, celui des accords de Munich, celui qui il y a exactement 80 ans (8 decembre 1938), 10 jours après la nuit de cristal,  signe le pacte Franco-Allemand appelé "Bonnet Ribbentrop", pacte organisant une concertation-coopération permanente sur tous les plans (économique diplomatique et militaire) entre la France et l'Allemagne hitlérienne, mènent cette répression implacable en lien avec les listes établies par le patronat et les RG qui deviendront les sinistre brigade spéciales sous l'occupation.

Quelque mois plus tard, le même gouvernement arguant du pacte de non agression germano-soviétique signé par Ribbentrop et Molotov, fait interner au titre de la sécurité de l'état les communistes et syndicalistes qui refusent de dénoncer ce pacte. Les syndicalistes seront exclus de la CGT.   

Durant l'été et l'automne 40, la très grande majorité des parlementaires munichois et soutiens du pacte Bonnet Ribbentrop ayant voté la mise à bas de la République et voté les pleins pouvoirs à Pétain, son gouvernement fait arrêter et interner par dizaines de milliers - le chiffres total n'est toujours pas fixé à ce jour-  ces militantes et militants, certain.e.s jugé.e.s pour trahison, d'autres pas amis enfermé.e.s dans les prisons puis des camps celles-ci étant devenues trop petites. Les prisonnier.e.s condamné.e.s ayant purgé leur peine sont pour un très grand nombre , à partir des listes d'avant guerre, maintenu.e.s en détention administrative.

Ces femmes et ces hommes, syndicalistes, membres de la jeunesse communistes (les hommes majeurs sont pour beaucoup mobilisés et dans des camps de prisonniers), vétérants de la première mondiale non mobilisables, soutiens de famille vont devenir réservoir d'otage à fusiller, ou entassés dans les trains de la déportation. Rien qu'en Charente-Maritime, on relève plusieurs dizaines de lieux d'internements.

Les victimes de cette répression rejoindront les républicains espagnols et leurs fammilles entassés par centaines de milliers dans les camps de zones sud. Ils assisteront à l'arrivée puis au départ vers Drancy des victimes de la traque antisémite organisée par les lois d'octobre 40, à la livraison à Hitler par l'état français des antifascistes allemands et autrichiens.

Nombreuses seront les femmes et jeunes filles arrêtées, organisatrices des premiers comités populaires, celles qui vont reconstruire l'appareil clandestin de la CGT et du PCF. internées la plus part du temps sans jugement, c'est pour elles et ceux qui s'engagent dans l'action clandestine  que sera inventé par l'appareil hitlérien le terme de "Nacht und Nebel" (nuit et brouillard) pour faire disparaitre sans laisser de trace, outil de terreur  de masse, forme de répression qui fait suite à la colère qui conduira l'occupant et ses collabos à freiner en 1942 ses exécutions d'otages engagées à l'automne 41.

Decembre 1944, la libération des internés de l'Ile de Ré marque la fin de ce cycle de répression construit sur la trahison Munichoise et la collaboration. Il est bien que la sortie des geôles de ceux qui arrêtés par les décrets loi de la trahison du front populaire, devenu otages par la trahison de juillet 40, eux dont les camarades de chambrées seront fusillés et déportés qui seront gardés par les gendarmes français jusqu'en février 44, puis par la Kriegsmarine et les SS de la LVF jusqu'en décembre 1944, oui, il est bien, en core plus à ce moment, que leur mémoire  soit saluée et que pour la poignée encore présent.e.s parmi nous leur courage et la justese de leur combat soient honorés. 

Avis aux canaillophiles se trouvant le 8 décembre du côté de La Rochelle le 8 décembre.

 

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