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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Le charcutier de Beauvau

Publié le 15 Février 2019 par Canaille Lerouge

Et son maître

Le charcutier de Beauvau

L'art de cultiver la tradition en s'adaptant aux technologies du moment.

Ce jeudi 14 février, un groupe d'experts de l'Organisation des Nations-Unies a dénoncé dans un communiqué la restriction "de manière disproportionnée" du droit de manifester en France "lors des manifestations récentes des gilets jaunes."

Ce groupe d'experts indépendants fait partie du Système des droits de l'homme de l'ONU, chargé d'enquêter sur des situations spécifiques à certains pays, comme c'est actuellement le cas en France avec les gilets jaunes. Dans leur rapport, ils reviennent notamment sur les méthodes employées par les forces de l'ordre lors des manifestations, après avoir reçu "des allégations graves d'usage excessif de la force."

Soulignant "le nombre élevé d'interpellations et de gardes à vue, des fouilles et confiscations de matériel de manifestants, ainsi que des blessures graves causées par un usage disproportionné d'armes dites non-létales telles que les grenades et les lanceurs de balles de défense ou "flashballs", les experts s'inquiètent que "la réponse disproportionnée" à la violence dans les manifestations ne "dissuade la population de continuer à exercer ses libertés fondamentales."

"Il est très inquiétant de constater qu'après des semaines de manifestations, les restrictions et tactiques de gestion des rassemblements et du recours à la force ne se sont pas améliorées", écrivent-ils.

Sans la nommer explicitement, les experts indépendants ont également émis des réserves sur la loi anti-casseurs, par l'Assemblée Nationale. "La proposition d'interdiction administrative de manifester, l'établissement de mesures de contrôle supplémentaire et l'imposition de lourdes sanctions constituent de sévères restrictions à la liberté de manifester. Ces dispositions pourraient être appliquées de manière arbitraire et conduire à des dérives extrêmement graves", affirment les experts, qui estiment que ce texte ne serait pas conforme avec le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel la France est partie.

"Nous encourageons la France à repenser ses politiques en matière de maintien de l'ordre et encourageons les autorités françaises à ouvrir des voies de dialogue afin d'atténuer le niveau de tension et de reconnaître le rôle important et légitime que les mouvements sociaux jouent dans la gouvernance,"ont conclu les experts.

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